Centenaire de la banque centrale américaine (Fed) : le dollar instrument de domination
Demain la Fed – la banque centrale américaine – aura cent ans. Une étude parue le 17 décembre indique que les produits dérivés ont dépassé le niveau atteint en 2007 : 690 000 milliards de dollars. Ce mécanisme de spéculation intense est à l’origine de la diffusion très rapide du krach de 2007 sur toute la planète. En renflouant les banques et en faisant marcher la planche à billet le président de la Fed, Ben Bernanke, a géré la crise financière et va quitter son poste en février. C’est Janet Yellen, une de ses adjoints, qui va le remplacer.
Ben Bernanke a été surnommée « Hélicoptère Ben » par les journalistes, car il avait déclaré dans un discours en 2002 qu’on pouvait facilement enrayer une déflation en jetant des dollars par hélicoptère. Ce qui était une boutade, est devenu réalité à une nuance près : seules les banques depuis 2007 ont eu droit à la pluie de dollars. Pour les travailleurs : expulsions des logements, licenciements, baisses des salaires se sont multipliés et l’emploi n’a pas retrouvé le niveau de 2007.
Depuis les accords de Bretton Woods imposé par les USA en 1944, le dollar est la monnaie mondiale. Cette hégémonie a été renforcé depuis. Entre 1971 et 1976, le dollar a été déconnecté de l’or puis fixé par le « marché ». En fait la Fed fixe l’offre, manipule la demande et obtient le taux d’intérêt et le cours du dollar qui correspond aux intérêts du capital financier américain. « Le dollar c’est notre monnaie, c’est votre problème » a dit le secrétaire au Trésor du président Nixon, John Connally. Les mesures qui font baisser le dollar vis à vis de l’euro augmentent la compétitivité des produits américains mais renforcent les difficultés des pays européens dont les prix augmentent en dollars, monnaie dans laquelle s’effectue 80% des échanges internationaux.
Les décisions américaines sur le dollar ont des répercussions immédiates sur toutes les banques et toutes les économies.
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