Chère lectrice, cher lecteur,
«J’ai rejoint l’Etat islamique pour égorger des chrétiens et des juifs.» C’est le genre de déclaration que l’on entend dans le camp d’Al-Hol, au nord-est de la Syrie, où sont entassés 70 000 personnes, djihadistes et leurs proches, dont 20 000 enfants.
Depuis l’offensive militaire de la Turquie contre les forces kurdes, ces camps sont quasiment autogérés. Les geôliers kurdes encadrent et surveillent ce petit monde. Mais hors des regards, l’EI dicte sa loi, raconte notre envoyé spécial Boris Mabillard, qui a visité cette poudrière et en brosse un portrait glaçant.
Le camp est une passoire. Le risque de voir des combattants s’échapper et reformer un califat est plus que jamais d’actualité. Il y règne un climat de violence. Et la relève de l’Etat islamique se prépare.
– Xavier Filliez, rédacteur en chef adjoint
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