Le Japon prévoit de réduire fortement ses dépenses |
Le gouvernement japonais prévoit de sabrer les dépenses publiques de quelque 62 milliards d'euros au cours des deux années budgétaires à venir (- 4 % par an), d'après un projet présenté jeudi. Ce projet budgétaire "à moyen terme", courant jusqu'en mars 2016, vise à éviter que la dette ne dérape encore davantage, alors que le pays est déjà le plus endetté de toutes les nations développées (245 % du produit intérieur brut en 2013, d'après le FMI). Le Fonds a encore réclamé lundi au Japon un "plan budgétaire à moyen terme crédible" pour réduire cet endettement colossal, dans son rapport annuel sur l'économie du pays. Celui que le gouvernement a présenté ce matin, prévu de longue date, confirme l'intention des autorités de réduire de moitié le déficit public entre mars 2011 et mars 2016 - hors paiement du service de la dette toutefois, qui a représenté la somme faramineuse de 171 milliards d'euros dans le budget annuel 2013-2014. Le détail des mesures prises pour y parvenir n'a toutefois pas été présenté et devrait faire l'objet d'annonces ultérieures. Cet engagement d'austérité pourrait toutefois être difficile à tenir car le premier ministre conservateur, Shinzo Abe, a bâti tout un pan de sa politique économique sur la relance budgétaire. |
La Banque du Japon (BoJ) a par ailleurs décidé jeudi de maintenir inchangée sa politique d'assouplissement monétaire qui vise à sortir le pays de la déflation d'ici à deux ans. |
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FAO : les prix alimentaires en baisse |
Les prix alimentaires mondiaux ont continué de baisser en juillet, pour le 3e mois consécutif, grâce au fléchissement du cours des céréales, selon l'indice mensuel de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Calculé sur un panier moyen de denrées de base, l'indice a baissé en juillet de 2 % par rapport à juin. Les prix profitent d'une détente de l'indice des prix des céréales, qui a reculé de 3,7 % en juillet sur un mois, et de 13 % sur un an. L'indice des huiles est également en nette baisse (- 3,3 %), soit son plus bas niveau depuis trois ans. Les prix des produits laitiers sont toujours en baisse (- 1,1 %) mais le repli est moins marqué que les deux mois précédents. L'indice des prix du sucre s'est lui replié pour le 4e mois de suite (- 1,5 %). Seul l'indice des prix de la viande a stagné le mois dernier, tiraillé entre la hausse des cours de la viande bovine et ovine d'un côté, et le repli des cours de la volaille et du porc de l'autre. |
Lire le rapport complet sur le site de la FAO. |
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Repli de l'excédent commercial chinois |
La Chine a vu son excédent commercial reculer de 29,6 % sur un an en juillet, à 17,8 milliards de dollars, à la faveur d'un net rebond de ses échanges commerciaux, selon des chiffres des douanes chinoises publiés jeudi. Les exportations chinoises ont grossi de 5,1 % sur un an, à 186 milliards de dollars et les importations ont bondi de 10,9 % à 168,2 milliards, selon les douanes. Ces chiffres sont très supérieurs aux prévisions médianes des économistes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, qui tablaient sur une hausse de 2,8 % des exportations et une progression de 1,3 % seulement des importations. Les chiffres des douanes témoignent donc d'un fort rebond des échanges commerciaux de la Chine, après plusieurs mois de baisse de ses importations et de ralentissement de ses exportations. |
Un net ralentissement de la croissance du pays à 7,5 % au deuxième trimestre, tout comme la plus forte contraction de l'activité manufacturière depuis onze mois en juillet, ont récemment avivé les craintes d'un essoufflement de l'activité dans la deuxième économie mondiale. |
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Le Portugal encore plongé dans la crise |
Le gouvernement portugais de centre droit est à nouveau en difficulté après la démission mercredi du secrétaire d'Etat au Trésor, soupçonné d'avoir tenté il y a plusieurs années de maquiller les comptes du pays. Joaquim Pais Jorge, nommé il y a à peine quelques semaines, a été très vite rattrapé par son passé de haut responsable de la banque américaine Citibank au Portugal de 1990 à 2009. Selon l'hebdomadaire Visao, le premier à évoquer l'affaire, il aurait participé en 2005 à des discussions avec des responsables du gouvernement socialiste de l'époque pour leur proposer des contrats "swaps" qui auraient pu permettre à l'Etat de faire apparaître dans sa comptabilité une dette publique réduite. Le Portugal, sous assistance financière internationale depuis mai 2011, vient à peine de sortir d'une crise politique qui a contribué à affaiblir sa crédibilité tant auprès de ses créanciers internationaux que de son opinion publique. L'extrême gauche réclame la démission de l'ensemble du gouvernement. |
Lire l'article dans "Le Monde" daté de demain : "Au Portugal, la crise politique se ravive, la situation économique reste tendue". |
TEXTOS |
Grèce : le taux de chômage a atteint un nouveau record en mai, à 27,6 %, contre 27 % (chiffre révisé) en avril, soit plus le double du taux moyen de la zone euro, qui était de 12,1 % en juin.
