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lundi 1 octobre 2018

HISTOIRE et MÉMOIRE _ Il ya 100 ans - le 29 septembre 1918

HISTOIRE et MÉMOIRE



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Il y a 100 ans.frLa Grande Guerre

Le journal de Paul Destombes du 23 au 29 septembre 1918

PUBLIÉ LE 
Il y a 100 ans - La Grande Guerre

Le Roubaisien Paul Destombes tient son journal du premier au dernier jour de la Grande Guerre. Nous le reproduisons intégralement.

Du lundi 23 au dimanche 29 septembre 1918

Une grosse nouvelle nous arrive ; celle de la demande d’armistice, peut-être même de paix formulée par la Bulgarie. On y joint des bruits de graves dissensions intérieures en Allemagne. Dans tous les cas, il semble certain que de graves événements sont proches ; les Allemands commencent ici un déménagement de bon augure. L’état-major de la rue Pellart vient de partir. L’administration, logée dans les locaux de la Banque de France, emporte ses archives ; certaines installations telles que celle de la librarie du coin de la grand place (magasins Février) disparaissent ; de brillants étalages de vins du Rhin, etc… sont hâtivement emballés ; tous les employés civils allemands, hommes et femmes, y compris les infirmières, sont expédiées en Belgique ; (les huit femmes logées au couvent de la Sainte Famille, ont la précaution de voler en partant les couvertures de laine de leurs lits). Cela ressemble à un commencement de fuite.
En allant me promener à Wasquehal, j’aperçois des péniches qu’on est en train de charger de toutes sortes d’objets rapinés ; pêle-mêle on entasse des meubles, des matelas, bicyclettes, tout ce qui a pu tomber sous la main. Un peu plus loin, près de l’usine d’électricité, on pompe, et on a pompé toute la nuit le pétrole amené ces jours-ci par bateau ; cette essence est ensuite transportée en hâte sur des camions automobiles. Ce sont ces mêmes bateaux qui, au fur et à mesure qu’ils sont vidés, reçoivent le butin dont j’ai parlé. La frousse semble régner partout. On dit que l’armée anglaise a gagné beaucoup de terrain ces temps derniers vers la Lys, mais à voir ces étranges déménagements, on croirait qu’elle est aux portes de Roubaix et que nous allons être débloqués à bref délai. Les visages rayonnent sauf ceux des boches qui paraissent consternés. L’absence des communiqués en dit long.



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