Inde: retour de la croissance ? |
Le ministre des finances indien estime que la troisième économie d'Asie est en meilleure posture qu'il y a quelques mois. "Le taux de croissance du deuxième trimestre de l'exercice [soit la période de juillet à septembre] indique que l'économie est peut-être en train de se reprendre et d'être sur les rails de la croissance", a déclaré lundi soir P. Chidambaram. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 4,8 % au cours du trimestre, un taux supérieur aux prévisions des économistes (+ 4,6 %), selon des chiffres officiels publiés vendredi. La croissance était seulement de 4,4 % au premier trimestre de l'exercice 2013-2014 (clos le 31 mars). Le ministre table désormais sur un taux de 5 % pour l'ensemble de l'exercice, soit le même taux que lors de l'exercice précédent, qui marquait un plus bas depuis dix ans. Jusqu'à peu, les économistes prévoyaient une croissance inférieure à 5 %. L'Inde souffre depuis plusieurs mois d'une forte inflation et d'une balance des comptes courants très déficitaire. Le retrait de fonds par des investisseurs étrangers l'été dernier a en outre pesé sur l'économie et affaibli la roupie. Le gouverneur de la RBI, la banque centrale indienne, Raghuram Rajan, s'est fixé comme priorité de lutter contre la hausse des prix, alimentée par les prix à l'importation et par des goulots d'étranglement présents de longue date dans la distribution et certains secteurs industriels. De récentes statistiques signalent des améliorations dans les exportations et le secteur manufacturier. Ainsi, l'indice PMI des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier, compilé par la banque HSBC, a grimpé en novembre à 51,3 points, contre 49,6 en octobre, selon des chiffres publiés lundi. |
Le gouvernement en place (Parti du Congrès) espère pouvoir se targuer d'une reprise de l'économie avant les élections nationales prévues d'ici mai. |
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OMC : quitte ou double à Bali |
L'Organisation mondiale du commerce (OMC) se réunit mardi sur l'île indonésienne de Bali pour tenter d'arracher un accord sur la libéralisation des échanges, après une décennie de paralysie qui menace jusqu'à la pertinence même du groupement. Après Cancun en 2003, Hongkong en 2005 puis Genève en 2009 et 2011, l'OMC se retrouve lors d'une nouvelle conférence ministérielle pour tenter d'aboutir à un accord sur le programme de réduction des barrières au commerce mondial, lancé à Doha en 2001 mais resté depuis lettre morte. "Si nous échouons ici, les conséquences seraient graves", estime M. Azevedo, qui a déployé des efforts désespérés pour relancer le cycle de négociations dit "de Doha" et ainsi faire mieux que son prédécesseur français Pascal Lamy, à qui il a succédé en septembre. (Lire l'article de Claire Guélaud : "Le sort de l'organisation mondiale du commerce se décide à Bali") |
Et même si un accord ne représente que "5 à 10 %" des objectifs de libéralisation du commerce mondial que l'OMC s'était fixée à Doha en 2001, cela resterait "infiniment mieux que ce que nous avons eu ces douze dernières années", a-t-il souligné. |
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Les Français pour réduire le nombre de fonctionnaires |
Une majorité de Français (61 %) estime en effet"nécessaire de faire des économies" sur les dépenses publiques, "quitte à fermer certains services publics", selon un sondage IFOP pour Le Figaro mardi. A la proposition "il est nécessaire de faire des économies budgétaires compte tenu de l'ampleur des déficits publics et de la dette, quitte à fermer certains services publics", 61 % des personnes interrogées répondent oui, tandis que 39 % jugent "nécessaire de garder les services publics à proximité des usagers sur l'ensemble du territoire, quitte à augmenter les impôts". |
Six Français sur dix estiment aussi que l'Etat peut faire aussi bien avec moins d'agents et qu'"il serait possible d'avoir des services publics de qualité tout en réduisant le nombre de fonctionnaires". Trente-deux pour cent des Français répondent non et 8 % ne se prononcent pas. Pour 54 % des personnes interrogées, "le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite" est une "bonne mesure", 46 % pensent toutefois le contraire. |
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Corruption : la France en 22e position |
La France stagne à la 22e place de l'indice de perception de la corruption de Transparency International. Et elle est créditée de la même note qu'en 2012 – 71 sur 100 – et reste à la traîne derrière l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou les pays scandinaves, en dépit des réformes entreprises par le gouvernement après le scandale du compte suisse de l'ex-ministre du budget, Jérôme Cahuzac. Ce dernier a dû démissionner le 19 mars 2013 après avoir menti sur ce compte bancaire. (Lire l'article) |
L'indice de perception de la corruption (IPC) de Transparency International reflète la perception que les acteurs de la vie économique ont de la corruption affectant la vie publique de plus de 170 pays. |
TEXTOS |
Espagne : le nombre de personnes au chômage a enregistré une très légère baisse en novembre, un mois souvent mauvais pour l'emploi, à 4,8 millions, après deux mois de hausse, aannoncé mardi le ministère de l'emploi.
Sécurité sociale : le Parlement adoptera définitivement mardi le budget de la "Sécu" pour 2014, qui doit permettre de ramener le déficit du régime général à 12,8 milliards d'euros. Les socialistes, les radicaux de gauche et les écologistes ont indiqué lundi qu'ils voteraient en faveur de ce budget, tandis que l'UMP, l'UDI et le Front de gauche s'y opposeront.
