Pour la première fois depuis 25 ans, les élections européennes du 9 juin prochain sont percutées par la guerre. Non seulement par le massacre en cours à Gaza - face auquel les voix de la paix sont régulièrement criminalisées -, mais aussi par la guerre que conduit la Russie à la frontière de l’Union. Tandis que les chars avancent du côté de Kharkiv, en France les assauts bellicistes se multiplient dans les discours. Qui veut la paix prépare la guerre ne cesse d’assurer Emmanuel Macron, pour justifier sa sortie réitérée sur de possibles envois de troupes en Ukraine. Un engrenage des plus dangereux, surtout lorsque Vladimir Poutine joue l’escalade à la moindre occasion, comme lors des commémorations du 9 mai. « La Russie fera tout pour éviter un affrontement mondial. Mais, dans le même temps, nous ne permettrons pas que l’on nous menace. Nos forces (nucléaires) stratégiques sont toujours en alerte », a déclaré le président russe.
Face aux menaces, le camp macroniste n’est pas le seul à s’enferrer dans cette spirale. Pour Raphaël Glucksmann par exemple, la tête de liste soutenue par le PS, « la France devrait déjà être totalement passée en économie de guerre »… Une autre voie est-elle encore possible après plus de deux ans de guerre ? C’est ce que défendent d’autres candidats, à l’instar de Léon Deffontaines (PCF) ou Manon Aubry (FI), convaincus que seule une solution politique peut réellement conduire à la paix. À quelques semaines de ce scrutin où s’invite le bruit des bottes, l’Humanité vous explique ce matin les (pro) positions des différentes listes aux européennes.
Retrouvez également les autres infos qui font l’actu de ce lundi. À commencer par la photo « piégée » de Valérie Hayer avec des néonazis, les indépendantistes qui ont perdu les élections en Catalogne, ou encore le retard de la France dans la prévention et le dépistage des cancers pointé par le rapport d’une fédération européenne de soignants et de patients.
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