Les villes périurbaines perdues par le PS
Les commentaires politiques à l’issue du 1er tour des élections municipales se sont essentiellement polarisés sur le fort recul, et parfois la débâcle comme à Marseille, du PS dans les grandes villes. Mais le PS recule aussi et peut-être plus encore dans les villes, dites périurbaines, situées à leur périphérie. Ainsi sur les 24 communes de plus de 10 000 habitants qui ont basculé de la « gauche vers la droite », contre une seule qui a fait l’inverse, 24 étaient dirigées par un maire PS ou bénéficiant de son investiture. Parmi elles, la moitié sont des villes périurbaines. Six sont situées dans l’agglomération parisienne, aussi bien dans la proche banlieue, comme Clamart et L’Haÿ-les-Roses, que dans la deuxième couronne. Dans ces villes, le PS était à la tête d’une liste d’union de la gauche comme en 2008. A Clamart, le PS et ses alliés passent de 47, 60 % des suffrages en 2008 à 32,8 % sept ans plus tard (et de 9 540 voix à 7 123)) avec un taux d’abstentions à peu près stable. Même cas de figure à Montgeron (Essonne) dans la deuxième couronne : la liste menée par le PS recueille 30,7 % (2 916) des voix contre 46,6% (4 381) en 2008 avec un taux d’abstentions en légère progression.Cette dégringolade n’est pas spécifique à la région parisienne. A Maizières-les-Metz, la liste PS passe en six ans de 54 % à 44 % des suffrages avec un taux d’abstentions en hausse de plus de 3 %. A Bruz, dans la banlieue rennaise, le maire « divers gauche » soutenu par le PS qui, comme en 2008, n’avait contre lui qu’une seule liste de droite, perd un quart de ses voix et ne recueille plus que 44, % des suffrages contre 58,7 % six ans plus tôt alors que les abstentions bondissent de 30 à 36,7 %.
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