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Commerce : la devise chinoise, le yuan, a dépassé l'euro en octobre pour devenir la deuxième monnaie la plus employée dans les financements commerciaux, après le dollar, a fait savoir mardi l'organisation internationale de services financiersSwift. La part de marché du yuan s'est montée à 8,66 % en octobre, alors qu'en janvier 2012, elle n'était encore que de 1,89 %. Le dollar a une part de 81,08 %.
Balkans : la Slovénie devrait pouvoir se redresser économiquement sans avoir besoin d'un plan d'aide européen, a déclaré la premier ministre du pays, Alenka Bratusek, dans un entretien au quotidien allemand Die Welt. Entrée en récession en 2011, la Slovénie devrait encore y être en 2014. Avec Chypre, ils devraient être les deux seuls membres de la zone euro dans cette situation.
Education : Shanghaï reste en tête dans l'enquête Pisa sur les élèves de 15 ans publiée mardi, les élèves français demeurant dans la moyenne des pays de l'OCDE même si les inégalités scolaires se sont accrues depuis 2003. (Lire l'article)
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5 milliards de dollars |
Le président Barack Obama a annoncé lundi que les Etats-Unis contribueraient jusqu'à 5 milliards de dollars au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans les trois ans à venir. Intervenant depuis la Maison Blanche au lendemain de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le dirigeant américain a précisé que la contribution de son pays dépendrait toutefois des efforts des pays tiers, qu'il a encouragés. "Le succès [du fonds] est évident. Il a aidé plus de six millions de personnes dans 140 pays à recevoir des thérapies", a expliqué M. Obama. "Le temps est maintenant venu de financer à nouveau le fonds. Les Etats-Unis contribueront à hauteur de 1 dollar à chaque fois que d'autres donateurs promettront 2 dollars dans les trois ans à venir, jusqu'à 5 milliards de dollars de la part des Etats-Unis", a-t-il ajouté. "Je souhaite encourager tous ceux qui participent aux réunions de financement du fonds (…) à s'engager en ce sens", a encore dit le président, qui a également fait savoir que 100 millions de dollars seraient attribués à un programme américain de recherche publique pour la lutte contre le virus VIH. |
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BLOG |
Intel, l'empire contre-attaque, dans « Le Monde »
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Maître absolu de l'électronique, le géant de la Silicon Valley Intel, sujet du dossier du cahier "Eco & entreprise" du Monde du 3 décembre, compte sur sa puissance technologique et sur la sophistication d'usines qu'il est le seul à pouvoir se payer pour rattraper son retard dans la téléphonie mobile. Objectif : stopper l'ascension de son compatriote Qualcomm, désormais son principal rival.
La civilisation du silicium
Visiter une usine de fabrication de puces électroniques revient à prendre un billet pour le futur. Un espace vide d'hommes et plein de machines et de robots. Silence et propreté absolue, on évolue dans une station spatiale.
L'usine de microélectronique est une métaphore du futur, comme l'étaient les hauts-fourneaux et laminoirs de la fin du XIXe siècle. L'invention puis le perfectionnement de la production d'acier a façonné la révolution industrielle des deux derniers siècles.
Les nouveaux maîtres des forges s'appellent Robert Noyce, Gordon Moore et Andrew Grove, les fondateurs d'Intel. En inventant, en 1968, le premier microprocesseur, ces trois physiciens ont lancé un mouvement de la même ampleur, initiateur d'une autre révolution industrielle, celle du numérique.
Le marché des puces, appelées aussi semi-conducteurs, atteint aujourd'hui les 270 milliards de dollars (198 milliards d'euros) dans le monde, mais il alimente un marché dix fois plus grand encore puisque, au-delà des ordinateurs, les puces ont envahi tous les objets de la vie quotidienne, de l'automobile à la lampe de chevet. On estime que plus de 10 % de l'économie mondiale dépend de l'industrie des semi-conducteurs.
Après la civilisation de l'acier et celle du pétrole, nous sommes entrés dans l'âge du silicium, le matériau pur sur lequel sont gravés les circuits électroniques. Et la multiplication des objets connectés à Internet, de l'aspirateur de salon au dernier Airbus, fera encore exploser la demande dans les décennies à venir.
En voie de maturation
Le pionnier californien a assis sa puissance sur sa capacité technologique en matière de recherche et de production. Tous les deux ans une nouvelle génération de puces fait son apparition, deux fois plus puissante que la précédente.
Tous les quatre ans une nouvelle usine est nécessaire pour les produire, mais elle coûte deux fois plus cher. Il fallait 70 millions de dollars pour construire une usine en 1980, 4 milliards aujourd'hui et 10 en 2020. A cette date, seul Intel, le numéro un mondial, pourra s'offrir un tel bijou. Confortable position !
Pourtant, Intel n'est pas à l'aise. Il a raté la dernière marche, celle du mobile. Un autre américain, Qualcomm, s'est imposé en deux décennies. Il a contourné la difficulté du coût de l'usine en n'en ayant aucune. Il joue la collaboration en sous-traitant sa production, et même un peu de sa recherche...
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Lu sur Economie et entreprises
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Education : ce qui ne va plus en France |
Le Figaro économie : Travail le dimanche : les maires en première ligne |
The Wall Street Journal : Mercedes-Benz sur le point de décrocher BMW aux Etats-Unis |
Financial Times : Les manifestations en Ukraine font craindre un défaut de paiement du pays |
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