| Vers une aide US à Kiev et des sanctions contre Moscou |
| Plusieurs responsables du Congrès américain désireux de soutenir Kiev face à la Russie ont exprimé lundi leur intention d'adopter rapidement des mesures d'aide économique à l'Ukraine, qui pourraient inclure la garantie de prêts à hauteur de 1 milliard de dollars. Le Congrès dispose de plus de latitude que l'exécutif américain pour autoriser des dépenses et déclencher d'éventuelles sanctions contre un pays tiers. Au Sénat américain, le président de la commission des affaires étrangères a annoncé lundi qu'une proposition de loi était en train d'être élaborée pour fournir une aide à l'Ukraine "afin de contrer les actes de la Russie visant à annexer le territoire ukrainien par la force". "Cette loi autorisera des crédits pour fournir au moins 1 milliard de dollars de garanties de prêts pour fournir un soutien structurel à l'économie ukrainienne, ainsi que pour autoriser une assistance technique en vue de réformes énergétiques, pour soutenir des élections, renforcer la société civile, lutter contre la corruption et aider l'Ukraine à récupérer les actifs volés", a déclaré le démocrate Robert Menendez. Les nouvelles autorités ukrainiennes, qui estiment que le pays aura besoin d'une assistance financière de 35 milliards de dollars sur les deux années à venir, ont réactivé un prêt de 610 millions d'euros (environ 840 millions de dollars) accordé par l'Union européenne. Le sénateur Menendez a aussi dit être en consultation avec l'administration de Barack Obama pour d'éventuelles sanctions contre des Russes et des Ukrainiens, qui incluraient l'interdiction de visas, le gel d'avoirs, la suspension de ventes militaires et de la coopération militaire, ainsi que des sanctions économiques. Le gouvernement américain examine une série de sanctions économiques et diplomatiques visant à isoler Moscou. D'ores et déjà le Pentagone a annoncé la suspension par les Etats-Unis de toute leur coopération militaire avec la Russie, tandis que les services du représentant américain au commerce ont annoncé la suspension de négociations bilatérales à venir dans les domaines du commerce et des investissements. Barack Obama a invité son homologue russe, Vladimir Poutine, à accepter l'envoi d'observateurs internationaux pour parvenir à un accord acceptable pour tous les Ukrainiens. |
| La Bourse de Moscou était en hausse de plus de 3 % mardi matin, après son plongeon de plus de 10 % la veille provoqué par la panique des investisseurs face aux conséquences négatives de l'intervention russe en Ukraine pour l'économie russe. Mais, selon The Moscow Times, "un rouble moins cher et un pétrole plus cher pourraient en fait permettre l'amélioration de l'économie de la Russie, compensant peut-être d'autres conséquences potentielles de la crise en Ukraine". La Russie réduira "à zéro" sa dépendance économique vis-à-vis des Etats-Unis si Washington impose des sanctions à son égard en raison de la situation en Ukraine, ce qui mènera au "krach" du système financier américain, a averti mardi un conseiller du Kremlin. |
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| Bill Gates, le plus riche de la planète |
| L'Américain Bill Gates, cofondateur de Microsoft, a reconquis son titre d'homme le plus riche du monde, qui n'a jamais compté autant de milliardaires, révèle le magazine Forbes lundi. Reconverti dans le mécénat mais toujours actif au sein du groupe informatique Microsoft, M. Gates a vu sa fortune personnelle augmenter de 9 milliards de dollars en un an pour atteindre 76 milliards. Il détrône ainsi le roi mexicain des télécommunications, Carlos Slim, selon le classement 2014 de Forbes. Grand habitué de la pole position, M. Gates retrouve ainsi le rang qu'il a occupé au cours de quinze des vingt dernières années. L'Espagnol Amancio Ortega, créateur de la marque de vêtements Zara, complète le podium et consolide sa troisième place conquise l'an dernier avec 64 milliards, soit 7 milliards de plus. La France est, de peu, absente du top 10. |
| Le classement 2014 révèle plus généralement une flambée du nombre de milliardaires à travers le monde, scellant définitivement la période de la crise financière et confortant les théoriciens de la montée des inégalités. |
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| Portugal : vers une sortie du plan d'aide sans filet ? |
