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jeudi 14 juin 2018

HISTOIRE et MEMOIRE -La Galerie de l'Histoire. - LE CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE

HISTOIRE et MEMOIRE

 La Galerie de l'Histoire.

   
Christian LE Moulec
14 juin, 10:19
 
LE CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE 
Le CNR coordonna les différents mouvements de la Résistance intérieure française. Ce conseil était composé des représentants de tous les citoyens hostiles à l’occupant nazi et à ses supplétifs vichyssois. 
Le 01 janvier 1942, Jean Moulin devient le représentant du général de Gaulle afin d'unifier l'ensemble des mouvements de Résistance. 
Presqu’un an et demi plus tard, la réunion du 27 mai 1943 marque l’acte fondateur du CNR. Cette réunion se tient à Paris, au 48 rue du Four, dans l’appartement de René Corbin, un proche de Jean Moulin. 
Participèrent à la réunion : 
Jean Moulin et ses deux collaborateurs : Pierre Meunier et Robert Chambeiron. 
Les délégués des huit grands mouvements de résistance : Le Front national de la Résistance créé par le Parti communiste français, Libération-Nord, Libération Sud, Ceux de la Résistance, Ceux de la Libération, Organisation civile et militaire, Combat, Franc-Tireur. 
Les délégués des deux grands syndicats : CGT et CFTC. 
Les délégués des six principaux partis politiques : PCF, SFIO, Radicaux, Démocrates-chrétiens, Alliance démocratique, Fédération républicaine. 
Les conséquences de cette première réunion furent d’importance. Avant, il y avait des résistances ; désormais, il y a la Résistance. Du coup, Roosevelt ne pourra plus mettre en doute la légitimité de de Gaulle et devra abandonner son projet de mettre la France sous tutelle et lui imposer une monnaie mironton. La France devient un pays allié à part entière. Elle siègera à Reims, dans une salle du Collège technique et moderne, lors de la reddition de l’armée nazie, le 07 mai 1945. Lors de la création de l’Organisation des Nations Unies, elle occupera un siège permanent au Conseil de sécurité. 
Hélas, Jean Moulin ne connaitra pas le résultat de tous ses efforts. Arrêté à Caluire, dans les circonstances que le procès Barbie a rappelées, et longuement torturé, Jean Moulin, puisant sa force morale dans la grandeur de l’œuvre à laquelle il donnait sa vie, eut peut-être l’ultime satisfaction de penser que, grâce à son courage, cette œuvre lui survivrait. En tout cas, il ne dit rien à ses tortionnaires. Le CNR ne put être démantelé. 
Jean Moulin décède le 08 juillet 1943, pendant son transfert vers l’Allemagne. Malgré la rigueur de la répression et les difficultés consécutives à sa disparition, l’organisation qu’il a créée ne cessera de se perfectionner jusqu’à la Libération. 
Le programme du CNR est adopté en mars 1944. Il comprend deux grands volets : le « plan d’action immédiate » en vue de la libération totale du territoire national, mais aussi des mesures à appliquer dès la libération. 
Le premier volet affirme donc la nécessité de la lutte armée et la reconnaissance de de Gaulle et de l’autorité du Comité français de la Libération nationale. 
Dans le second volet, il est d'abord prévu de « veiller au châtiment des traîtres et l'éviction, dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle, de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration » et d'instaurer la confiscation des biens traîtres et des trafiquants de marché noir. Ce chapitre, il est vrai, a laissé à désirer. 
Puis suivent, à moyen terme, une liste de réformes sociales et économiques. 
En fait, en novembre 1943, à Alger, de Gaulle avait entériné les points essentiels du Rapport Courtin et adoptés par l’Assemblée constituante. 
Parmi ces points, on trouve : 
La Sécurité sociale pour tous, avec remboursements des frais médicaux et indemnités en cas de chômage. 
La retraite pour les salariés. 
Le retour à la nation des grandes entreprises saisies et exploitées par l’occupant : Renault, SNCF, Air France, les grandes banques. Mais pour autant, pas de rupture avec le capitalisme. Ce qui fit tiquer de nombreux résistants… 
Indépendance de la presse par rapport à l’influence des grandes entreprises, via leurs capitaux. Ah ! 
Bien qu’il ne figure pas au programme du CNR, il convient de souligner que le droit de vote a été accordé aux femmes, le 21 avril 1944, par une ordonnance du Comité français de la Libération nationale, après un amendement du communiste Fernand Grenier. L’ordonnance fut signée par de Gaulle depuis Alger. 
Les actions du CNR ont constitué jusqu'à aujourd'hui une grande partie des acquis sociaux de la seconde partie du XXème siècle.
LE CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE
Le CNR coordonna les différents mouvements de la Résistance int...

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