Le lendemain après que j’ai aimé ou pas aimé
Je ne cache pas ma gêne à écrire sur un spectacle, même extraordinaire, quand l’actualité internationale, à Gaza notamment, est une telle ignominie, une telle offense aux sentiments humains les plus élémentaires. Les écoles sont devenues des cibles usuelles. Les ministres de Netanyahu y font des déclarations qui sont des incitations répétées au génocide. Leur soi-disant « guerre » fait peur jusqu’à la rédaction du « Courrier international » qui rapporte les propos des jeunes militaires assassins qui tuent leur ennui en tuant des enfants et « tout ce qui bouge ». L’accueil à Paris du Président assumé du génocide est une humiliation pour notre pays à laquelle je suppose que Macron, par électoralisme, n’est plus en état de se soustraire. Il est vrai qu’il existe dans notre pays aussi une opinion d’extrême centre et de droite extrême, très friande de soutien inconditionnel au massacre.
Heureusement, maints parmi nos camarades, nos élus et nos amis tiennent la tranchée en assumant courageusement de subir la violence haineuse des amis du génocide. Les applaudissements au passage des Palestiniens et les huées à celui des Israéliens ont montré aussi l’existence d’un courant vigoureux d’indignation contre le génocide et de ferme soutien à ses victimes. L’interdiction de l’exhibition du drapeau palestinien dans tous les pays de l’Union européenne montre l’intensité de l’engagement ethniciste des alliés de Netanyahu. Notamment en Allemagne. Rien de tout cela ne s’effacera. La courageuse résistance aux États-Unis, et notamment celle des communautés juives, brise le rêve délirant de l’union sacrée autour du génocide. Toute cette résistance devient une nouvelle culture de masse. Alors, Netanyahu et son gouvernement ont déjà perdu leur guerre d’influence. Je transfère ici une petite vidéo très drôle qui montre bien comment se construit l’engagement contre l’attitude totalitaire des amis du massacre. Et, tant que durera la tuerie, nous devrons tenir notre part de résistance surtout par les moyens de la ridiculisation. Car tout porte à penser que ce qui se passe là-bas est une sorte d’ouverture d’une nouvelle ère de guerres totales ethniques, demain généralisables.
Ouverture des Jeux olympiques. J’ai publié ici même un post où j’ai donné mon commentaire sur le spectacle final de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. J’y ai dit à quel point je l’ai trouvé remarquable, comme exercice d’écriture d’un spectacle donnant autant à voir et à penser. Et j’ai dit aussi ce dont je n’étais pas satisfait. Comme c’était prévisible, cela m’a valu de nombreuses réactions. J’en remercie tous ceux que ce petit texte a conduits, en réagissant, à vouloir à leur tour me faire connaître leur propre appréciation. J’exprimais, je le répète, un point de vue strictement personnel. J’ai été heureux de constater, depuis, que nombre de mes proches collègues de tranchée le partageaient. Mais d’autres, non ! Comme cela va de soi, je respecte leur point de vue autant qu’ils ont pu me respecter en tant qu’auteur de ce post. J’ai apprécié qu’ils se soient donné le mal de contre-argumenter en mode privé ou dans une des boucles Telegram auxquelles je participe. Sur les réseaux sociaux ouverts, les répliques étaient moins soucieuses de nuances et plus volontairement acerbes. Je les laisse donc de côté tant cela ferait de réponses à écrire, quoique j’aie trouvé nombre d’entre elles souvent bien stimulantes ! Et d’autres bien ridicules : qualifier d’homophobe le législateur qui a présenté le premier texte de loi pour le mariage pour tous est du niveau de ceux qui me traitent d’antisémite.
Je m’en tiens aux messages que j’ai reçus directement. Mais au total tout cela m’a réjoui. Pourquoi ? Parce que chacun d’entre eux étant exprimé dans un mode amical, tous ébranlent les certitudes qu’ils interpellent. Y compris les miennes, cela va de soi. Cette sorte de satisfaction m’a conduit à me demander ce que je ferai de ces échanges si directs et piquants. Pourquoi ne pas les partager à mon tour ? Bien sûr, j’ai trié. Mais lire à présent ce post provoquera peut-être une nouvelle décharge bienfaisante d’adrénaline comme en procure si souvent le bonheur de la polémique argumentée.
Je présente donc nos courtes répliques comme une suite d’échanges. Je le fais sous des prénoms d’emprunt par respect pour les expéditeurs de ces messages avec qui je n’ai pas convenu de cette publication. Je précise : tous sont des amis. Et, à l’exception du premier, ce sont tous des femmes et hommes directement animateurs du mouvement insoumis aux postes centraux ou locaux de son pilotage. La diversité de leurs réactions m’a semblé être un signe de bonne santé d’un organisme vivant qui n’est pas trop formaté quand il passe sur des terrains où la société elle-même hésite.
Je commence par un échange en mode privé avec un illustre ami qui m’est cher. ...
La suite ici --->https://melenchon.fr/2024/07/29/le-lendemain-apres-que-jai-aime-ou-pas-aime/
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