Marché en baisse : Renault et PSA tirent leur épingle du jeu |
Les immatriculations de voitures neuves en France ont rechuté en novembre, conséquence d'un effet de calendrier particulièrement défavorable et d'une demande toujours fragile, notamment pour les marques étrangères. Point positif, les groupes français s'en sortent bien. En novembre, avec 138 298 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves est en baisse de 4,4 % en données brutes et en hausse de 5,7 % à nombre de jours ouvrables comparable (CJO) par rapport à novembre 2012 (19 jours en novembre 2013 et 21 jours en novembre 2012), selon un communiqué du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). En novembre, 88 817 voitures diesel (- 12,5 %) ont été immatriculées. En octobre, les immatriculations de voitures neuves en France avaient rebondi de 2,6 % en données brutes et CJO. Le mois dernier, les constructeurs français ont tiré leur épingle du jeu grâce notamment à leurs nouveautés, puisque le groupe PSA Peugeot Citroën a vu ses immatriculations augmenter de 4,5 % en données brutes et le groupe Renault les siennes progresser de 3,8 %. Mais c'est Dacia qui, une fois de plus, tire le groupe français, puisque la marque issue de Roumanie augmente de 18 %, tandis que la marque Renault de seulement 0,4 %. Par contre, sur les onze premiers mois de l'année, les français reculent de 6,3 % (- 9, 2 % pour le groupe PSA et - 2,1 % pour le groupe Renault). Les groupes étrangers ont accusé en moyenne une baisse de 12,9 % et le groupe Volkswagen un recul de 9,5 %, sa filiale Skoda reculant de 20,5 %. Si les constructeurs allemands subissent un contrecoup, côté japonais, le groupe Toyota progresse de 1,1 % (avec la marque Lexus en hausse de 58,5 %). Par contre, Nissan baisse de 21 %. Côté américain, le groupe General Motors et le groupe Ford sont en baisse de respectivement 21,3 % et 24,6 %. |
"Nous avons à nouveau une baisse, mais il y a un effet jours ouvrables particulièrement marqué cette fois-ci, deux jours de moins, c'est beaucoup", a expliqué François Roudier, porte-parole du CCFA, à des journalistes, en marge d'une conférence de presse. "C'est pourquoi nous maintenons notre prévision d'une baisse de 6 % environ du marché sur l'année, d'autant que le mois de décembre devrait être meilleur." |
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Zone euro : le secteur manufacturier progresse, mais pas en France |
"La reprise du secteur manufacturier [de l'Union économique et monétaire] s'accélère en novembre. Bien que le taux d'amélioration reste modéré, le secteur enregistre un cinquème mois consécutif de croissance et sa plus forte expansion depuis presque deux ans et demi",selon l'enquête PMI de la société Markit. Chris Williamson, économiste en chef à Markit, commente ainsi cette évolution : "Bien que les données PMI sur le secteur manufacturier de la zone euro se révèlent dans l'ensemble positives, elles continuent néanmoins de souligner la fragilité de l'économie de la région. En effet, si le secteur manufacturier enregistre sa plus forte croissance depuis deux ans et demi, le taux d'expansion ne reste toutefois que modéré." |
L'activité dans le secteur manufacturier en France s'est contractée en novembre à son rythme le plus fort depuis juin, mais moins qu'annoncé en première estimation, selon les résultats définitifs de l'enquête PMI publiés lundi par Markit. "La détérioration de la conjoncture se poursuit en novembre dans l'industrie manufacturière française, les variables clés telles que la production, les nouvelles commandes et l'emploi affichant des reculs plus prononcés", souligne Jack Kennedy, économiste chez Markit. |
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Travail du dimanche : assouplissement limité et loi en 2014 |
