Education : la France tombe à la 25e place du classement international PISA
La France perd deux places au classement PISA, l'enquête internationale de l'OCDE portant sur les performances des élèves de 15 ans, conduite en 2012.
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Les résultats s'annonçaient mauvais et la prédiction s'est vérifiée. La France perd trois places et chute au 25e rang du classement PISA (lien PDF), l'enquête internationale de l'OCDE portant sur les performances des élèves de 15 ans, conduite en 2012 dans 65 pays participants. Dans le précédent Pisa 2009, auquel 75 pays et économies avaient participé, la France occupait la 22e place dans le classement global des compétences, à quelques encâblures de l'Allemagne, qui la devance désormais à la 16e place. Ces conclusions étaient très attendues par les gouvernements pour mesurer l'efficacité de leur système éducatif et éclairer leurs choix.
L'Estonie, la Pologne, le Viêtnam, l'Australie, l'Irlande, la Slovénie, notamment, sont également devant la France. Comme le préfigurait "Pisa 2009", ce sont les Asiatiques qui se distinguent avec dans le trio de tête Shanghaï (613 points en mathématiques), Singapour (573) et Hong Kong (580), suivis de la Corée du Sud, de Macao et du Japon. Les premiers pays européens du classement sont le Liechtenstein (8e), la Suisse (9e) et les Pays-Bas (10e).
Le système français s'est "dégradé" entre 2003 et 2012
L'étude, menée tous les trois ans depuis 2000, est centrée dans sa dernière édition sur l'apprentissage des mathématiques. La "performance" des élèves français en mathématiques a diminué de 16 points entre 2003 (511) et 2012 (495), ce qui en neuf ans fait passer la France des pays dont la performance est supérieure à la moyenne de l'OCDE aux pays dont la performance est dans la moyenne de l'OCDE (494 dans l'étude 2012). Il y a, note l'étude, "beaucoup plus d'élèves en difficulté (...), ce qui sous-entend que le système s'est dégradé principalement par le bas entre 2003 et 2012".
S'agissant de la compréhension de l'écrit, les résultats de la France sont meilleurs (505 points contre 496 dans Pisa 2009), au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE (496). Une amélioration observée depuis 2009 après un recul sensible dans les études 2003 et 2006. Néanmoins, l'OCDE souligne, comme dans les autres matières étudiées, le creusement du fossé entre "très bons" et "très mauvais" élèves.
Fin octobre, Vincent Peillon, le ministre de l'Education avait affirmé que l'enquête Pisa révèlerait que les "écarts" en France entre les élèves qui réussissent et ceux qui sont en grande difficulté s'étaient "accrus dans des proportions qui sont inacceptables". "La France décroche totalement, dans les performances de ses élèves. Sur dix ans. Et sur un certain nombre de compétences, ça devient dramatique. Ce n'est pas seulement la lecture. Ce sont les mathématiques. C'est la confiance des élèves en eux-mêmes. (...) Et en plus, et ça c'est terrible pour nous tous, c'est le pays dans lequel les inégalités sociales et scolaires s'accroissent le plus. On laisse sur le côté 25% de notre jeunesse", rapportaient alors Les Echos.
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