Sa parole est relativement rare. Elle est d’autant plus précieuse. A deux mois de la COP30 sur le climat prévue fin novembre au Brésil, dix ans pile après l’accord de Paris qu’il a contribué à sceller en présidant la COP21, Laurent Fabius est plus déterminé que jamais à faire avancer la lutte contre le changement climatique, lequel menace toujours plus l’humanité. A 79 ans, l’ancien Premier ministre de François Mitterrand et ministre des Affaires étrangères de François Hollande – entre moult autres fonctions au plus haut de l’Etat – a accepté de diriger le «cercle des présidents de COP», qui rassemble celles et ceux qui ont exercé cette fonction depuis la COP21. Anaïs Moran l’a rencontré pour un long entretien, aussi dense que limpide. A l’heure où le multilatéralisme bat de l’aile, où le président des Etats-Unis comme une bonne partie de la droite et de l’extrême droite mondiales s’en prennent violemment à la science en général et aux climatologues en particulier, les propos de Laurent Fabius représentent une bouffée d’intelligence, de clairvoyance et d’espoir. 
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