Certains hommes d'État, une fois au pouvoir, ont pensé pouvoir s'affirmer au dessus des partis (auxquels, cléments, adhérent tant de morpions plus ou moins volants). Il n'en reste pas moins qu'un parti fort reste l'indispensable lanceur sur orbite du politique ambitieux (François Bayrou confirmera le propos, sans aucun doute), d'autant que cette plate-forme fourmille de niches fiscales et de subventions publiques, faisant de l'homo politicus un objet de marketing avant tout. Dans "Le président" (1961) déjà, d'Henri Verneuil, Michel Audiard faisait dire au président Beaufort (Gabin) :
" La Politique, messieurs, devrait être une vocation. Je suis sûr qu'elle l'est pour certains d'entre vous. Mais pour le plus grand nombre, elle est un métier. Un métier qui ne rapporte pas aussi vite que beaucoup le souhaiteraient et qui nécessite de grosses mises de fonds. Une campagne électorale coûte cher. Mais pour certaines grosses sociétés, c'est un placement amortissable en quatre ans. Et pour peu que le protégé se hisse à la présidence du conseil, alors là, le placement devient inespéré. Les financiers d'autrefois achetaient des mines à Djelizer ou à Bazoa. Et bien ceux d'aujourd'hui ont compris qu'il valait mieux régner à Matignon que dans l'Oubangui, et que de fabriquer un député coûtait moins chez que de dédommager un roi nègre."
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