Elle tue jusqu'à 40% des malades : la nouvelle souche de fièvre hémorragique de Crimée-Congo, transmise par les tiques, inquiète
Des chercheurs russes ont identifié une nouvelle souche de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo dont le taux de mortalité peut atteindre jusqu’à 40% des personnes infectées.
Une découverte inquiétante. Mardi 28 juin, des scientifiques de l’université Sechenov de Moscou ont annoncé à l’agence de presse Tass avoir identifié une nouvelle souche de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo dans le sud de la Russie. Cette maladie qui provoque des flambées de fièvre hémorragique virale sévère peut tuer jusqu’à 40% des personnes infectées.
Une maladie déjà observée en Europe
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo sévit dans plusieurs pays d'Afrique, des Balkans, du Moyen-Orient et d’Asie. Elle est aussi responsable de vagues épidémiques dans les régions du Sud de la Russie, notamment aux frontières de l'Ukraine, de la Géorgie et du Kazakhstan. Plus rarement, elle est observée en Europe. En mai 2020, un homme avait ainsi dû être hospitalisé en Espagne après avoir été piqué par une tique dans une pinède de la province de Salamanque, rappelle L’Indépendant.
Le virus responsable de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, de la famille des Bunyaviridés, "se transmet principalement à l’être humain à partir des tiques et des animaux d’élevage", détaille l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les Hommes peuvent aussi se le transmettre entre eux après un contact direct avec du sang, des sécrétions ou des liquides biologiques.
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Des symptômes d’apparition brutale
La durée d’incubation du virus est comprise entre un et 13 jours. Apparaissent ensuite brutalement des symptômes, tels que de la fièvre, des vertiges, des douleurs musculaires et des raideurs, des maux de tête et une sensibilité des yeux, notamment à cause de la lumière. Des nausées, vomissements, diarrhées, maux de gorge et confusion sont aussi observés dans certains cas. "Au bout de deux à quatre jours, l’agitation peut laisser la place à une somnolence, une dépression, une lassitude", note l’OMS.
Les autres signes cliniques sont : la tachycardie, le gonflement des ganglions, des saignements au niveau des muqueuses. Chez les personnes les plus gravement touchées se développent une dégradation rapide de la fonction rénale, une insuffisance hépatique ou pulmonaire soudaine à partir du cinquième jour de maladie et la mort survient généralement au cours de la deuxième semaine de la maladie. Pour les autres, l’état général commence à s’améliorer neuf à dix jours après le début des symptômes.
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