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Une plainte collective pour dépassement du taux de PFAS dans l'eau du robinet
Le Canada reconnaît l'Etat de Palestine, Emmanuel Macron insatisfait de l’accord sur les droits de douane, l'inscription d'une étudiante gazaouie annulée à Sciences Po Lille, la guerre Philippe-Attal.
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Une plainte collective pour dépassement du taux de PFAS dans l'eau du robinet
Une plainte collective va être déposée à l'encontre de Saint-Louis Agglomération dans le Haut-Rhin et Veolia pour dépassement du taux de PFAS dans l’eau du robinet. Depuis près de trois mois, onze communes du Haut-Rhin regroupant 60 000 habitants sont soumises à des restrictions de la préfecture sur leur consommation d’eau. Plus de 400 personnes se rangent derrière André Chamy, avocat au barreau de Mulhouse, pour attaquer en justice la collectivité et le gestionnaire du réseau d'eau potable.
Dans les tuyaux, les PFAS, polluants éternels, dépassaient jusqu'à quatre fois les normes en vigueur fixées à 0,1 microgramme par litre. Parmi les documents qui appuient cette action en justice, une lettre de l’Agence régionale de santé envoyée au président de Saint-Louis Agglomération dès 2023 pour l’alerter sur le dépassement des taux de PFAS à Saint-Louis, Hésingue et Bartenheim.
En janvier 2024, un premier courrier de Saint-Louis Agglomération et de Veolia est adressé aux habitants pour les prévenir que les concentrations de PFAS dépassent les normes, sans pour autant leur préciser qu’elles sont parfois quatre fois supérieures au seuil réglementaire et là encore, aucune restriction n’est prononcée, ni de traitement curatif.
Selon André Chamy, si Saint-Louis Agglomération a enfin lancé des opérations de traitement des eaux cet été, cela s’est fait sous la pression de la préfecture, qui a pris un arrêté en mai dernier. Pour lui, il faut "rechercher les responsables de cette situation, les traduire devant le tribunal compétent pour qu'ils soient sanctionnés". André Chamy demande à Veolia de rembourser cette eau qui était contaminée aux PFAS. La plainte dénonce un manque criant de transparence envers le grand public.
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Le Canada veut reconnaître l'Etat de Palestine en septembre à l'ONU
Après la France et le Royaume-Uni, le Canada "a l'intention" de reconnaître l'Etat de Palestine en septembre, a annoncé le Premier ministre canadien Mark Carney, un changement de politique qu'il juge nécessaire pour préserver l'espoir d'une solution à deux Etats.
Mark Carney a fait référence à "l'incapacité persistante" d'Israël à empêcher une catastrophe humanitaire à Gaza, ainsi qu'à l'expansion des colonies dans la Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée par Israël.
L'annonce d'Ottawa a immédiatement fait réagir Israël : "Nous rejetons l'appui du Canada à la création d’un Etat palestinien. Soyons clairs : Israël ne cédera pas à la campagne de pression internationale", a écrit sur X son ambassade au Canada.
De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a salué une décision "historique qui renforcera la paix, la stabilité et la sécurité dans la région". Pour sa part, la France a salué l'annonce canadienne.
Emmanuel Macron insatisfait de l’accord sur les droits de douane
Lors du Conseil des ministres du mercredi 30 juillet, Emmanuel Macron s'est prononcé sur l'accord relatif aux droits de douane passé entre l’Union européenne et les Etats-Unis.
"L’accord a le mérite d’offrir de la visibilité et de la prévisibilité à court terme", a estimé Emmanuel Macron, évoquant un accord qui "préserve les intérêts français et européens", citant notamment les "exemptions de droits de douane pour certaines de nos filières exportatrices majeures dont l’aéronautique" et l'absence de remise en cause de "nos normes sanitaires et environnementales".
Cependant, le président a concédé que "l'Europe ne se vit pas encore suffisamment comme une puissance" ajoutant que "ce n’est pas la fin de l’histoire mais une première étape dans un processus de négociation qui va se poursuivre".
