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Vivrons-nous bientôt dans un monde techoféodal où même le pouvoir de battre monnaie n’appartiendrait plus aux États mais aux grands seigneurs des nouvelles technologies ? C’est cet avenir cauchemardesque que s’emploie à façonner Donald Trump avec son Genius Act dont il espère signer le décret d’application dès le mois d’août.

C’est une révolution libertarienne sur le système monétaire mondial qui se prépare : le texte confie aux entreprises privées - et uniquement à elles - le soin d’émettre des cryptomonnaies - des stablecoins - adossées au dollar avec l’intention de conquérir la planète entière. Sous couvert d’être profitables aux consommateurs (dans ce monde on ne parle plus de citoyens) c’est aussi la dette américaine - bientôt plus de 37 000 milliards de dollars - que Trump espère financer puisque pour accéder au graal il faudra qu’Amazon, par exemple, détienne l’équivalent en monnaie fiduciaire ou en bons du trésor US. Au passage, sur ce nouveau marché mondial, régulation et autre fiscalité peuvent aller se rhabiller.

Comme avec la guerre des droits de douane pour ce qui est du commerce international, il ne s’agit pas de mettre à bas le système bancaire pour le mieux mais d’y substituer un autre encore plus prédateur. Celui des cryptos privées avec lequel Donald Trump a déjà considérablement augmenté sa fortune personnelle tandis que sa loi budgétaire, tout juste adoptée, s’en prend aux plus pauvres, privant à terme 12 millions de personnes supplémentaires de couverture maladie.

Retrouvez également sur l’Humanite.fr les autres infos qui font l’actu de ce vendredi. À commencer par l’appel à la grève de la CGT au Festival d’Avignon si Rachida Dati y venait, le vote à l’Assemblée du CDI senior une « aubaine pour le patronat »…

Julia Hamlaoui,
cheffe du service Humatinale

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Voici notre sélection d'actualités du vendredi 4 juillet 2025.

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🔎 Triple répression

Les opposants au chantier d’autoroute A69 ont rendez-vous ce week-end pour une « Turboteuf ». Une mobilisation courageuse quand leur mouvement devient l’un des symboles de l’intensification de la répression qui frappe les militants du climat et menace leur action, comme le dénonce Amnesty International dans un rapport paru hier. En l’occurrence, la répression est triple. Via le parlement et la loi visant à « sécuriser » le chantier malgré les procédures judiciaires en cours. Via l’interdiction de la manifestation par la préfecture du Tarn qui promet un dispositif policier d’ampleur. Mais aussi via les violences exercées contre les opposants qui s’enchaînent depuis des mois et des mois. Malgré tout, ils et elles seront là pour contester le projet d’autoroute qu’ils jugent délétère pour l’environnement. Car « les arrêtés, les moyens importants déployés et la stratégie de com’ sont le symptôme d’un État en déroute, prêt à tout pour empêcher la moindre opposition à cette autoroute désormais illégale », estiment les organisateurs. Pas question de lui faciliter la tâche.