Le rapport Bailly sur le travail dominical, remis lundi au gouvernement, préconise de revoir à la hausse le nombre des dimanches d'ouverture des commerces autorisés par les maires et une loi pour redéfinir les zones pouvant ouvrir, mais suggère de revenir sur la dérogation permanente accordée à l'ameublement. Réaffirmant que "la spécificité du dimanche doit être respectée", le rapport de Jean-Paul Bailly sur cet épineux dossier propose d'étendre de cinq à douze le nombre des dimanches autorisés dans les communes. Le "nombre maximal de dérogations accordées par le maire" passerait ainsi de cinq à sept et les commerçants auraient aussi la possibilité de "déroger cinq fois par an à la règle du repos dominical, sous réserve d'une obligation de déclaration préalable auprès du maire", indique le rapport. Le rapport Bailly note que "tout salarié travaillant dans un commerce ouvert structurellement le dimanche en dehors des commerces alimentaires devra bénéficier d'un régime social de compensation". Il refuse de nouvelles dérogations permanentes pour des secteurs comme le bricolage, qui avait relancé la polémique en septembre, et propose même de revenir sur celle octroyée à l'ameublement. (Lire l'article : "Travail du dimanche : le rapport de Jean-Paul Bailly prône la souplesse") |
Jean-Marc Ayrault a annoncé lundi qu'à l'issue d'une période de concertation, une loi serait présentée courant 2014 pour "clarifier" les règles du travail le dimanche. "Il n'y aura pas de remise en cause de la règle du repos dominical", a également promis le premier ministre, qui soutient la proposition d'une solution "transitoire", émise par le rapport de Jean-Paul Bailly, pour régir le travail le dimanche dans les magasins de bricolage. |
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Suppression massive de postes chez Deutsche Telekom |
Le géant allemand des télécommunications Deutsche Telekom prévoit entre 4 000 et 6 000 suppressions d'emploi ou délocalisations dans sa filiale de services informatiques T-Systems, rapporte lundi le quotidien Handelsblatt. Selon le journal, qui cite des "sources d'entreprise", le patron désigné du groupe, Thimotheus Höttges, actuellement directeur financier et qui doit prendre les rênes l'an prochain, présenterait ces plans au conseil de surveillance le 12 décembre. Ces postes seraient menacés chez T-Systems dans les trois années à venir, sur les 29 000 que compte la filiale en Allemagne. "Si c'est le cas, nous n'allons pas nous laisser faire", a déclaré au journal le vice-président du conseil de surveillance de Deutsche Telekom, le syndicaliste Lothar Schröder. |
Selon le Handelsblatt, d'autres segments du groupe seraient aussi menacés de suppressions d'emplois, notamment les fonctions administratives du siège et les activités allemandes, mais dans des proportions moindres. |
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Chine : les introductions en Bourse reprendront en Chine en janvier après avoir été suspendues plus d'un an, a annoncé l'autorité de régulation financière. Une cinquantaine de sociétés devraient pouvoir être introduites en Bourse d'ici à fin janvier. Une décision qui s'inscrit dans le cadre des réformes dévoilées mi-novembre à l'issue d'un plenum du comité central du Parti communiste, visant à offrir "un rôle décisif" au marché dans l'économie. OMC : il existe "une chance" d'accord à la réunion ministérielle de l'OMC qui s'ouvre mardi à Bali, a prudemment déclaré lundi son président, après que l'Inde a réitéré sa "fermeté" sur la sécurité alimentaire, pierre d'achoppement des discussions.
Environnement : 430 000 logements d'Ile-de-France, soit près de 8 % de l'habitat, sont menacés en cas de grande crue semblable à celle qui frappa Paris en 1910, selon un rapport lundi.
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UE-Chine : l'Union européenne va imposer à partir de vendredi des mesures anti-dumping aux producteurs de panneaux solaires chinois qui n'ont pas accepté l'accord à l'amiable trouvé cet été sur ce dossier épineux. Ces mesures"entreront en vigueur pour une durée de deux ans à partir du 6 décembre", a indiqué lundi la Commission européenne dans un communiqué.
Sodexo : le fondateur du groupe de restauration collective français, Pierre Bellon, annonce que sa fille, Sophie, lui succédera dans deux ans à la tête de l'entreprise, dans un entretien au Figaro de lundi.
