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vendredi 26 septembre 2014

Air France: Manuel Valls appelle les pilotes à arrêter une grève "insupportable"

Le Huffington Post

Air France: Manuel Valls appelle les pilotes à arrêter une grève "insupportable"

Publication: 


MANUEL VALLS
Manuel Valls appelle les pilotes d'Air France à arrêter une grève "insupportable" | AFP

TRANSPORTS - Manuel Valls a vivement haussé le ton vendredi concernant la grève des pilotes d'Air France, appelant de nouveau les pilotes à arrêter une grève "insupportable" pour les usagers, la compagnie aérienne et le pays.
En marge d'un déplacement à Arras dans le Pas-de-Calais, le Premier ministre s'en est pris à l'"attitude égoïste" des pilotes grévistes, les appelant à accepter la dernière proposition faite par la direction et à abandonner leur revendication d'un contrat de travail unique entre les pilotes d'Air France et de sa filiale à bas coûts Transavia. Cette demande est "incompatible" avec le développement du low-cost, selon Manuel Valls.
"Nous avons laissé le dialogue s'instaurer et se poursuivre dans des conditions difficiles. Mais nous le disons très clairement, une nouvelle fois, cette grève doit s'arrêter", a déclaré le Premier ministre. "Cette grève est insupportable pour les usagers qui sont gênés dans leurs voyages depuis 12 jours. Cette grève est insupportable pour l'entreprise Air France qui a été notre préoccupation et qui perd chaque jour entre 15 à 20 millions d'euros. Cette grève est insupportable enfin pour l'activité économique du pays et pour l'image de la France à l'étranger", a-t-il déclaré.
MISE À JOUR 22h00
Le SNPL (principal syndicat de pilotes) d'Air France a conditionné vendredi soir l'arrêt de la grève à la nomination d'un médiateur. "Les propositions faites par la direction d'Air France ne répondent pas aux préoccupations de la profession", a indiqué le syndicat dans un communiqué, demandant "la médiation sans délai d'un médiateur indépendant afin de mettre un terme à cette situation". "En signe d'apaisement", le SNPL "sera prêt à lever le conflit dès la nomination de ce médiateur", ajoute le syndicat.
Peu après, Matignon a rejeté l'idée de nommer un médiateur pour régler le conflit social, jugeant qu'une solution de sortie du conflit est déjà "sur la table". "Les médiations sont utiles lorsque le dialogue social n'a pas lieu, dans le cas d'Air France il a eu lieu. Depuis 12 jours la négociation a été intense, des avancées ont été faites par la direction. La négociation est maintenant arrivée à son terme. Une solution de sortie du conflit est sur la table, aux pilotes de s'en saisir. Il n'y a pas lieu de relancer une nouvelle négociation avec un médiateur. Chacun est maintenant face à ses responsabilités", a fait savoir le cabinet du Premier ministre Manuel Valls.
Vendredi soir, la direction d'Air France a annoncé avoir proposé aux syndicats de pilotes un protocole "de sortie de crise" sur la base inchangée de son projet de développement de sa filiale à bas coûts Transavia France.
"Ce protocole fait suite au retrait du projet Transavia Europe le 24 septembre, répondant à la demande des syndicats de pilotes Air France, et aux multiples appels lancés aux pilotes grévistes pour qu'ils reprennent le travail", indique-t-elle dans un communiqué.
15 à 20 millions d'euros perdus par jour
Selon les termes du protocole, la direction maintient la nécessité d'employer les pilotes "aux conditions d'exploitation et de rémunération de Transavia France, afin de garantir la compétitivité de cette dernière ainsi que son développement en complémentarité avec le réseau Air France".
La direction entend développer Transavia France au-delà de 14 Boeing 737 dès l'été 2015 "afin de capter une plus grande part du marché loisir en forte croissance, de créer 1000 emplois, dont 250 (de) pilotes, et de renforcer la position de leader du groupe Air France-KLM sur la plate-forme de Paris-Orly". Le principe d'une flotte unique est lui aussi maintenu. La direction ajoute que "les discussions sont en cours".
Une majorité de pilotes d'Air France, opposée au projet de développement de Transavia, est en grève depuis 12 jours. La direction a consenti à renoncer à la création de bases en Europe de Transavia, hors de France et de Hollande. Mais cela n'a pas suffi à arrêter le conflit.
Le groupe perd 15 à 20 millions d'euros par jour. Outre les passagers, de nombreux acteurs, dont les voyagistes et les aéroports, sont fortement pénalisés par ricochet.

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