Gaz ukrainien : menaces réciproques et négociations |
Les sept pays les plus développés, réunis au sein du G7, ont menacé la Russie de nouvelles sanctions à la veille de la reprise vendredi à Berlin des négociations entre Moscou, Kiev et l'Union européenne sur les livraisons de gaz russe à l'Europe. Réunis à New York, les sept ministres des affaires étrangères des pays les plus riches (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) et la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, ont demandé jeudi à la Russie de "respecter ses engagements relatifs au cessez-le-feu, aux accords de Minsk et à la souveraineté de l'Ukraine". Faute de quoi ils imposeront un nouveau train de sanctions contre Moscou, après plusieurs séries de mesures punitives prises ces derniers mois par les Américains et les Européens. "Les sanctions ne sont pas une fin en soi. Elles pourraient être levées si la Russie se conforme à ses engagements", précisent-ils. Cette mise en garde est faite à quelques heures d'une nouvelle séance de négociations sur le volet gazier du conflit en Ukraine. La Russie a coupé à la mi-juin ses livraisons de gaz à l'Ukraine, qui refuse la hausse des prix imposée par le géant gazier russe Gazprom dans le contexte de la crise entre Kiev et Moscou, et qui a accumulé, selon la Russie, 5,3 milliards de dollars d'impayés. Les discussions trilatérales visent à résoudre ce contentieux et garantir ainsi les livraisons à l'UE, qui dépend à hauteur de 30 % de la Russie pour son approvisionnement en gaz, dont la moitié transite par l'Ukraine. |
Le ministre de l'énergie de la Russie, Alexandre Novak, a mis en garde l'Europe contre toute revente de gaz russe à l'Ukraine, dans une interview publiée vendredi dans la presse allemande, au seuil de pourparlers entre Moscou, Kiev et l'Union européenne. "Les contrats en vigueur ne prévoient aucune réexportation. Nous espérons que nos partenaires européens vont s'en tenir aux accords que nous avons conclus", a déclaré le ministre dans un entretien au quotidien allemand des affaires "Handelsblatt". Le président de l'Ukraine, Petro Porochenko, a affiché hier un optimisme tous azimuts après cinq mois de guerre dans l'est de son pays, estimant que le pire du conflit était passé, et appelant une nouvelle fois la Russie à cesser de soutenir les velléités indépendantistes des prorusses. A un mois des élections législatives anticipées, M. Porochenko a aussi profité de sa première grande conférence de presse depuis son élection à la fin de mai pour annoncer la candidature de son pays à l'entrée dans l'Union européenne à partir de 2020. |
|
Air France : grève injustifiée pour les Français, le CA soutient la direction |
Plus de deux tiers des Français (69 %) considèrent que la grève des pilotes d'Air France contre le projet de renforcement de la compagnie dans le secteur du low cost est injustifiée, selon un sondage Tilder, LCI, OpinionWay publié jeudi. Trente pour cent jugent au contraire que cette grève est justifiée. Par ailleurs, plus de la moitié des Français (53 %) estiment également que le gouvernement "a raison" d'intervenir dans ce conflit, contre 46 % d'avis opposé. "Les pilotes n'ont pas réussi à créer l'adhésion de l'opinion publique par l'émotion en raison d'un discours trop corporatiste", estime Frédéric Latrobe, associé au cabinet de conseil en communication Tilder. "Les pilotes ont semblé défendre leurs intérêts propres alors qu'ils sont déjà considérés comme ayant une situation privilégiée, bénéficiant de beaucoup d'avantages, notamment un salaire confortable", estime-t-il encore. Le conseil d'administration du groupe Air France-KLM a accordé son "plein soutien" à la direction au cours d'une réunion jeudi soir, malgré la grève, et il a exhorté les grévistes à reprendre le travail. |
Grève à Air France, douzième jour, acte II : le projet Transavia Europe enterré, de difficiles négociations devaient se poursuivre vendredi à partir de 15 heures entre la direction et les pilotes, déterminés à imposer leur vue sur Transavia France, la low cost hexagonale. Rythme de travail plus élevé, salaires plus bas en fin de carrière et avantages sociaux moindres… les pilotes d'Air France redoutent que les conditions de travail de la filiale à bas coût ne deviennent à terme la norme dans la maison mère. De l'autre côté de la table des négociations, la direction n'entend pas sacrifier ses ambitions dans le transport aérien à bas coût, où se nichent des "opportunités de croissance", selon le président-directeur général d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac. Le groupe aérien franco-néerlandais, numéro deux en Europe derrière l'allemand Lufthansa, ambitionne de devenir un acteur incontournable du secteur. |
|
La confiance des ménages reste stable en septembre, mais à un très bas niveau |
Les ménages français sont restés très pessimistes en septembre, l'indicateur qui mesure leur confiance demeurant figé à 86 points pour le troisième mois consécutif, a annoncé vendredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Cet indicateur reste ainsi très en dessous de sa moyenne de long terme (100 points), et la perception qu'ont les Français de leur situation future et de celle du pays continue à se dégrader légèrement. En septembre, l'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle future est quasi stable (– 1 point). Celle sur leur situation financière personnelle passée s'améliore légèrement (+ 2 points). La proportion de ménages considérant comme opportun de faire des achats importants est quasi stable (– 1 point). Ces trois soldes demeurent nettement en dessous de leur moyenne de longue période. |
