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mardi 30 octobre 2018

Les Crises.fr - Revue de presse du 14/10/2018



                                        Les Crises



Revue de presse du 14/10/2018



DÉMOCRATIE

Gouverner sous les bombes... médiatiques

"Au pouvoir en Équateur de janvier 2007 à mai 2017, M. Rafael Correa a décidé de ne pas se représenter. La rupture avec son successeur et ancien collaborateur l’a néanmoins conduit à reprendre le combat. Au-delà de cet affrontement singulier, il témoigne ici des conquêtes et des reflux de la gauche en Amérique latine. Et il relève à quel point les grands médias sont devenus une arme politique au service de la contre-offensive des partis conservateurs."

Levothyrox : le secret des affaires au secours du laboratoire Merck et des autorités de santé

"C’est la première invocation officielle du « secret des affaires », adopté cet été par la majorité parlementaire malgré les critiques de la société civile. Et elle n’émane pas directement d’une entreprise privée mais d’une agence publique : l’Agence du médicament, qui refuse de rendre public l’autorisation de mise sur le marché de la nouvelle formule du Levothyrox de Merck. Il y a un an, le changement inopiné de formule de ce médicament avait suscité une vague de réactions indésirables et d"inquiétudes, et les personnes affectées attendent toujours des réponses."

Pollutions : une amende historique contre le pétrolier Chevron annulée par un tribunal privé international

"La compagnie pétrolière Chevron avait été condamnée en 2012 par la justice équatorienne à payer une compensation de 8,1 milliards d’euros pour des pollutions générées par l’une de ses filiales en Amazonie. Un tribunal commercial privé vient d’annuler cette décision de justice, prise en faveur des habitants et communautés frappées par ces pollutions."

Source : Bastamag

ENVIRONNEMENT

Question de la semaine : les voitures électriques sont-elles aussi polluantes que celles à essence ?

" Les voitures électriques ne peuvent pas être considérées comme "propres" ni "écologiques", car tout véhicule a un impact sur l'environnement, lors de sa construction comme de son cycle de vie. Une voiture électrique sort même de l'usine en ayant émis plus de dioxyde de carbone (CO2) que son homologue à énergie fossile, en partie à cause des métaux qui composent sa batterie. Mais elle émet peu de gaz à effet de serre, si c'est une électricité d'origine nucléaire qui sert à recharger ses batteries selon l'Ademe dans un rapport publié en 2016. Dans ce cas, pour un cycle de vie de 150.000 km, la voiture électrique émet autour de 9 tonnes de CO2 (22 tonnes pour un véhicule diesel et 27 tonnes pour une voiture à essence). Cependant, l'impact écologique peut être très important dans les pays où l'électricité provient de centrales à charbon, comme la Chine ou l'Allemagne. Dans ce dernier, où près de la moitié de l'électricité vient du charbon, les émissions de CO2 sont plus importantes que celles d'une voiture conventionnelle jusqu'à 100.000 km et légèrement inférieures en fin de vie, à 150.000 km."

Pour les paysans et la nature, la sécheresse n’en finit plus

"La France connaît un sévère épisode de sécheresse des sols, en particulier dans l’est du pays, accentué par la répétition d’année en année de ce phénomène. Les éleveurs peinent à nourrir leurs bêtes, les arbres souffrent. Il est urgent de s’adapter. Cette année encore, les températures ont augmenté en France et une sécheresse sévère s’est installée. En Côte-d’Or, le préfet a interdit l’utilisation d’eau pour des usages domestiques, comme remplir sa piscine ou laver sa voiture. Le niveau d’eau du lac d’Annecy (Savoie) a considérablement baissé. L’est de la France est particulièrement touché, mais, d’après François Gourand, prévisionniste de Météo France, la sécheresse concerne bel et bien tout le pays. Selon lui, l’aridité des sols bat un record."

