Non content de détricoter en France comme en Europe les mesures contre le réchauffement climatique, le gouvernement semble, à chaque vague de chaleur, tomber des nues face aux conséquences de ses choix délétères. Faute de plans ambitieux d’adaptation face aux canicules devenues régulières, l’exécutif au mieux bricole au pire ignore le problème.
C’est ainsi que la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, se retrouve à conseiller aux enseignants d’accueillir les élèves dans des « espaces préservés de la chaleur »… qui bien souvent n’existent pas. Car nombre d’établissements scolaires sont de véritables « bouilloires thermiques », tout comme un tiers des logements. De vrais saunas où certains élèves seront renvoyés alors que 1 350 écoles publiques seront totalement ou partiellement fermées aujourd’hui.
Cette précarité énergétique estivale fait aussi les frais des choix erratiques de l’exécutif sur le dispositif Ma prime renov' réservé jusqu’à la fin de l’été aux travaux isolés quand une rénovation d’ampleur est nécessaire pour éviter la surchauffe… S’adapter a un coût mais c’est un choix de société car, rappelle une étude publiée ce mardi par Oxfam et Ghett’up, la chaleur aggrave les pathologies, perturbe le sommeil, pèse sur la santé mentale, et provoque des décès. Plus de 30 000 sur la dernière décennie. Et, comme toujours, ce sont les plus précaires qui trinquent le plus.
Retrouvez également sur l’Humanite.fr les autres infos qui font l’actu de ce mardi. À commencer par l’accord en CMP sur la loi Duplomb qui réautorise des pesticides dangereux, la décision attendue en appel pour l’écrivain détenu en Algérie Boualem Sansal, les 14 millions de morts que pourrait provoquer la chute de l’aide internationale…
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