« Black-out sanitaire », le mot est lâché et le risque majeur. La France est en surchauffe, mais la crainte de voir l'hôpital disjoncter va bien au-delà de l'épisode de canicule pour les soignants alors que nombre de services d'urgence fonctionnant déjà à la veille de la trêve estivale en mode dégradé. L'Humanité vous emmène ce matin auprès de ceux sur le pont à Digne-les-Bains où l'appel préalable au 15 est devenu la règle et la fermeture de nuit des urgences une réalité régulière. En cause : le manque de médecins et de moyens dont les conséquences ne sont rien de moins que de réelles « pertes de chance » pour les patients. Autrement dit, des morts qui pourraient être évitées.
Obsédé par une logique libérale et managériale qui plombe les services publics pour mieux, ensuite, justifiant de leur privatisation au nom de la prétendue « efficacité du privé », le gouvernement s'apprête à encore aggraver la situation. En attendant les 40 milliards d'économies sur les prochains budgets, ce sont 1,7 milliards de restrictions immédiates qui ont été annoncées ces derniers jours… sur la santé. Des coupes présentées comme « inéluctables » quand bien même l'exécutif se prive sciemment de recettes. Pour preuve - s'il en fallait encore - le récent rejet de la taxe Zucman (qui n'est pourtant que de 2 % sur le patrimoine des 0,01 % des Français les plus riches) qui aurait pu rapporter jusqu'à 20 milliards.
Retrouvez également sur l'Humanite.fr les autres infos qui font l'actu de ce mercredi. À commencer par la présentation par la commission d'enquête parlementaire constituée dans la foulée du scandale Bétharram de ses 50 recommandations pour en finir avec les violences sur les élèves, l'arrêt de la livraison de certaines armes à l'Ukraine annoncé par Trump ou encore la nouvelle plainte déposée contre Édouard Philippe par une ancienne collaboratrice au Havre…
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