Adidas :l'équipementier sportif allemand revoit à la baisse sa prévision de croissance pour 2013, après avoir vu ses ventes quasi stagner la première moitié de l'année.
Espagne : la production industrielle espagnole a poursuivi sa chute en juin, reculant de 1,9 % sur un an, après une baisse de 1,5 % en mai et de 1,7 % en avril, pâtissant notamment de l'atonie des secteurs de la construction et de l'automobile.
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Croissance : la "dynamique de croissance" est assez stable en France, et connaît une "inflexion positive" dans l'ensemble de la zone euro, notamment en Allemagne et en Italie, selon les indicateurs composites avancés de l'OCDE publiés jeudi.
Allemagne :l'excédent commercial est reparti à la hausse en juin, selon des chiffres publiés jeudi qui font état d'une hausse des exportations, sans toutefois dissiper complètement l'image d'un commerce extérieur poussif.
Swiss Re : le groupe helvétique de réassurance a vu son bénéfice net multiplié par neuf au deuxième trimestre, à 589 millions d'euros.
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3 % |
Il s'agit du taux de chômage en Suisse, un des plus bas du monde. Il a pourtant très légèrement augmenté en juillet par rapport au mois de juin, lorsqu'il s'établissait à 2,9 %. En rythme annuel, le chômage est également en hausse de 10,5 %, avec 12 222 personnes sans emploi de plus qu'en juillet 2012. Le nombre d'offres d'emploi a quant à lui diminué avec 610 places vacantes de moins, a précisé le secrétariat d'Etat à l'économie dans un communiqué. |
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BLOG |
Hauts revenus et inégalités en France (1/2) |
Les recherches portant sur les hauts revenus et les inégalités se développent depuis quelques années. La crise a aidé, ou aidera, peut-être en cela ; Krugman mentionne d'ailleurs les inégalités comme l'un des facteurs explicatifs possibles (un parmi bien d'autres) de la crise économique depuis 2008. D'où l'idée de ce billet, qui est l'occasion de revenir sur quelques uns des travaux importants qui ont porté sur ce sujet.
I) "Les hauts revenus en France"
C'est un ouvrage très intéressant se focalisant sur les hauts, voire très hauts revenus en France depuis un siècle (1901-1998). Piketty y croise de nombreuses sources de données (déclarations de salaires, etc) pour constituer une nouvelle base de données sur les revenus et l'évolution des inégalités dans le long terme. Le décile supérieur (i.e les 10% les plus riches) constitue le coeur du livre, et il est intéressant de s'intéresser à la part que représentent les revenus des 10% les plus riches dans le revenu total. C'est un indicateur parmi d'autres d'inégalités.
Sur le long terme (en un siècle), la part du décile supérieur dans le revenu total a largement diminué. J'ai re-jeté un oeil dans les données pour constater que cette baisse est supérieure à 12 points de pourcentage. Et elle concerne presque toutes les sous-populations du décile supérieure (les 5% les plus riches, les 1%, les 0,1%, etc). Il est important de noter, en revanche, que la part des percentiles P90-95 (c'est à dire, les 10% les plus riches moins les 5% les plus riches) est restée relativement stable. De même, la baisse qu'à connu le fractile P95-99 est relativement limitée. L'essentiel de la baisse de la part du décile supérieure s'explique par les évolutions qu'on connu les très riches, c'est à dire les 1% (passage de 20% à 7% du revenu total) ou les 0,1% les plus riches dont la part dans le revenu total a largement diminué. (...). |
Lu sur Blogo economicus |
TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Le Figaro économie : Des frémissements mais pas une reprise |
Les Echos : La taxe poids lourds vire au casse-tête pour l'Etat |
The Financial Times : L'engagement britannique de maintenir des taux bas vise à soutenir la reprise naissante |
The Wall Street Journal : Changement radical à la BoE qui s'engage a maintenir ses taux bas |
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