Primaire de la gauche : Hamon gagne et s’attelle à rassembler |
Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche pour l’élection présidentielle, prend connaissance du résultat de l'élection à La Mutualité, à Paris, dimanche 29 janvier 2017.JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
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Benoît Hamon s’est imposé comme candidat socialiste à la présidentielle, dimanche, grâce à une très large victoire sur Manuel Valls au second tour de la primaire élargie du PS. L’ancien ministre de l’éducation, qui a lancé sans attendre un appel au rassemblement des factions de son parti et de toute la gauche, l’a emporté avec 58,71 % des voix contre 41,29 % pour l’ancien premier ministre Manuel Valls, selon des résultats basés sur la quasi-totalité (99,49 %) des bureaux de vote. « Benoît Hamon l’a emporté nettement » et « je veux lui souhaiter bonne chance dans le combat qui est devant lui », a déclaré M. Valls. Les organisateurs des primaires citoyennes font état d’une participation de 2 037 563 de personnes. C’est moitié moins que pour la primaire de la droite, en novembre. Au premier tour, le 22 janvier, environ 1,6 million de personnes s’étaient déplacées dans les bureaux de vote, contre 2,6 millions lors du premier tour de la primaire socialiste de 2011.
Benoît Hamon a immédiatement annoncé qu’il proposerait à Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et au candidat écologiste Yannick Jadot de bâtir ensemble une majorité. Dans cette perspective, il pourra s’appuyer sur un premier sondage Kantar Sofres-Onepoint diffusé dimanche soir, qui le place devant M. Mélenchon au premier tour de la présidentielle, avec entre 13 et 15 % d’intentions de vote selon les configurations, contre 10 % au candidat de la France insoumise. Dans l’immédiat, Jean-Luc Mélenchon a légèrement adouci son discours à l’égard de Benoît Hamon, notant chez lui des « paroles si proches des nôtres » et évoquant un « fait qui donnera ses fruits le moment venu ». Yannick Jadot, quant à lui, a fait savoir qu’il venait de choisir la photo de son affiche de campagne pour faire taire toute rumeur de désistement. M. Hamon, qui était jusqu’ici un élu « frondeur » a promis de représenter une« gauche moderne », capable de porter un « futur désirable » face à une« droite des privilèges » et une « extrême droite destructrice ». Sa nette victoire pose la question de l’avenir du parti, plusieurs membres du gouvernement ayant agité le spectre d’une hémorragie d’élus et surtout d’électeurs socialistes vers Emmanuel Macron, candidat hors primaire.
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