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dimanche 29 janvier 2017

Dix économistes défendent le revenu universel de Benoît Hamon



Dix économistes défendent le revenu universel de Benoît Hamon

 
Publié le . Mis à jour  par SudOuest.fr avec AFP.

                                  Dix économistes défendent le revenu universel de Benoît Hamon  
                   Le projet de Benoît Hamon peut "constituer un élément structurant de la refondation de notre modèle social", assurent les dix économistes.
BERTRAND GUAY / AFP

Dans une tribune publiée ce mercredi par Le Monde, ils estiment que le projet du candidat à la primaire de la gauche "peut être économiquement crédible et socialement audacieux"

"Économiquement et socialement, le revenu universel d’existence peut être pertinent et innovant", écrivent les signataires de la tribune publiée dans Le Monde, parmi lesquels figurent, outre Thomas Piketty, Emmanuel Saez (université de Berkeley, en Californie), Antoine Bozio (Ecole d’Economie de Paris) ou encore la sociologue Dominique Méda.
Soulignant que le candidat à la primaire fait face, avec cette proposition, "à un procès en incompétence gouvernementale", les auteurs de la tribune estiment que le revenu universel d’existence, "correctement conçu et précisé", peut "constituer un élément structurant de la refondation de notre modèle social".
Sud Ouest

"Redonner de l’autonomie à la jeunesse"

"Benoît Hamon n’a jamais dit qu’il allait verser 600 euros par mois à 50 millions d’adultes", soulignent-ils. "Au contraire : il a explicitement évoqué le fait que le nouveau système pourrait être sous conditions de ressources et concernerait uniquement les salaires inférieurs à 2 000 euros, avec des montants qui ne seraient évidemment pas les mêmes pour tous". 
De fait, le chiffrage souvent avancé de 300 à 400 milliards d’euros pour cette mesure est "fantaisiste", selon eux. Pour les universitaires, "son instauration dès le début du prochain quinquennat pour les 18–25 ans est susceptible de redonner de l’autonomie à notre jeunesse et de constituer une réponse à ce que sont aujourd’hui les conditions d’obtention d’une qualification supérieure et d’entrée dans la vie professionnelle".

"Une revalorisation du travail"

Pour les travailleurs à bas salaires, ils jugent qu’il serait plus pertinent de ne pas verser de prime d’activité, perçue seulement plusieurs mois plus tard et uniquement s’ils en font la demande. A l’inverse, il vaudrait mieux, selon eux, augmenter d’autant le salaire net des travailleurs, afin de revaloriser les bas salaires. "Pour toutes les personnes disposant d’un emploi stable, le complément de revenu doit être versé de la façon la plus automatique et universelle qui soit, c’est-à-dire directement sur le bulletin de salaire", ajoutent les économistes.
"Contrairement aux allégations de ceux qui confondent solidarité et farniente, il peut être instauré au profit de la revalorisation du travail et des bas salaires, qui profiteront au travers de ce revenu d’un véritable droit à la formation et d’une augmentation automatique de leur salaire net", concluent-ils.
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