Samsung : la dynastie fondatrice a renforcé sa mainmise sur le groupe, numéro un mondial des téléphones portables, avec la récente promotion de la seconde fille du PDG à un poste de présidente, décision annoncée lundi par le géant sud-coréen.
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"C'est un bon impôt. Elle devait taxer tous les poids lourds qui traversent la France, qui abîment nos routes, ne payent pas d'impôt en France et polluent […] pour financer des infrastructures routières, ferroviaires." |
Déclaration de la députée UMP Valérie Pécresse dimanche lors du "Grand Jury" RTL/LCI/Le Figaro à propos de l'écotaxe. "C'était, dans l'esprit, un bon impôt, a-t-elle insisté, mais aujourd'hui il n'y a plus de bon impôt car on est dans le ras-le-bol fiscal." Pour l'ancienne ministre du budget de Nicolas Sarkozy, "plus rien ne peut s'appliquer" et "la remise à plat fiscale de Jean-Marc Ayrault est mort-née car on ne peut plus toucher un impôt". "Les Français veulent que ça s'arrête, ils veulent la stabilité et la décrue fiscale", a-t-elle assuré. La députée des Yvelines a à ce propos lancé une vive charge contre les écologistes d'Europe-Ecologie-Les Verts. "On ne les pas entendus une seule fois" et "ce psychodrame de l'écotaxe a permis de mettre bas les masques sur la réalité de l'engagement écologique de Mme Duflot et de ses amis", a-t-elle lancé. "Ils ne sont écologiques que dans les mots, ils ne sont pas écologiques dans les actes, ce sont des ambitieux qui veulent rester au gouvernement et qui n'ont pour logiciel qu'un logiciel gauchiste",a-t-elle accusé. Des perturbations légères étaient enregistrées lundi en début de matinée sur les routes de France en raison d'un mouvement des routiers contre l'écotaxe, annulé en cours de route, et d'opérations escargot des centres équestres contre la hausse de la TVA, selon le Centre national d'informations routières. |
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Après le Libor, le marché des changes risque-t-il d'imploser ?
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Depuis plusieurs mois, des nuages assombrissent le marché des changes. Des indices ressemblant furieusement à ceux qui avaient préludé au scandale du Libor, qui avait fait apparaître des dysfonctionnements et des manipulations qui ont coûté des milliards d'amendes à travers toutes les grandes banques mondiales, des poursuites pénales et civiles et des démissions qui ont défrayé la chronique et amené une réforme profonde de ce marché autorégulé.
Les autorités s'inquiètent
Très discrètement, sous l'égide de la Banque centrale européenne, banquiers et autorités de contrôle se sont réunis la semaine dernière. Cette réunion a même fait l'objet d'un document qui permet de se rendre mieux compte de cette préoccupation. En toutes lettres les participants font état d'une possible collusion entre certaines banques et une manipulation des taux de change juste avant les "fixing" qui caractérisent ce marché. Le comité spécialisé de la Bank of England, qui supervise 40 % du marché sur la place de Londres, n'a pas fait allusion à ce problème dans ses minutes du 27 septembre.
Le "fixing" n'est cependant qu'une fraction du marché des changes qui opère pratiquement sept jours par semaine et vingt-quatre heures par jour a travers les fuseaux horaires. C'est ce qui le rend vulnérable à la manipulation. Ce mécanisme est sous la loupe des régulateurs.
Le volume quotidien dépasse 5 000 milliards de dollars dont 25 % pour le seul marché du dollar US/Euro, suivi par dollar US en yen et en livre sterling. Au total ces trois devises représentent 50 % du marché, d'après l'étude triennale de la Banque des règlements internationaux, la banque des banques centrales située à Bale.
S'il n'y avait pas de fixing, il serait très difficile de le manipuler, mais le fixing est essentiel pour une forme de guidance du marché. Une réforme du fixing est dans l'air.
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Lu sur Démystifier la finance
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Travail du dimanche : ce que prépare Matignon |
Le Figaro économie : Comment Ayrault veut recadrer le travail le dimanche |
The Wall Street Journal : Les craintes des banques italiennes résonnent chez les petites entreprises |
Financial Times : Appels à une révolution à Kiev |
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