Source : REPORTERRE

EUROPE

Europe : ce calme très inquiétant avant la tempête

"Pour Macron, au début de son mandat, l’agenda politique en interne était celui de la réforme structurel. Mais l’agenda européen devait être celui de la croissance. En d’autres termes, les réformes engagées en France, n’ont pas vocation, en tant que telles, à relancer la croissance, mais à la placer dans le sillage de la dynamique européenne."

Source : XERFI CANAL

L’UE tient enfin tête aux USA sur l’Iran

"L‘histoire pourrait un jour décider que ce moment a été celui où l’Union européenne a décroché son doctorat en politique étrangère. La semaine dernière, la responsable de la politique étrangère de l’UE, Federica Mogherini, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, ont annoncé à l’ONU un « special purpose vehicle » (SPV, « véhicule spécial ») pour contourner les sanctions de l’administration Trump contre l’Iran, après le retrait unilatéral des États-Unis du JCPOA, l’accord nucléaire iranien. Mogherini a insisté sur le fait que « concrètement, cela signifie que les États membres de l’UE vont créer une entité juridique spéciale pour ses transactions financières légitimes avec l’Iran, qui permettra aux entreprises européennes de continuer à commercer avec ce pays, conformément au droit de l’Union européenne, et qui pourrait s’étendre à d’autres partenaires dans le monde."

Source : ASIA TIMES

FRANCE

Quand l’Etat se sert de l’assurance chômage pour se financer

"Dans une « lettre de cadrage » adressée le 25 septembre dernier aux partenaires sociaux (organisations syndicales et patronales, gestionnaires de l’assurance chômage), le gouvernement les a enjoints à réduire les dépenses de l’Unédic de 3 à 3,9 milliards en trois ans. Alors que la première séance de négociation devrait commencer le 24 octobre, cette lettre de cadrage a provoqué de vives réactions de la part de la plupart des organisations syndicales, certaines refusant même d’engager la discussion sur ces bases. Il y a de quoi. D’autant que la négociation d’un bonus-malus sur les contrats courts – qui coûtent 5 milliards d’euros à l’assurance-chômage –, pourtant demandée par la ministre du Travail cet été, ne figure plus dans le cahier des charges remis aux partenaires sociaux."

Budget : les dépenses de l'Assemblée nationale explosent

"Selon un document confidentiel, le palais Bourbon est dans le rouge pour plusieurs raisons, notamment l'équipement des députés de tablettes numériques. La liste des dépenses ne s'arrête pas là. Le budget de l'Assemblée nationale devrait atteindre 567 millions d'euros, soit un dépassement de 47 millions d'euros. Il n'était que de 28,4 millions d'euros en 2018. Pourtant, il y a un an, le premier questeur de l'Assemblée, Florian Bachelier, nous assurait que l'heure était aux économies. Il refusait alors de rembourser des factures. À l'époque, il prévoyait d'économiser 10 millions d'euros, mais aujourd'hui, toute une série de frais alourdit la facture. Ceux liés aux retraites des députés ont augmenté de 11%, en raison du profond renouvellement de l'hémicycle."

Source : FRANCE TV INFO

Main basse sur l'énergie

"Depuis 2007, le secteur de l'énergie est entièrement ouvert à la concurrence. Mais il faut remonter encore dans le temps, à la fin des années 90, pour connaître une série de lois libérales qui va démembrer pierre après pierre le service public incarné par EDF et GDF. Faute d'information, le citoyen lambda mesure mal les conséquences de cette dérégulation. La hausse exponentielle des factures, l'accroissement de la précarité énergétique, sont la partie visible de l'iceberg. La partie immergée, la plus importante, est peu perceptible. Les médias une fois de plus ne se donnent la peine de l'éclairer. Et pourtant nos concitoyens seraient en droit d'être un minimum informés sur ce qu'on peut nommer « un vaste hold-up », qui se déroule sous nos yeux mais en dehors de notre compréhension. Peu d'entre nous savent au fond que nous nous sommes mis à remplir les poches d'une infime minorité et que l'électricité, est devenu en grande partie un polar de série B. « Main basse sur l'énergie » se propose de visiter en six épisodes, à partir du feuilleton culte des années 60, les Incorruptibles, les années passées où a prospéré en quelque sorte une mafia de l'énergie avec ses nouveaux gangsters, ses politiciens plus ou moins véreux et ses résistants, les nouveaux Eliot Ness, garants d'un service public de l'énergie plus que jamais indispensable."