| Le gouvernement allemand et la Commission européenne ont évoqué lundi pour la première fois le scénario d'une sortie du Portugal de son plan d'aide internationale sans filet de sécurité, à l'instar de l'Irlande. "Il est clair qu'un programme de précaution apporte toujours plus de garanties et de sécurité. Mais si le Portugal était en mesure de s'en passer, ce serait mieux pour tout le monde", a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. "Une sortie dans de bonnes conditions" sera facilitée si les partis politiques parviennent à trouver un "large consensus" autour de la rigueur budgétaire qui"ira au-delà du mandat du gouvernement actuel", a estimé M. Barroso. Mais le Parti socialiste, principale formation de l'opposition, a aussitôt rejeté l'appel du responsable européen. "Il ne faut pas compter sur le PS pour soutenir ce consensus sur l'appauvrissement des Portugais",a souligné le député socialiste Carlos Zorrinho. |
| Lisbonne compte attendre jusqu'en avril pour décider si le Portugal se porte candidat à une ligne de crédit de précaution, à laquelle il pourrait avoir recours en cas de turbulences des marchés, ou s'il se lance sur les marchés sans filet. |
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| RWE : première perte nette en soixante ans ! |
| Le numéro deux allemand de l'énergie a accusé en 2013 sa première perte nette depuis plus de soixante ans, de 2,8 milliards d'euros, selon des chiffres publiés mardi. Le groupe, mis à mal par la transition énergétique, a aussi vu son bénéfice d'exploitation amputé de 8 %, à 5,9 milliards d'euros, et s'attend à un nouveau recul de celui-ci cette année, d'au moins 17 %. RWE avait déjà annoncé en plusieurs vagues de grosses dépréciations passées en 2013, d'un total de près de 5 milliards d'euros, essentiellement sur ses centrales électriques fossiles. Face à la concurrence des énergies renouvelables subventionnées, et alors que les prix de gros du courant restent bas, celles-ci travaillent à perte, voire sont arrêtées pour certaines. Le problème concerne presque tous les marchés où RWE est actif, notamment l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas. |
| La situation difficile de la production conventionnelle d'électricité en Europe "s'est clairement manifestée dans les résultats financiers", commente le groupe dans son communiqué. |
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Etats-Unis : Obama va proposer mardi, dans son projet de budget 2015, de développer un programme d'allégements d'impôts favorable aux foyers les plus modestes en supprimant certaines exonérations fiscales dont bénéficient les Américains les plus fortunés. Cette proposition au sujet du programme baptiséEarned Income Tax Credit coûterait 60 milliards de dollars, une goutte d'eau dans un budget de 1 014 milliards de dollars, lui-même en hausse symbolique de 0,2 % conformément à un accord conclu au Congrès en janvier.
Espagne : le nombre de personnes inscrites au chômage a baissé en février (– 0,04 %), un mois pourtant traditionnellement mauvais pour l'emploi, à 4,812 millions, a annoncé mardi le ministère de l'emploi. La quatrième économie de la zone euro a recensé sur le mois 1 949 demandeurs d'emploi de moins qu'en janvier.
Glencore Xstrata : le géant des matières premières suisse a accusé une perte nette de 7,4 milliards de dollars (5,3 milliards d'euros) en 2013, contre un bénéfice de 1 milliard de dollars en 2012.
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Tunisie : le premier ministre tunisien Mehdi Jomaa a mis en garde lundi soir contre une situation économique"difficile" qui risque de devenir"catastrophique",prévenant les Tunisiens qu'ils allaient devoir faire des"sacrifices". Le premier ministre, qui a formé fin janvier un gouvernement apolitique après le départ du pouvoir de la coalition menée par le parti islamiste Ennahda, a expliqué qu'il manquait 4 milliards de dinars (1,8 milliard d'euros) dans le budget de l'Etat.
Arkema : le groupe de chimie françaisprévoit une performance opérationnelle en hausse cette année, après une chute de ses résultats en 2013, sous l'impact notamment des taux de change. Le bénéfice net a chuté l'an dernier de 23,6 % à 168 millions d'euros, a indiqué le groupe. Son chiffre d'affaires a atteint 6,1 mds d'€, en repli de 4,6 %.
