L’antisémitisme est un crime mais l’antisionisme est un devoir.
C’est Monsieur Lévy qui parle ainsi. Non pas Bernard-Henri Lévy mais Gideon Levy. Bernard-Henri est ce grand penseur français, grand reporter de guerre et grand réalisateur de films incontournables. Gideon est un simple journaliste israélien. Depuis quarante ans, il écrit dans le quotidien Haaretz, l’un des très rares médias critiques de la politique israélienne.
Dans ses articles, Gideon Levy dénonce le génocide en cours et le massacre des enfants gazaouis, il dénonce la déshumanisation de la société israélienne. En juillet 2025, il écrit : « Israël a désormais un plan de nettoyage ethnique des Palestiniens de Gaza ». Ce qui lui vaut quelques critiques : « anti-israélien » et « propagandiste du Hamas ». Alors qu’il est tout aussi critique envers le Hamas et qu’il proclame être un patriote qui ne quittera jamais le pays où il est né il y a 70 ans.
Pour lui, la reconnaissance de l’État de Palestine par la France est une alternative trompeuse sans effet sur les massacres en cours alors que nous avons d’importants moyens de pression. Un exemple : l’Union européenne est le premier partenaire commercial d’Israël. C’est 32 % du commerce d’Israël alors qu’Israël n’est que le 31e État vers lequel l’Union européenne exporte.
Cette non-intervention est une complicité de génocide. Une affirmation abusive ? En 2024, Emmanuel Macron accusait la France de Mitterrand de complicité dans le génocide du Rwanda en 1994 pour sa non-intervention. En effet, durant cent jours, on a laissé faire. 800 000 êtres humains ont été massacrés en direct sous le yeux du monde entier sans intervenir.
Gaza est une casserole sanglante que traîneront longtemps Monsieur Macron et la France d’aujourd’hui devant les enfants survivants de Gaza lorsqu’ils auront grandi. La France d’aujourd’hui c’est nous, c’est en notre nom que Macron laisse faire ce génocide en faisant mine de faire quelque chose. Croyez-vous que les enfants de Gaza oublieront tout ça quand ils auront grandi ? Et que nos enfants d’ici et de partout oublieront tout ça ? Croyez-vous que les assassins de Gaza et leurs complices à travers le monde vieilliront paisiblement impunis ?
Attention, il arrive que la justice puisse faire son travail et que par exemple en France un chef d’État aussi prestigieux que Nicolas Sarkozy soit condamné à de la prison ferme. Certes il est innocent. C’est ce qu’affirme notre penseur français Bernard-Henri Lévy : « j’ai toujours eu l’intime conviction qu’il n’est pas coupable ». Il affirme aussi qu’il n’y a ni famine ni génocide à Gaza.
Mais c’est avec l’autre Monsieur Lévy que nous parlons dans cette émission, Gideon Levy, pour qui l’antisionisme est un devoir.
Bernard-Henri, vous pouvez le trouver sur d’autres médias sans aucune difficulté.
Daniel Mermet

Gideon Levy : l’antisionisme est un devoir
Sa chronique « Twilight zone » (« zone d’ombre ») est suivie et redoutée chaque semaine, souvent reprise et traduite à travers le monde. Il dénonce les responsables du génocide, la lâcheté des médias israéliens, l’indifférence des Israéliens au sort des Palestiniens et des enfants gazaouis. Et la reconnaissance de l’État de Palestine par Emmanuel Macron ? Quelle efficacité ? De la poudre aux yeux ou une réelle avancée ? Une voix qui tranche avec l’opportunisme et la haine générale : la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/gideon-levy-l-antisionisme-est-un-devoir

Gideon Levy, la mauvaise conscience d’Israël
Voici une de nos rencontres à Paris lors de la publication d’un livre écrit à partir de ses articles aux éditions La Fabrique en 2010. Nous sommes avec son éditeur, l’ami Éric Hazan et c’est Giv Anquetil qui assure la traduction : la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/gideon-levy-la-mauvaise-conscience-d-israel

« Cette bande de racailles ? On va vous en débarrasser ! » Sarkozy tient ses promesses
Nicolas Sarkozy a tenu parole. En visite dans un quartier populaire d’Argenteuil le 26 octobre 2005, il s’en prenait à d’invisibles délinquants. Vingt ans plus tard, nous en voilà débarrassés sauf que c’est lui, Sarkozy, la principale racaille qui va aller au placard : https://la-bas.org/la-bas-magazine/la-bas-express/cette-bande-de-racailles-on-va-vous-en-debarasser-sarkozy-tient-ses-promesses

« Hurricane », la chanson la plus engagée de Bob Dylan
« Hurricane », c’était le surnom du boxeur américain Rubin Carter. En 1966, le poids moyen est arrêté et condamné pour le meurtre de trois personnes, crime dont il sera finalement acquitté plus de vingt ans plus tard. Olivier Besancenot vous raconte comment Bob Dylan s’est battu pour faire libérer Rubin « Hurricane » Carter, avec cette chanson de 1975 : https://la-bas.org/la-bas-magazine/chroniques/hurricane-la-chanson-la-plus-engagee-de-bob-dylan

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