GÉOPOLITIQUE

La Chine sur les starting-blocks en Syrie

"Alors que le président russe, Vladimir Poutine, lance des appels pressants aux pays occidentaux à participer à la reconstruction de la Syrie après plus de huit années d’une guerre qu’ils ont provoquée et alimentée, la Chine s’engouffre dans la brèche entrouverte par le retour proche à la paix. Une « bonne volonté » qui n’est pas étrangère aux intérêts économiques chinois."

Source : AFRIQUE ASIE

LIBERTÉS

L’abrogation de la neutralité du Net fait sentir ses premiers effets

"Quelques mois après l’abrogation aux Etats-Unis d’un des principes fondamentaux d’Internet, la neutralité du Net, les internautes américains ont pu en constater les premières conséquences. Selon une étude des universités de Northeastern et du Massachusetts, les opérateurs ont réduit le débit de plusieurs plates-formes. La neutralité du Net obligeait les opérateurs à traiter de la même manière tous les contenus passant dans leurs « tuyaux » et de ne pas en favoriser ou discriminer un, ni demander aux internautes de payer davantage pour avoir un très bon débit."

RÉFLEXION

Vous avez dit « libre échange » ?

"Le titre de ce billet reprend celui d’un bon livre de mon ami Jacques Berthelot (L’Harmattan, juin 2018), économiste, spécialiste des politiques agricoles et de l’économie africaine et très lié à de grandes organisations de la société civile africaine. Ce livre démolit, preuves à l’appui, tous les arguments des promoteurs des accords dits « de partenariat économique » entre L’UE et de grandes régions d’Afrique en montrant que seules les multinationales, qui mènent la danse, tireraient profit de la libéralisation des échanges promue par ces accords. Mais si j’ai ajouté des guillemets au titre du livre, c’est pour une autre raison. Je compte montrer que l’emploi non critique des mots de « libre-échange » relève d’une novlangue faite pour dissimuler la brutalité des politiques sous-jacentes."

Éloge de la médiocrité

"L'ignorance est un état d'enfance perpétuelle, nous dit un proverbe turc. Tant il est vrai que depuis la nuit des temps, maintenir les masses populaires dans cet état s'est avéré un moyen bien commode pour couper court, et par avance, à toute velléité de la plèbe de prendre son destin en main. Le 2 septembre, Libé publiait une tribune rédigée par deux professeurs de français à la retraite, intitulée « Les crêpes que j’ai mangé » : un nouvel accord pour le participe passé."

ÉTATS-UNIS

Camps de concentration d'enfants aux États-Unis

Partout aux États-Unis, sous le couvert de l'obscurité, le gouvernement rassemble des enfants immigrés et les envoie dans un camp de concentration du désert à Tornillo, au Texas, près de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Ces dernières semaines, des centaines de personnes ont été transférées des foyers d'accueil à Tornillo, où elles vivent dans des tentes, 20 dans une même pièce. Le New York Times s'est entretenu avec des employés de refuges qui ont décrit des scènes évoquant les épisodes les plus honteuses de l'histoire américaine, notamment la capture d'esclaves en fuite, le retrait forcé des Amérindiens de leurs terres et l'internement des Japonais d'origine américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon le Times, «pour éviter les tentatives d'évasion, les déplacements se font tard dans la nuit, car les enfants sont moins susceptibles de tenter de s'enfuir. Pour la même raison, les enfants sont généralement avertis peu de temps à l'avance qu'ils seront déplacés.» Les enfants en panique, certains employés des refuges auraient pleuré lorsque les autorités se seraient présentées à leurs installations. D'autres protestent et s'inquiètent de la sécurité des enfants dans le camp de concentration du désert, en vain."

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