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| "L'activité n'est jamais comme on l'attend. Au moment où l'Europe donne apparemment certains signes de reprise, les marchés émergents sont confrontés à des vents contraires" |
C'est ce qu'a déclaré Jérôme Stoll, directeur de la performance du groupe, au cours d'une conférence de presse au 84e Salon de l'automobile de Genève. Renault a ainsi revu en légère baisse mardi sa prévision de croissance du marché automobile mondial, plusieurs pays émergents connaissant des vents contraires en ce début d'année. Renault estime désormais que le marché mondial pourrait enregistrer cette année une croissance légèrement inférieure aux + 2 % qu'il envisageait jusqu'ici, la vigueur de la demande en Chine n'éclipsant pas les difficultés apparues sur certains marchés comme l'Argentine, la Russie, la Turquie ou l'Algérie. Jérôme Stoll s'est en revanche dit confiant sur les perspectives du marché automobile européen, dont les signes de stabilisation esquissés fin 2013 se confirment cette année. Il a ajouté que le groupe suivait attentivement la crise politique en Ukraine, mais que le risque d'une dévaluation du rouble ne le préoccupait pas car la production de Renault est localisée entre 80 % et 85 % sur place, en Russie. La Peugeot 308 a remporté le prix de la voiture de l'année 2014, décerné lundi à la veille de l'ouverture du Salon de Genève, avec l'espoir de voir cette récompense doper ses ventes. |
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Sept syndicats défendent ensemble l'égalité professionnelle
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A quelques jours de la Journée internationale de la femme, le 8 mars, sept organisations syndicales ont publié, lundi 3 mars, une déclaration commune pour faire de "l'égalité professionnelle une réalité". Dans un climat social lourd où les syndicats ont plutôt tendance à se diviser, notamment autour du pacte de responsabilité proposé par François Hollande, cette démarche est suffisamment rare pour être soulignée.
Dans ce texte, la CFE-CGC, la CFDT, la CFTC, la CGT, la FSU, Solidaires et l'UNSA rappellent leur engagement dans la lutte pour l'égalité entre les femmes et les hommes, "cette égalité dont l'idée même est aujourd'hui dans le débat public, l'objet de remises en cause que nous dénonçons". Seule Force ouvrière manque à l'appel.
Pour les sept syndicats, "l'accès à l'emploi est un moyen d'émancipation et d'autonomie déterminant pour les femmes". Mais "la négociation sur les questions d'égalité professionnelle et de classification reste très insuffisante dans les entreprises, les branches et la fonction publique".
Lutter contre les stéréotypes
Ils soulignent qu'en 2014, malgré six lois successives et de nombreux accords sur l'égalité salariale, "il y a toujours 27 % d'écart de rémunération entre les femmes et les hommes. Seules 66 % des femmes sont en emploi, alors que la moyenne est de 75 % chez les hommes". Ils mettent en cause "les inégalités de déroulement de carrière et le plafond de verre" et le temps partiel"qui concerne à plus de 80 % des femmes".
Interpellant le patronat et le législateur "quant à sa responsabilité de garantir l'effectivité du droit", les sept organisations, représentant pourtant des sensibilités très diverses, font allusion au débat sur le genre en demandant à l'éducation nationale de"participer à la lutte contre les stéréotypes". Plus explicitement, parmi les dix revendications communes qu'elles avancent, elles insistent pour lutter, de l'école à l'entreprise, "contre les stéréotypes de genre, par des formations dédiées".
Pour limiter le recours aux contrats à temps partiel, elles préconisent de "renchérir pour les employeurs le coût des emplois à temps partiel et renforcer la protection sociale des salariés". Dans le cadre des négociations sur les classifications, que le patronat semble réticent à engager même dans le cadre des contreparties du pacte de responsabilité, elles demandent d'"adopter une évaluation non discriminante des emplois" et d'agir"pour la revalorisation des métiers à prédominance féminine et pour la reconnaissance des compétences et des qualifications".
Supprimer les écarts de rémunération...
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Lu sur Question (s) sociale (s)
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| TITRES DE L'ÉCONOMIE |
| Les Echos : Ukraine : l'escalade |
| Le Figaro économie : Italie : Matteo Renzi parie sur les baisses d'impôts |
| The Wall Street Journal : La crise ukrainienne secoue les marchés |
| Financial Times : Les craintes concernant une guerre déciment les actions russes |
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