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mardi 31 janvier 2017

Dans la presse étrangère - mardi 31 janvier 2017

Dans la presse étrangère

La Birmanie rongée par l’intolérance religieuse

Des personnes en deuil portent le cercueil de Ko Ni, célèbre avocat birman de confession musulmane, à Rangoun, le 30 janvier 2017.
Des personnes en deuil portent le cercueil de Ko Ni, célèbre avocat birman de confession musulmane, à Rangoun, le 30 janvier 2017. YE AUNG THU / AFP
  • Il était une figure connue et respectée de Birmanie. Dimanche, Ko Ni, célèbre avocat défenseur des droits de l’homme, a été tué par balle à l’aéroport de Rangoun, alors qu’il revenait d’un déplacement en Indonésie, au côté d’une vingtaine de responsables civils et gouvernementaux, pour débattre de la démocratie et de la résolution de conflit. The Myanmar TimesThe Irrawaddy
  • Agé de 63 ans et de confession musulmane, ce proche de la première ministre de facto, Aung San Suu Kyi, officiait comme conseiller juridique de la Dame et de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD). Il était aussi très impliqué dans le rapprochement intercommunautaire, à l’heure où le Myanmar, majoritairement bouddhiste, est menacé de balkanisation.
  • Depuis le lancement de la transition démocratique, il y a six ans, après des décennies d’hégémonie militaire, il s’était élevé contre une fracture sectaire grandissante. De fait, le sentiment antimusulman n’a cessé de se développer, alimentant un cycle de violences pernicieux dans l’Etat Rakhine (ouest), où vivent près d’un million de Rohingya, des apatrides privés de tout droit à la citoyenneté.The Wall Street Journal
  • L’assassin de Ko Ni, un homme originaire de Mandalay – la deuxième plus grande ville du pays – et identifié comme étant Kyi Lin, n’a pour l’heure pas justifié son geste. D’après des témoins, il aurait crié « Vous ne pouvez pas vous comporter comme ça ! », avant d’ouvrir le feu sur sa victime, à bout portant.
  • Win Htein, l’un des porte-parole de la NLD, a déploré ce meurtre qui, selon lui,« porte un coup sévère [au parti] »« Il sera très difficile pour nous de le remplacer. Nous avons perdu un héros. La situation ici est mauvaise », a-t-il ajouté. The New York Times
  • De son côté, l’ONG Amnesty International, qui avait travaillé avec Ko Ni – dont les funérailles ont eu lieu lundi, en présence de plusieurs milliers de personnes –, a vilipendé ce qu’elle considère comme un « acte épouvantable » qui « porte toutes les marques d’un assassinat politique ». Elle a appelé les autorités à ouvrir sans délai une enquête « approfondie, indépendante et impartiale » sur les circonstances de sa mort.
  • Pour la BBC, en voulant défendre les droits de ses compatriotes musulmans, il s’est sans doute attiré de puissants ennemis. Sa disparition, en tout cas, reflète une triste réalité : malgré la victoire historique de la NLD, en novembre 2015, le Myanmar demeure un « terrain miné par la peur », où la perspective d’une réconciliation est plus que jamais illusoire. The Diplomat
Déclin annoncé du français au Canada. Avec la progression continue de l’immigration, le Québec, et plus largement le Canada, voit son paysage linguistique se transformer peu à peu. Au point que certains s’interrogent : quelle sera la place du français dans vingt ans ? D’après les projections établies par Statistique Canada, le poids de la langue de Molière devrait diminuer. En cause, le pouvoir d’attraction de l’anglais chez les nouveaux arrivants. Le Devoir
Hémorragie des médecins tunisiens. Depuis la révolution de 2011 ayant renversé Zine El-Abidine Ben Ali, le système hospitalier tunisien périclite. Locaux vétustes, matériel dysfonctionnel et peu adapté, défiance des patients : les maux sont nombreux et minent le moral des médecins. Confrontés à un malaise grandissant, ces derniers partent en majorité pour l’Allemagne et la France, sans intention de retourner exercer dans leur pays d’origine. Jeune Afrique
Restrictions migratoires outre-Atlantique. En décrétant l’interdiction temporaire d’entrée aux Etats-Unis pour les ressortissants originaires de sept pays majoritairement musulmans (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen), Donald Trump s’est attiré les foudres d’une large partie de la communauté internationale. Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’un locataire de la Maison Blanche limite l’immigration de certains groupes de population. Rappel historique, en six points. Al-Jazira
Dégradation sanitaire au Liban. Il y a deux ans, alors que les déchets s’accumulaient à Beyrouth, emprisonnant la capitale libanaise dans une gangue nauséabonde, un mouvement de révolte avait mis – ou plutôt tenté de mettre – la classe politique devant ses responsabilités. Aujourd’hui, cette crise sanitaire n’est toujours pas réglée. Pis, elle prend un tour encore plus inquiétant. En effet, la décharge installée en périphérie de la ville attire des oiseaux, ce qui représente un danger pour l’aviation. The New York Times
« Les Indégivrables », par Xavier Gorce
« Les Indégivrables », par Xavier Gorce

Source Le Monde.fr

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