En septembre, l'opinion des ménages sur le niveau de vie futur en France et celle sur le niveau de vie passé se dégrade légèrement : les deux soldes perdent 2 points. Ils demeurent nettement inférieurs à leur moyenne de longue période. Les ménages sont un peu plus nombreux à considérer que le chômage va augmenter : le solde correspondant s'élève de 3 points. Il reste donc au-dessus de sa moyenne de long terme. |
|
Perspective "négative" du secteur bancaire français, selon Moody's |
L'agence d'évaluation financière Moody's a maintenu à "négative" la perspective qu'elle attribue au secteur bancaire français, qui reste donc inchangée depuis 2011, en raison de la réduction de la contribution des Etats européens à la résolution de futures crises bancaires. Ce maintien découle d'une analyse selon laquelle les progrès faits par les banques françaises en ce qui concerne la solidité de leurs bilans ne compenseront pas entièrement les conséquences défavorables du nouveau régime européen de résolution des crises bancaires, "qui va accroître les risques encourus par les créanciers seniors", a expliqué Moody's dans une étude publiée jeudi. Comme le rappelle l'agence, ce nouveau régime a pour but d'éviter la contribution des Etats dans le soutien des banques en difficulté et de faciliter l'absorption de pertes par les créanciers, y compris seniors, ce qui "justifie les perspectives négatives actuellement associées aux notations à long terme des cinq principaux groupes bancaires". |
Il s'agit des groupes BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, Crédit mutuel et BPCE. |
TEXTOS |
|
Fiscalité : une hausse de deux centimes des taxes sur le diesel est envisagée pour financer les infrastructures de transports après la division par deux des recettes attendues de l'écotaxe, a dit vendredi le secrétaire d'Etat au budget, Christian Eckert. La taxe poids lourd devait financer à hauteur d'environ 800 millions d'euros par an les infrastructures de transports en France mais le gouvernement, confronté à la fronde des "bonnets rouges" bretons et des transporteurs, a arbitré en faveur d'un mécanisme allégé.
Santé : le prix du tabac augmentera"probablement en janvier", a déclaré la ministre de la santé Marisol Touraine vendredi sur RMC, au lendemain de la présentation de son plan anti-tabac.
Nigeria : le Sénat a approuvé jeudi une demande du président d'emprunter 1 milliard de dollars pour renforcer l'armée contre Boko Haram.
Allemagne : bridée par les tensions géopolitiques et la croissance atone en zone euro, la confiance des consommateurs a reculé en septembre, pour la première fois en 20 mois, et devrait encore baisser en octobre, selon le baromètre GfK.
|
|
|
|
"Nous nous excusons pour le gros inconvénient rencontré par les utilisateurs" |
C'est ce qu'a déclaré jeudi le groupe informatique américain Apple, dans un email adressé à l'AFP. Quelques jours après de premières ventes record de son iPhone 6, Apple s'est retrouvé sous pression et a dû s'excuser des dysfonctionnements rencontrés par son nouveau smartphone, censés être corrigés par une mise à jour sortie dans la nuit de jeudi à vendredi. Les rivaux de la firme de Cupertino ont sauté sur ces déboires, en particulier la propension de l'iPhone 6 Plus à se déformer, un problème que de nombreux utilisateurs ont en effet déploré. Samsung, qui a lancé de manière anticipée mercredi son nouveau smartphone à écran géant, le Galaxy Note 4, a raillé l'iPhone."Tournez-vous vers ceux qui le méritent", se moque-t-il en montrant un iPhone plié et prosterné devant un Samsung droit comme uni. "Nous vous défions de déformer notre Passport", le nouveau Blackberry appelé ainsi car de la taille du sésame présenté aux frontières, a lancé pour sa part le directeur général du groupe canadien Blackberry, John Chen. Apple est sorti de son silence jeudi pour éteindre au plus vite l'incendie. "Une déformation de l'iPhone est extrêmement rare et sur les six premiers jours de vente de l'iPhone 6, un total de neuf clients nous ont contactés pour une déformation de l'iPhone 6 Plus." |
|
|
|
|
BLOG |
Air France, et maintenant…
|
Pitoyable ! La façon dont la direction d'Air France a mené le bras de fer avec ses pilotes est un lamentable échec.
L'intervention de l'Etat dans ce dossier a été grossière, incompréhensible et surtout contre-productive. Les pilotes sont en passe de gagner une grève historique, la plus longue depuis vingt et un ans. Car, contrairement à la musiquette officielle, il y a bien des gagnants et des perdants dans ce conflit.
Dès le début, Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France-KLM, a cherché à jouer l'opinion publique contre ce mouvement social. Leur sort avait peu de chance d'émouvoir un pays dont la moitié des habitants gagne moins de 1 750 euros net par mois.
Mais en quoi gagner la bataille de l'opinion peut-il aider à renouer les fils du dialogue ? Cela a eu l'effet inverse : au lieu d'amener à la table des négociations, cela a radicalisé un mouvement que personne n'avait imaginé si long.
« L'ultime proposition » du patron de la compagnie à ses pilotes présentée lundi 22 septembre a été balayée d'un revers de manche avec une arrogance inouïe par des syndicats de pilotes qui se sentaient plus forts que jamais.
Déresponsabilisation
Quant au gouvernement, il est d'abord entré dans la danse pour affirmer que le mouvement de grève n'était pas légitime. Huit jours plus tard, il a enjoint au groupe de retirer sur-le-champ son projet de création de Transavia Europe, l'installation hors de nos frontières de la low cost du groupe franco-néerlandais...
|
Lu sur Pertes et profits
|
TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Impôts : tout ce qui va changer l'an prochain |
Le Figaro Economie : EDF, Areva : grandes manœuvres au sommet |
La Tribune : Pour qui votent les chefs d'entreprise |
Financial Times : Poutine contre le traité commercial de l'UE avec l'Ukraine |
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire