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Publié le 02/03/2014
Mis à jour le 02/03/2014 à 14h27
La Crimée a tout pour être le Waterloo de Poutine
Vladimir Poutine se trompe s'il croit qu'un mini-État de Crimée sera facile à contrôler.
- Un drapeau russe est déployé à Simféropol, en Crimée, le 27 février. REUTERS/David Mdzinarishvili -
La situation changeant tellement vite en Crimée, la suite des événements est impossible à prévoir. Mais avec l'aval du parlement russe donné à la requête du président Vladimir Poutine visant à envahir le pays, quelques observations sont d'ores et déjà envisageables.
Les événements de cette semaine en Crimée ressemblent à une imitation grotesque des manifestations de la place Maïdan, qui se sont soldées par la destitution du président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Sous couvert d'émeutes, des miliciens masqués, épaulés par des Berkout ukrainiens – des escadrons responsables, à l’évidence, de la répression à Kiev – se sont emparés de bâtiments officiels afin d'obliger la reconnaissance de Ianoukovitch comme président légitime de l'Ukraine.
Des hommes armés, sans insigne distinctif, ont aussi fait main basse sur deux aéroports (et un centre de journalisme d'investigation), brouillé les communications avec le continent et investi plusieurs bases militaires ukrainiennes de la péninsule.
Samedi matin, le gouvernement de Crimée a appelé la Russie à l'aide, imitant Ianoukovitch, qui n'est plus désormais que la marionnette de Poutine. Le président russe a donc eu tout loisir de nier l'invasion, en faisant passer ses actions pour un pur problème de politique intérieure ukrainienne. Aucune victime n'est à déplorer, pour l'instant.
Si le plan consiste à installer Ianoukovitch comme président de la Crimée, mini-État sous contrôle de la Russie, il pourrait fonctionner – provisoirement. Mais les choses seront loin d'être faciles. La manœuvre impérialiste de Poutine pourrait bien devenir son Waterloo.
Une péninsule ultra-dépendante
Pour le comprendre, il suffit d'ouvrir une carte. L'étroite bande de terre rattachant le nord de la Crimée au continent ukrainien, l'isthme de Perekop, fait office de bouée de sauvetage pour la péninsule. Ce qui ressort de la plupart des analyses occidentales sur l'impudente intervention militaire de Poutine, c'est que la Crimée est totalement dépendante économiquement du continent, qui lui fournit quasiment toute son électricité, son eau, et environ 70% de ses ressources ... Pour lire la suite de l'article,cliquer ici --->la-crimee-tout-pour-etre-le-waterloo-de-poutine
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