Les milieux financiers du monde entier redoutent une faillite des États-Unis
Le département du Trésor des États-Unis a indiqué qu’il manquerait de liquidités pour faire face aux échéances du pays à compter du 17 octobre, si le plafond de la dette (actuellement à 16 700 milliards de dollars) n’était pas relevé.
L’État fédéral disposerait au 17 octobre de 30 milliards de dollars, mais, au 31 octobre, quelque 6 milliards de dollars d’intérêts doivent être versés aux créanciers, et le 1er novembre coïncide avec le versement de 55 milliards de dollars de prestations sociales (retraites, assurance-maladie, salaires des soldats, …).
Passé cette date et faute d’un relèvement de ce plafond par le Congrès, la première économie mondiale ne pourra plus emprunter sur les marchés obligataires ni rembourser certains créanciers. En outre, à ce jour, il n’y a pas d’accord entre républicains et démocrates et le « shutdown » entraine la cessation d’activité de nombreux services fédéraux et la mise au chômage de 800 000 fonctionnaires va entamer sa troisième semaine.
Le patron de JP Morgan, la première banque des États-Unis, a déclaré que les conséquences pour le monde d’un défaut de paiement de son pays seraient tellement graves qu’il ne vaut mieux pas y penser. Le président de la Banque mondiale a quant à lui prévenu samedi soir que « nous sommes à cinq jours d’un instant très dangereux ». La situation de blocage aux États-Unis inquiète également Pékin et Tokyo qui détiennent à eux deux 43% de la dette américaine. Le vice-ministre des Finances chinois a officiellement demandé à Washington de « garantir la sécurité des investissements chinois ».
Catégories: Etats-Unis, International
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