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samedi 25 juin 2022
La santé avec La nouvelle page Santé - Permaculture : s’inspirer de la nature pour mieux se nourrir
La santé
Chers amis,
Il y a quelques semaines, je vous disais m'être lancé dans la création de mon jardin potager.
Mes premières récoltes ne vont pas tarder, et en attendant, je fais des recherches pour être sûr de faire les choses correctement, et de planter au bon moment.
Au cours de mes recherches, j'ai découvert la permaculture.
C'est la méthode de jardinage la plus respectueuse de l'environnement, la plus saine et la plus durable qui soit à ce jour.... A condition de savoir comment s'y prendre et par où commencer !
Un balcon ou des jardinières peuvent suffire.
Si vous aussi, vous êtes intéressé par cette thématique, je vous invite à remplir ce questionnaire.
Je saurai ainsi de quoi vous parler dans mes prochaines lettres à ce sujet.
Pour commencer, je vous invite à lire le message ci-dessous, écrit par Céline Sivault, une des auteurs de la revue Plantes & Bien-Être.
A bientôt,
Laurent des éditions Nouvelle Page
Permaculture : s’inspirer de la nature pour mieux se nourrir
Contre-pied à l'agriculture conventionnelle qui dégrade l’environnement, la permaculture est une approche alliant savoirs ancestraux et connaissances agronomiques de pointe. Son objectif : préserver l’équilibre de la terre et, ce faisant, notre santé !
Une forêt qui se mange
Se promener dans les allées ombragées d’une forêt et remplir son panier d’une diversité de fruits, de légumes et de champignons qui y ont poussé sans le moindre pesticide…
Voilà une manière de se ravitailler bien plus agréable que de parcourir le rayon primeur d’un supermarché !
Cette vision idyllique est bien moins utopiste qu’il n’y paraît. De tels lieux existent : ce sont les forêts comestibles qui s’inspirent directement de l’écosystème forestier, remarquable d’autonomie et de luxuriance.
On y produit de la nourriture en abondance.
L’espace fourmille de vie.
Au jardin forestier des fraternités ouvrières de Mouscron, en Belgique, pas moins de 5 000 variétés différentes de plantes comestibles s’épanouissent sur 1 800 m²!
La permaculture, pour un monde durable
Ce modèle de forêt nourricière est une parfaite application d’un courant d’idées qui fait son chemin depuis quelques décennies: la permaculture.
Ce terme résulte de la contraction de deux mots, « permanente » et « agriculture » et représente une alternative réjouissante au modèle agricole dominant qui épuise les ressources et pollue notre environnement.
Le concept est né dans les années 1970 en Tasmanie, dans l’esprit de deux hommes, Bill Mollison, un universitaire s’intéressant à la biologie et à l’écologie, et un étudiant en architecture paysagère, David Holmgren.
Ce dernier le définit ainsi : « La permaculture est un aménagement consciencieux du paysage qui imite les modèles trouvés dans la nature, qui produit en abondance de la nourriture, des fibres et de l’énergie pour combler les besoins locaux ».
Bien plus qu’un simple ensemble de techniques destinées à produire des denrées alimentaires, la permaculture est un modèle de société audacieux qui s’articule autour de trois piliers fondamentaux : protéger la terre, prendre soin de l’humain, limiter sa consommation et partager les surplus.
Elle s’appuie sur douze principes de base qui peuvent s’appliquer à tout type de projet, de la création d’une structure agricole à la gestion d’une collectivité en passant par l’organisation d’un événement… Ou la création d’un potager à la maison !
Tout en nous invitant à vivre dans un espace sain, c’est une façon de contribuer, à notre échelle, à préserver les ressources de l’environnement.
Créer son potager en permaculture
Lorsqu’on souhaite se lancer dans cette aventure, la première étape est l’observation.
Connaître son terrain et la façon dont il évolue au cours des saisons, ses zones d’ombre et de soleil, humides ou sèches, exposées ou non au vent, va permettre d’imaginer un design global pour les différents espaces.
Peu importe la place dont on dispose !
Il est possible d’imaginer un petit potager sur une surface réduite.
Même les villes y sont propices, comme en atteste le mouvement des incroyables comestibles1 où des volontaires cultivent des espaces dans les rues, avec une récolte accessible à tous.
