Carlos Martens Bilongo, ici s’adressant à la presse à l’Assemblée nationale à Paris, le 8 juillet 2024.
BERTRAND GUAY / AFP
Carlos Martens Bilongo, ici s’adressant à la presse à l’Assemblée nationale à Paris, le 8 juillet 2024.

JUSTICE - Publiée vendredi 19 juillet sur X, la photo avait provoqué une déferlante de commentaires racistes et haineux sur les réseaux sociaux. Sur ce cliché, on peut voir quatre jeunes députés LFI assis sur un banc lors de la rentrée parlementaire : Raphaël Arnault, nouvellement élu dans le Vaucluse ; Aly Diouara, député de Seine-Saint-Denis ; Sébastien Delogu des Bouches-du-Rhône ; et Carlos Martens Bilongo du Val-d’Oise.

Raphaël Arnault, 29 ans et connu pour son engagement au sein du mouvement antifasciste la Jeune Garde, légende : « RN pas content ». Son collègue Aly Diouara abonde : « Ils ne veulent pas que l’on soit là, alors on y est ! ».


« Une simple photo à l’Assemblée nationale. Des centaines, des milliers de réactions racistes et haineuses », a réagi le lendemain Carlos Martens Bilongo sur son compte X, indiquant qu’il adressait « un signalement à la procureure de la République de Paris au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale ». Le tweet a ensuite été repartagé par Sébastien Delogu et Raphaël Arnault.

« Nous y siégerons fièrement dans les semaines et mois à venir »

Aly Diouara, le dernier député présent sur le cliché, a lui aussi réagi sur X ce dimanche 21 juillet. « Oui, un simple cliché photographique a suscité des dizaines de milliers de réactions haineuses, racistes, xénophobes. Et vous savez quoi ? Le lendemain, nous y étions de nouveau (à l’Assemblée nationale, NDLR) et nous y siégerons fièrement dans les semaines et mois à venir », a-t-il affirmé.

Le seul profil de Raphaël Arnault lui avait déjà valu nombre d’attaques, venues du Premier ministre Gabriel Attal, de la droite et de son extrême. Outre son engagement antifasciste, le jeune homme a été présenté comme « le candidat fiché S » tout au long de la campagne des législatives et s’est vu reprocher son communiqué sur l’attaque du Hamas le 7 octobre.

En dépit de ces diverses controverses, il a cependant triomphé au second tour le 7 juillet devant un candidate RN, en partie grâce au report des voix du candidat de gauche dissident éliminé au premier tour et qui s’était rangé derrière lui.