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mercredi 7 août 2013

Tous veulent sauver le gouvernement Letta ,L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES par Daniel Gluckstein, Secrétaire national du POI.

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Tous veulent sauver le gouvernement Letta

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L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
« Le gouvernement doit continuer (…). Nous devons continuer à combattre pour réaliser toutes les réformes nécessaires. » A cette déclaration de Berlusconi, au lendemain de sa condamnation, font écho les dirigeants du Parti démocrate (PD, centre gauche, issu du Parti communiste italien). Chef du PD, Epifani appelle la droite à « un comportement responsable (…) nécessaire dans une phase de crise grave ». Chef des sénateurs, Luigi Zanda martèle :« Au milieu de la plus grave crise économique et sociale de l’après-guerre (…) l’Italie de centre, de droite et de gauche a plus que jamais besoin de rester unie. »
Tous veulent sauver le gouvernement Letta (PD), gouvernement de large coalition — du parti de Berlusconi au Parti démocrate — formé au lendemain des élections législatives, sur le mandat explicite d’application des exigences de l’Union européenne. Car ce gouvernement a un premier succès à son actif : en quelques semaines, les trois confédérations syndicales ont signé le pacte pour la productivité, l’accord sur la représentativité et l’accord sur les contrats jeunes à 516 euros.
En Italie comme dans toute l’Europe, les sommets s’inquiètent d’un possible effondrement de ce gouvernement, qui apparaissait, à bien des égards, comme celui de la dernière chance. Un dirigeant du PD a même publiquement évoqué le risque « d’explosion sociale ». Certes, jusqu’à présent, la résistance de la classe ouvrière a été contenue, du fait du soutien des dirigeants au gouvernement. Malgré cela, grèves et mouvements de lutte de classe se multiplient. Si ce gouvernement disparaissait, le barrage au surgissement de la classe contre les contre-réformes risquerait de disparaître avec lui.
En France, Les Echos s’inquiètent de ce « risque réel » de déstabilisation, mais tentent de se rassurer en soulignant qu’une « bonne part du Parti démocrate cherche à maintenir une attitude responsable en faisant tout pour maintenir en place le gouvernement Letta en vue de favoriser le chemin des réformes ». « Réformes » des retraites, de la Sécurité sociale, de l’école… : mais les conditions sont-elles encore réunies pour les imposer ?
Se faisant l’écho des exigences de Bruxelles, le Financial Times réclame une réforme constitutionnelle permettant un gouvernement fort et stable au service du capital financier. Cependant, le quotidien de la City de Londres doute de la faisabilité d’une telle réforme, que les restes de démocratie parlementaire instaurée en 1945 rendent très difficile. Mais, en l’absence de modification des institutions, chacun craint qu’un peu plus tôt, un peu plus tard, le gouvernement Letta ne tombe, ouvrant la porte à une situation ingouvernable, où le carcan posé sur la classe risque de voler en éclats. C’est l’impasse, la crise qui touche tous les partis.
L’Italie, après l’Espagne, la Grèce, le Portugal : les diktats de l’Union européenne conduisent tous les pays d’Europe sur la voie de l’explosion et de la décomposition.
Aucune solution conforme à la démocratie et aux intérêts ouvriers ne peut s’imposer dans le cadre de la subordination aux institutions de l’Union européenne.
Pendant ce temps… le rapport consacré à la France par le FMI presse le gouvernement Hollande « d’accélérer ses réformes structurelles »
Rien n’est joué. En France comme en Italie, répondre aux besoins de la classe ouvrière et de la majorité, c’est combattre pour le retrait des contre-réformes, pour la rupture avec l’Union européenne. Cette question sera au centre du meeting du 28 septembre, à Paris, avec nos camarades venus des différents pays d’Europe.
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Catégories: EDITORIALITALIE
                                                             

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