Connaître sa végétation spontanée
Au cours de cette phase d’observation, on apprend à reconnaître les plantes qui poussent spontanément, ces « mauvaises herbes » que tout jardinier débutant cherche à éliminer.
La permaculture invite à dépasser cette vision binaire de bonnes ou mauvaises plantes. En effet, ces végétaux sauvages peuvent être une précieuse ressource : certains possèdent des vertus culinaires ou médicinales.
C’est le cas de l’ortie, l’amarante réfléchie, le pissenlit, le plantain, l’alliaire officinale, la berce ou le chardon Marie... D’autres sont d’excellents engrais verts qui vont nourrir le sol et le préserver de l’érosion.
Tous sont une source d’informations utiles: bio-indicateurs, ils renseignent sur la nature du terrain.
Par exemple, la présence de bouton d’or témoigne d’un sol gorgé d’eau tandis que la spergule des champs révèle un terrain pauvre en matière organique.
En plus de vous priver des bienfaits de ces plantes, arracher la végétation spontanée peut vite s’avérer coûteux en temps et en énergie.
C’est pourquoi la permaculture travaille avec la nature et non contre elle.
Les 12 principes de la permaculture
Observer et interagir
Capter et stocker l’énergie
Créer une production
Appliquer l’autorégulation et accepter la rétroaction
Utiliser et valoriser les ressources et les services renouvelables
Ne pas produire de déchets
Partir des structures d’ensemble pour arriver aux détails
Intégrer plutôt que séparer
Utiliser des solutions à petite échelle et avec patience
Se servir de la diversité et la valoriser
Utiliser les interfaces et valoriser les bordures
Réagir au changement de manière inventive
Source : David Holmgren. Permaculture : Principles and Pathways beyond Sustainability, 2002.
Respecter son sol
Le sol est l’élément central du jardin. C’est grâce à lui que les plantes se développent.
Mais lorsqu’on regarde les champs cultivés, le spectacle est désolant: la terre fendue par le labour, laissée à nu, desséchée, inerte.
Plus on s’approche, plus le constat empire : les vers de terre qui fertilisent le sol et l’aèrent grâce aux galeries qu’ils creusent ont presque totalement déserté les lieux, comme les insectes, les myriapodes, les araignées et autres cloportes…
C’est aussi le cas des micro-organismes présents dans les couches superficielles ou profondes du sol.
Lorsque la terre est retournée, tout ce petit monde se retrouve à une place qui n’est pas la sienne et n’arrive pas à survivre.
Or ces bactéries ne font pas que de la figuration : elles établissent des relations symbiotiques avec les plantes, leur permettant d’assimiler plus facilement les substances nutritives.
Par exemple, les bactéries du genre Bacillus améliorent la biodisponibilité du phosphore et profitent en retour des sucres fabriqués par la plante pour se développer.
Les champignons se raréfient également car leurs longs filaments souterrains sont détruits par le travail du sol. Ils ne peuvent plus assurer la transformation des feuilles mortes en humus nourricier ou retenir l’eau pour la restituer aux plantes.
Pour éviter ces écueils, il ne faut pas travailler le sol brutalement, tout au plus l’aérer à l’aide d’une grelinette par exemple, un outil qui permet d’ameublir la terre sans la retourner.
Bien sûr, tout recours aux produits phytosanitaires est exclu.
Même les produits autorisés en agriculture bio comme la bouillie bordelaise peuvent être néfastes pour les micro-organismes du sol2.
Il convient d’ailleurs de ne jamais le laisser à nu, exactement comme le fait la nature, pour éviter qu’il ne subisse les assauts du froid et de la chaleur ou l’érosion des intempéries.
Recouvrez le sol de matières organiques comme de la paille, du foin, des résidus de tonte ou encore des écorces qui vont le nourrir une fois décomposés sous l’action de la petite faune.
Drainés par l’eau de pluie, les nutriments s’infiltreront jusqu’aux racines les plus profondes. Le paillage a un autre avantage puisqu’en conservant l’humidité du sol il réduit drastiquement le nombre d’arrosages nécessaires.
Certains permaculteurs n’arrosent pas leur jardin de tout l’été !
Céline Sivault P.S : Et vous, est-ce que vous cultivez des plantes dans votre jardin ou sur votre balcon ? Est-ce que vous aimeriez vous y mettre ? Venez m’en dire plus ici ! Sources : [1] http://lesincroyablescomestibles.fr/ [2] http://www.fermedubec.com/
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