L'ECONOMIE
lundi 30 janvier 2017
Volkswagen passe devant Toyota au niveau mondial |
Logo de Volkswagen au salon automobile de Detroit, Michigan, le 10 janvier. © MARK BLINCH / REUTERS / REUTERS
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Le constructeur japonais Toyota, qui dominait le secteur automobile mondial depuis des années, a annoncé lundi des ventes en petite hausse en 2016, à 10,18 millions de véhicules, ce qui le place derrière Volkswagen. Sur la même période, le géant allemand, maison mère de douze marques dont Audi, Porsche, Seat, Skoda et Bentley, a vendu 10,3 millions d’unités (+ 3,8 %), un record malgré une image entachée par le scandale des moteurs diesel. Il accède ainsi au sommet du podium pour la première fois, mettant fin à la longue suprématie de Toyota, champion du secteur depuis 2008, à l’exception de l’année du terrible tsunami de 2011 au nord-est du Japon. Le groupe nippon, qui chapeaute quatre marques – Toyota, Lexus (luxe), Daihatsu (mini-véhicules), Hino (poids lourds) – n’a enregistré l’an dernier qu’une modeste croissance de 0,2 %. Il subit un essoufflement de ses ventes aux Etats-Unis, son traditionnel point fort, et est à la traîne de son rival en Chine, un marché désormais incontournable.
General Motors, troisième du classement en 2015 avec 9,8 millions de véhicules, n’a pas encore communiqué de chiffres pour 2016. Le constructeur américain devrait être au coude-à-coude avec l’alliance franco-japonaise Renault-Nissan. Nissan a fait état lundi de 5,6 millions de véhicules vendus l’an dernier (+ 2,5 %), un chiffre inédit porté par « une demande solide » aux Etats-Unis et en Chine. Son partenaire Renault avait pour sa part indiqué mi-janvier avoir écoulé 3,18 millions de véhicules dans le monde (+ 13,3 %), fort du dynamisme de l’Europe, de l’Iran et de l’Inde. Avec le nouveau venu Mitsubishi Motors (environ 1 million d’unités par an), dont Nissan a racheté l’an dernier 34 %, l’alliance affiche donc des ventes annuelles proches de 10 millions de véhicules. Elle inclut aussi le premier constructeur russe, Avtovaz (Lada), actuellement en grave difficulté.
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Les promesses de Fillon. Le candidat de la droite à la présidentielle annonce que s’il est élu en mai 2017, il augmentera « les petites retraites » et fera baisser le taux de chômage « en dessous de 7 % » à l’horizon 2022, dans un entretien auJournal du dimanche. Alors qu’il tient ce dimanche son grand meeting parisien censé relancer une campagne qui patine et qui a été plombée cette semaine par les révélations sur de supposés emplois fictifs de son épouse Penelope, l’ancien premier ministre, accusé jusque dans son camp de présenter un programme trop libéral, confirme que, « grâce à l’augmentation de la TVA », il mettra en place « un abattement forfaitaire » de cotisations sociales salariales de « l’ordre de 250 euros par an pour un salarié ». Une mesure dont il évalue le coût à « 6 milliards d’euros ».
Dynamisme de la croissance espagnole. L’Espagne a vu son produit intérieur brut croître de 3,2 % en 2016, gardant ainsi le même rythme qu’en 2015, selon les chiffres provisoires publiés lundi par l’Institut national de statistiques (INE). Au quatrième trimestre, la hausse a été de 0,7 % par rapport au trimestre précédent, précise le communiqué de l’INE. Ces chiffres sont conformes aux prévisions du gouvernement et de la banque centrale. Ce rythme est bien supérieur à celui de la zone euro, qui était en moyenne de 1,7 % sur un an au troisième trimestre (derniers chiffres disponibles Eurostat).
Croissance molle en France. L’Insee publie mardi sa première estimation de la croissance pour le quatrième trimestre, qui devrait témoigner d’une accélération de l’activité, toutefois insuffisante pour faire décoller le chiffre pour l’ensemble de 2016 et laisser entrevoir une franche embellie à quelques mois de la présidentielle. Les chiffres du produit intérieur brut (PIB) pour la dernière année pleine du quinquennat de François Hollande sont très attendus : parviendra-t-on à enregistrer en 2016 une hausse de 1,4 %, comme prévu par le gouvernement, ou plafonnera-t-on à 1,2 %, ainsi que l’anticipe l’Insee ?
La France perd des parts de marché à l’exportation. Les parts de marché françaises à l’exportation ont légèrement reculé en 2016, même si la compétitivité-coût des entreprises a commencé à s’améliorer, grâce notamment au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), selon une étude publiée lundi. « Le bilan de la compétitivité française » reste « préoccupant », souligne dans cette étude l’institut économique Coe-Rexecode, pour qui « aucun rattrapage des pertes des parts de marché accumulées par la France depuis le début des années 2000 n’est amorcé ». La part des exportations françaises de biens et de services dans celles de la zone euro a ainsi légèrement reculé en 2016, pour s’établir à 13,4 %, après 13,6 % en 2015. En 2000, cette part était de 17 %, rappelle cet institut réputé proche du patronat. « Si la part de marché française était restée à son niveau de 2000, le montant des exportations de biens et services de la France serait au-dessus du niveau actuel de 170 milliards d’euros », souligne l’étude.