L'inscription d'une étudiante gazaouie à Sciences Po Lille annulée
L'Institut d'études politiques de Lille a annoncé annuler l'inscription d'une étudiante gazaouie, après avoir découvert ses publications sur les réseaux sociaux. "Après concertation avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le Rectorat de Région académique et la Préfecture, la direction de Sciences Po Lille a pris la décision d'annuler l'inscription prévue de cette étudiante dans notre établissement", écrit Sciences Po Lille sur son compte X.
Le contenu de certains propos et posts de cette étudiante sur internet depuis deux ans (publications invitant à tuer tous les juifs et à filmer leurs exécutions accompagnées de photographies d’Adolf Hitler) "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille, qui lutte contre toute forme de racisme, antisémitisme et discrimination, ainsi que contre tout type d'appel à la haine, contre quelque population que ce soit", a souligné l'école.
L'établissement a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem". La jeune fille a été hébergée provisoirement dans le logement du directeur de Sciences-Po Lille, où il ne vit plus, "dans l'attente du logement universitaire qui lui était réservé", explique également l'établissement.
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays" tandis que le préfet du Nord a saisi le parquet de Lille et que la rectrice Sophie Béjean a annoncé son intention d'effectuer un signalement à la procureure.
Un match de l'ombre entre Édouard Philippe et Gabriel Attal
À quelques semaines de l'organisation d'une législative partielle à Paris, qui doit opposer Michel Barnier et Rachida Dati, Gabriel Attal et Édouard Philippe suivent le dossier de très près en ce qui concerne la question des suppléants.
Horizons pourrait dégainer auprès de Michel Barnier la carte Florence Berthout, maire du 5e arrondissement depuis plus de 10 ans, qui pourrait aider Michel Barnier, qui n'avait jusqu'à présent eu de cesse de se revendiquer de son ancrage savoyard, à convaincre une partie de son électorat parisien.
Côté Renaissance, on est bien décidé à jouer aussi la carte de l'alliance, mais avec Rachida Dati. Jusqu'en 2024, la circonscription était détenue par le macroniste Gilles Le Gendre mais lors des dernières législatives, Rachida Dati avait demandé à ce qu'elle revienne à l'un de ses proches. Gilles Le Gendre s'était donc présenté en candidat dissident et c'est finalement Jean Laussucq, ex-directeur de cabinet de la maire du 7e, qui avait été investi par Renaissance avant d’être largement élu au second tour.
Le mouvement de Gabriel Attal avait malgré tout réussi à l'époque à investir en guise de suppléant Antoine Lesieur, un homme capital dans l'entourage de l’ex-Premier ministre puisqu’il a notamment été son plus proche conseiller à Matignon avant de le rester aujourd'hui à Renaissance. En toute probabilité, Antoine Lesieur pourrait être à nouveau suppléant, mais cette fois de Rachida Dati.
Si cette dernière gagne cette législative et qu'elle souhaite siéger à l'Assemblée nationale, elle devra démissionner de son poste de ministre de la Culture. Mais si elle préfère rester au gouvernement, c'est bien lui qui fera son entrée dans l'hémicycle. Antoine Lesieur a donc des chances sérieuses de devenir député s'il est bien désigné suppléant.
Mais au-delà des calculs électoraux, ce sont bien sûr les municipales dans la capitale qui se jouent en filigrane.
Édouard Philippe est décidé à laisser son lieutenant Pierre-Yves Bournazel représenter son mouvement dans la capitale lors des élections en mars prochain. Si le socle commun se paie le luxe d'aligner plusieurs candidats sur la ligne de départ à la mairie de Paris, certains imaginent déjà Pierre-Yves Bournazel se retirer à la fin de la course à son profit.
Côté Renaissance, si c'est bien Antoine Lesieur, le conseiller spécial de Gabriel Attal, qui rentre dans la danse pour les législatives, cela sera bien évidemment lu comme un geste de soutien politique de Gabriel Attal à la ministre de la Culture.
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