Le dérèglement climatique nous fait suffoquer sous des températures de plus en plus infernales, de plus en plus tôt dans l’année. Il démultiplie les risques d’incendies, y compris désormais au nord de la Loire. Il menace la survie de la vanille, donc d’une partie de nos desserts chéris, en faisant disparaître l’habitat des insectes qui la pollinisent… Et que font nos dirigeants, pendant ce temps, pour éviter que la situation ne s’aggrave, jusqu’à ce que nous finissions tous carbonisés ? Rien. Ils procrastinent, tergiversent, se déchirent. De sorte que le pourtant très mesuré Haut conseil pour le climat se met à sérieusement hausser le ton en exhortant le gouvernement à «relancer l’action climatique», dénonçant un «affaiblissement du pilotage», une «absence de visibilité pour le secteur privé et pour les collectivités territoriales» et un «manque de leviers et de moyens». Au niveau européen, la situation n’est guère plus reluisante : face à l’hostilité de certains Etats (Hongrie, République Tchèque…) et la pusillanimité d’autres, comme la France, rien ne dit que l’Union européenne suive la proposition de la Commission consistant à baisser de 90 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2040 par rapport aux niveaux de 1990. Dangereux, alors que l’urgence est là, et que l’UE est censée faire figure de bonne élève sur une scène internationale de plus en plus accaparée par les populistes d’extrême droite, qui ont fait des mesures écologiques leur bouc émissaire. Et qui prônent soit le détricotage de toutes les mesures permettant de protéger l’environnement, notre santé et nos conditions de vie sur cette planète. Soit des solutions court-termistes comme le «tout climatisation», alors que des alternatives non climaticides existent. 
Coralie Schaub, cheffe adjointe du service environnement
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