Un indice boursier pour les entreprises familiales. Le 21 février, les entreprises familiales auront leur propre indice sur Euronext, appelé « Family Business ». En 2016, la performance moyenne des sociétés qui forment cet indice a atteint 11,5 %, contre 4,5 % pour le CAC 40 des petites et moyennes valeurs cotées à Paris.
Note de la Turquie abaissée. L’agence Fitch a abaissé vendredi la note de solvabilité de la Turquie, de BBB- à BB +, en raison de la période d’instabilité ouverte par le putsch avorté du 15 juillet et de l’impact de la purge menée par Ankara.
Restrictions de Trump à l’immigration injustifiées selon Merkel. La chancelière allemande ne juge pas « justifiées » les restrictions à l’immigration aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays musulmans décidées par Donald Trump, a affirmé dimanche le porte-parole de la chancelière allemande, Steffen Seibert. « Elle est convaincue que même dans le cadre de la lutte indispensable contre le terrorisme il n’est pas justifié de placer sous une suspicion généralisée des gens en fonction de leur origine ou croyance », a déclaré M. Seibert, cité par l’agence de presse DPA.
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Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
L’avenir du paiement mobile passe par les services |
Un client paie à une caisse avec une application smartphone le 6 décembre 2012 dans un supermarché Auchan à Faches-Thumesnil près de Lille, dans le nord de la France.PHILIPPE HUGUEN / AFP
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L’année 2016 aura été l’année où toutes les rivalités se sont exprimées sur le marché du paiement mobile. En Suisse, alors qu’Apple faisait son entrée, la majeure partie des acteurs se sont rassemblés derrière Twint – fusionné avec Paymit. Reste à convaincre les utilisateurs. L’année 2017 sera-t-elle l’année où le paiement mobile décollera vraiment, s’interroge Le Temps. Car Allemands et les Suisses ont un point commun : plus que la plupart des autres nationalités, ils aiment le cash. D’autres pays se désintéressent des espèces, comme la Suède. En Europe, les paiements sans liquide ont augmenté en moyenne de 6 % par année ces dernières années, selon un rapport du consultant A.T.Kearney. Les pays émergents sont, eux, nettement plus en avance. M-Pesa, solution développée au Kenya, s’est répandue dans presque toute l’Afrique et au-delà. En Chine, les plates-formes comme WeChat se développent très vite. Le problème des applications de paiement est qu’elles ne sont pas assez généreuses.« Personne ne veut d’une application qui ne sert qu’à payer », considère Antoine Verdon, spécialiste de la fintech. Les modèles qui ont du succès à l’étranger n’offrent pas seulement un paiement mobile, mais un écosystème de services. Alipay est le meilleur exemple, utilisé quotidiennement par des centaines de millions de Chinois pour payer dans les magasins, mais aussi en ligne, vérifier le solde de leur compte, acheter un ticket de train et même envoyer des « hong bao » virtuels, ces enveloppes rouges contenant de l’argent que l’on s’échange pour le Nouvel An. Les solutions suisses sont encore trop centrées autour du pur paiement.
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Etudes & documents |
Hausse de 1,5 % de la rémunération brute moyenne des salariés en 2014. La rémunération brute mensuelle moyenne des salariés travaillant dans le secteur privé et les entreprises publiques s’est élevée à 2 957 euros en 2014, en hausse de 1,5 % par rapport à 2013, selon une étude de la Dares publiée vendredi. Nette de tous prélèvements sociaux, cette rémunération a atteint 2 225 euros, en progression de 1 % sur la même période, selon cette étude du service des statistiques du ministère du travail. Après deux années de recul, le pouvoir d’achat du salaire net moyen a renoué avec la croissance (+ 0,5 %). L’évolution des salaires nets (+ 1 %) a été tirée par celle des salariés restés sur le même poste de travail entre 2013 et 2014 (qui ont également un niveau de rémunération plus élevé). Celle des salariés ayant changé de poste a au contraire poursuivi son recul (– 1 %). La progression des salaires nets s’est accélérée en 2014 (+ 1 %, après + 0,7 %) dans la plupart des secteurs sauf dans la construction, où elle a ralenti, et dans la cokéfaction-raffinage, où les salaires nets ont reculé. L’accélération des salaires a aussi prévalu dans la majorité des branches professionnelles. Seuls les regroupements de branches du bâtiment et travaux publics, des plastiques, caoutchouc et combustibles, et, dans une moindre mesure, celui du transport ont ralenti en 2014, selon la Dares. Plus l’entreprise est grande, plus les salaires nets moyens sont élevés et plus la dispersion des salaires est importante. L’écart de salaire net entre les femmes et les hommes baisse régulièrement depuis 2008. Il reste néanmoins de 18,6 % en moyenne en 2014 et s’échelonne entre + 0,1 % dans la construction et – 38,8 % dans les activités financières et d’assurances.
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À lire sur Le Monde.fr |
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Sciences éco et patrons : la guerre est (re)déclarée
L’Académie des sciences morales et politiques présente, lundi, sa vision sur les programmes et les manuels.
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Source Le monde.fr
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