HISTOIRE et MÉMOIRE
Il y a 111 ans, la folie et la haine de l'extrême droite assassinaient l'un des Français les plus illustres.
— Damien Maudet (@damienmaudt) July 31, 2025
Jaurès incarnait la synthèse entre victoires du quotidien pour changer la vie, et transformation profonde de notre société pour la rendre plus juste, plus égalitaire et… pic.twitter.com/nyktZf2V3r
Jean Jaurès ([ʒɑ̃ ʒo.ʁɛs][a]), né le à Castres (Tarn) et mort assassiné le à Paris (Seine), est un journaliste et homme politique français.
Issu d'une famille de la petite bourgeoisie castraise, il grandit à Castres, sa ville natale, où il passe son enfance et sa jeunesse, réalisant de brillantes études, il intègre ensuite l'école normale supérieure et obtient l'agrégation de philosophie.
Il commence une carrière politique comme républicain. En 1885, benjamin de la Chambre des députés, il siège au centre-gauche parmi les républicains « opportunistes », favorables à Jules Ferry. Battu lors des législatives de 1889 puis réélu comme socialiste indépendant lors de celles de 1893, il soutient la grande grève des mineurs de Carmaux, s'oppose aux « lois scélérates » et dénonce la collusion d'intérêts économiques avec la politique et la presse. Il prend la défense du capitaine Dreyfus, participe à la fondation du Parti socialiste français en 1902, puis fonde et dirige le quotidien L'Humanité.
Réélu député en 1902, il est un des parlementaires-clés pour l'adoption de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905. La même année, il participe à la création de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), dont il est l'un des acteurs principaux, unifiant ainsi le mouvement socialiste français. Ses positions réformistes lui valent toutefois l'opposition d'une partie de la gauche révolutionnaire.
Il consacre les dernières années de sa vie à tenter d'empêcher le déclenchement de la Première Guerre mondiale, se liant aux autres partis de l'Internationale ouvrière et faisant planer la menace de grève générale au niveau européen. Ces positions pacifistes lui valent d'être assassiné par le nationaliste Raoul Villain. Sa mort contribue paradoxalement au ralliement des socialistes à l'Union sacrée.
Contesté de son vivant, il devient après le Congrès de Tours une figure rassembleuse de la Gauche, comme en témoigne le transfert de sa dépouille au Panthéon.
Biographie
1859-1885 : jeunesse et formation

Jean Jaurès, de son nom complet Auguste Marie Joseph Jean Léon Jaurès, naît à Castres le , 5 rue Réclusane, dans la maison de la famille maternelle des Barbaza[1]. Il appartient à une famille paternelle qui a évolué de la paysannerie vers la petite bourgeoisie provinciale du Tarn (essentiellement à Castres). Le jeune Jean Jaurès est notamment marqué par la brillante carrière de son cousin Benjamin Jaurès, amiral et ministre de la Marine en 1889[2].
Son père, Jules Jaurès (1819-1882)[b], est un négociant qui possède une petite exploitation agricole de 6 ha (ferme du domaine de La Fédial près de Castres), dans laquelle son fils passe son enfance et son adolescence jusqu'à l'âge de 17 ans. La famille connaît ponctuellement des difficultés financières[3]. Sa mère, Adélaïde Barbaza (1822-1906), issue d'une famille d'industriels du textile, s'occupe de l'éducation des deux enfants du couple : Jean, l'aîné, et Louis (1860-1937), qui devint amiral et député républicain-socialiste[4].

Très brillant élève de l'un des collèges-lycées de Castres[5], il y est remarqué par un inspecteur général, Félix Deltour, qui convainc ses parents de lui faire poursuivre ses études dans les écoles de l'« élitisme républicain », alors qu'ils le destinaient à l'administration des postes. Il écrit aussi bien en français qu'en latin à 16 ans[6]. Il est lauréat du concours général en latin[7]. L'inspecteur lui obtient une bourse qui lui permet de préparer à Paris l'École normale supérieure, au collège Sainte-Barbe puis au lycée Louis-le-Grand. Pur produit de la méritocratie républicaine, il reçoit le Premier prix du Concours général en 1878, et est reçu la même année premier au concours d'entrée à l'École normale supérieure, devant Henri Bergson. En aout 1881, il termine troisième à l'agrégation de philosophie, derrière Paul Lesbazeilles et Henri Bergson et devant Gustave Belot[8],[9].
Devenu professeur de lycée, Jean Jaurès enseigne tout d'abord au lycée Lapérouse à Albi, puis rejoint Toulouse en 1882, où il exerce comme maître de conférences à la faculté des lettres et se voit confier un cours de morale au lycée de jeunes filles, section grandes[10].
Il se marie le avec Louise Bois (1867-1931), fille d'un marchand de fromages en gros d'Albi, avec qui il a deux enfants[11] :
- Madeleine Jaurès, née le à Castres (Tarn) et décédée en 1951, mère de Jean-Jacques Delaporte (1910-1931) ;
- Louis Paul Jaurès, né le à Nontron (Dordogne). Engagé volontaire en 1915 à 17 ans, au 7e régiment de dragons, il passe aspirant au 10e bataillon de chasseurs à pied. Il est tué le à Pernant (Aisne), lors de la seconde bataille de la Marne[12], et déclaré « mort pour la France »[13]. Une stèle, surmontée du buste de son père, est inaugurée à quelques kilomètres du lieu de sa mort, à Chaudun, le , en présence de Léon Blum, qui prononce un discours[14],[15]. Il figure au Tableau d'honneur de la Grande Guerre, sous le prénom Paul[16].
Dans le contrat de mariage, la famille Bois offre au jeune couple le domaine de Bessoulet près de Villefranche-d'Albigeois où il s'installe rapidement[17].
Dites Madame Delga, aucune honte ne vous étreint pour montrer une photo de Jaurès tout en votant 200 millions pour les entreprises d'armement ?
— Alban Desoutter (@DesoutterA7358) July 31, 2025
Aucune honte à soutenir Israel, son génocide, et soutenir la répression des militants qui dénoncent la barbarie ?
Vous êtes la honte… https://t.co/6CadHiDZp8
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