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L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES n°291
La thérapie de choc ne doit pas passer !
L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
Jusqu’où ira l’escalade engagée en Ukraine ? Cette question, les travailleurs du monde entier se la posent avec angoisse, confrontés à l’offensive des grandes puissances capitalistes qui menacent toutes les nations de dislocation (lire page 12).
A peine nommé, le nouveau « Premier ministre » ukrainien a annoncé que son gouvernement allait « prendre des mesures extrêmement impopulaires ». Mesures parmi lesquelles figurent en bonne place la « réduction des programmes sociaux (…), des tarifs préférentiels (…), des subventions »… mais aussi le « sauvetage du système financier », selon le journal Le Monde qui prophétise que « l’Ukraine connaîtra sa première thérapie de choc avec ses traumatismes sociaux inévitables ».
« Thérapie de choc » : c’est en son nom que la plupart des pays d’Afrique ont été dévastés, la Yougoslavie disloquée, la Grèce anéantie…
Au même moment, en France, le gouvernement met les bouchées doubles pour que le pacte de responsabilité soit débattu au Parlement dès le lendemain des élections municipales, et adopté dans la foulée.
On apprend que sur les 50 milliards d’euros de coupe de la dépense publique, l’objectif est d’arriver, d’ici à 2017, à amputer de 10 milliards d’euros par an (soit 10 %) les dotations de l’Etat aux collectivités locales. Dotations destinées en majorité aux communes qui sont déjà, pour la plupart, en situation d’asphyxie financière… A cette annonce, même des responsables du PS se sont étranglés.
Le pacte de responsabilité n’est rien d’autre que la thérapie de choc, dictée par les mêmes exigences de renflouement des capitalistes et des spéculateurs. En France, comme en Grèce, en Ukraine, au Portugal, il engage le pays sur la voie de la dislocation.
Deux conclusions peuvent et doivent en être tirées.
D’une part, qu’il y a supercherie à voir certains critiquer la décision du gouvernement d’étrangler financièrement les communes et se présenter aux municipales sur des listes communes avec le Parti socialiste, au premier tour pour les uns, et « seulement » au deuxième tour pour les autres. Que valent les gesticulations ? Seuls comptent les actes. Nul ne peut prétendre combattre la politique du gouvernement si de quelque manière que ce soit il a partie liée avec les partis du gouvernement (1).
D’autre part, que l’action des délégués, des militants, des travailleurs qui, à tous les niveaux, se saisissent de l’appel des confédérations pour assurer le 18 mars la mobilisation la plus large ouvre la seule voie possible : celle de l’action de classe unie pour mettre en échec le pacte de responsabilité.
La thérapie de choc ne doit pas passer !
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