TRAVAIL DOMINICAL - Une fois n'est pas coutume, ce lundi 2 décembre est l'occasion de parler du... dimanche. L'ancien président de La Poste Jean-Paul Bailly va remettre un rapport au Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur la question du travail dominical. Faut-il permettre à plus d'enseignes d'ouvrir le septième jour? Telle est la question qui lui a été posée.
A cette interrogation, ils sont un certain nombre à répondre non. Mais n'allez pas chercher dans les clivages traditionnels car les opposants à cette généralisation ne sont pas tous du même côté de l'échiquier politique. C'est plutôt une étonnante alliance de circonstance qui s'est composée pour affirmer haut et fort que le dimanche doit rester un jour pas comme les autres.
ACTUALISATION 9h30 : Ce que propose le rapport Bailly pour le travail du dimanche
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Habitués d'ordinaire à débattre les uns contre les autres, l'aile gauche de la majorité joint sa voix à une partie de de l'UMP tandis que les syndicats font front commun avec les membres de l'Eglise catholique. Chacun avec des arguments différents, ils disent non au travail dominical.
Les syndicats unis pour les droits des salariés
En région parisienne, ils sont la terreur des responsables de magasins. Réunis derrière l'étiquette Clic-p pour Comité de liaison intersyndicale du commerce de Paris, ce collectif mène depuis trois ans un combat contre le travail du dimanche et en soirée. On y retrouve des membres de toutes les grandes centrales syndicales: CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO et Sud.
"Il y avait un lobbying patronal très fort pour étendre les autorisations d'ouverture dominicale. La seule façon d'inverser la tendance, c'était de rassembler nos forces et de nous battre ensemble. Les salariés demandaient que cesse le chauvinisme d'étiquette, dans un secteur où le syndicalisme est faible", explique au Monde Karl Ghazi (CGT), l'un des "animateurs" de Clic-P pour expliquer la genèse du mouvement, en 2010.
Si le mouvement a pu, par son organisation, déplaire par moment aux appareils nationaux, les dirigeants de ces syndicats sont tout de même sur la ligne de leur base: la défense des droits des salariés. Pour eux, généraliser le travail dominical reviendrait in fine à en faire un jour comme les autres et amènerait les directions d'entreprises à ne plus offrir de contrepartie salariale ou de jour de repos compensatoires à leurs employés. Les syndicats sont également mobilisés parce quele lien entre ouverture des magasins le dimanche et création d'emplois" n'est pas aussi net que certains le disent.....
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