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samedi 4 janvier 2014

Le divorce sans juge ne convainc pas la classe politique

Le divorce sans juge ne convainc pas la classe politique



Se passer du juge pour les divorces par consentement mutuel ? La suggestion du rapport remis le 9 décembre à la garde des sceaux, Christiane Taubira, n'a guère suscité d'enthousiasme auprès des parlementaires, de droite comme de gauche.
Si un tel divorce était instauré, « qui pourra juger qu'un membre du couple n'est pas sous la coupe de l'autre ? s'est insurgé vendredi 3 janvier le député UMP de la Manche, Philippe Gosselin. Qui pourra juger de la bonne évaluation des biens ? Qui pourra aussi, excusez du peu, s'intéresser, quand il est présent, à l'intérêt de l'enfant ?! »
Samedi 4 janvier, au lendemain de la publication sur le site du ministère de la justice de ce rapport piloté par Pierre Delmas-Goyon, conseiller à la Cour de cassation, le socialiste André Vallini a lui aussi marqué sa désapprobation. Dans une tribune publiée sur son site et sur Twitter, le sénateur de l'Isère, avocat de formation et « monsieur justice » de la campagne de François Hollande, a estimé que le divorce sans juge serait « dangereux », lui préférant la « médiation », décrite comme « la justice sans les inconvénients » :
« UNE BONNÉE IDÉE » POUR LA MINISTRE DE LA FAMILLE
Vendredi, le député PS Yann Galut s'était déjà fermement opposé à la proposition d'un divorce sans juge sur Twitter, en interpellant directement la ministre chargée de la famille, Dominique Bertinotti. Celle-ci s'était déclarée un peu plus tôt favorable à la proposition, en défendantsur BFMTV une « simplification des procédures »dans les cas où les époux sont « absolument d'accord ».
Un enthousiasme tempéré par la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, qui a déclaré que le divorce sans juge n'était « qu'une proposition parmi près de 200 », et qu'un « processus de concertation » allait permettre de discuter de cette question « sereinement ».

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