Madame, Monsieur,
L'information peut paraître anecdotique, dérisoire même. En réalité, elle est grave et je ne décolère pas.
Cette fois-ci, des ligues bien-pensantes s'en prennent à Laura Ingalls Wilder, l'auteur de La petite maison dans la prairie où elle raconte son enfance et la vie des pionniers dans le Far west à la fin du 19è siècle.
Désormais, son nom ne pourra plus être donné à un prix littéraire pour enfant sous prétexte que "ses livres contenaient des propos racistes envers les Afro-Américaines et les Amérindiens et Amérindiennes".
Pour avoir lu ces récits, qui sont un hymne à la liberté et qui rappellent surtout à quel point la vie de ces paysans était dure, harassante mais bienheureuse, je n'ai pas le souvenir de propos choquants. Mais là n'est pas la question.
La question est de savoir si des gens qui s'érigent aujourd'hui en guide de moralité ont le droit de salir le nom et la mémoire d'auteurs ou de personnages historiques, en leur reprochant des propos et des opinions qui étaient courantes à leur époque.
Une telle malhonnêteté intellectuelle est scandaleuse ! Et très dangereuse.
Ils s'attaquent à tous ceux qui ne rentrent pas dans leurs critères actuels de bien-pensance : féminisme, antiracisme, véganisme…
Les bustes de Colbert qu'il faudrait déboulonner ;
La case de l'oncle Tom, qu'il faudrait réécrire ;
Carmen de Bizet, déjà jouée sans "féminicide" à la fin ;
La maison de Pierre Loti, qu'il faudrait interdire de rénovation ;
Etc.
Faudra-t-il demain débaptiser les rue Rabelais parce que son Gargantua ripaillait et dévorait de la viande avec bonheur ?
Faudra-t-il interdire la lecture du Bon petit diable de la Comtesse de Ségur, parce la nourrice veut donner une fessée au petit garçon ?
Je ne sais pas qui sera leur prochaine cible.
Je sais une seule chose : si personne ne se met en travers de leur chemin, ils continueront avec acharnement.
D'abord, salir la mémoire d'un auteur.
Puis faire pression pour que ses livres ne soient plus cités ou étudiés à l'école.
Puis menacer les éditeurs pour les contraindre à ne pas rééditer l'auteur…
…Jusqu'à la censure la plus totale. Jusqu'à l'oubli le plus total.
Aidez-moi à dire STOP !
Si ensemble, nous arrivons à réunir des milliers et j'espère des dizaines de milliers de signatures pour s'opposer à ce phénomène de censure odieuse, alors les gens sur lesquels ils font pression pour salir ou faire tomber dans l'oubli tel ou tel personnage auront le courage et la force de leur dire non !
Ces textes, il faut au contraire les conserver, continuer de les lire et les faire lire aux jeunes générations : pour la mémoire des idées et l’évolution des perceptions qui font partie intégrante de notre Histoire et notre patrimoine. Comment les jeunes pourraient-ils comprendre le monde qui change et concevoir le monde de demain, si on les prive de ces témoignages précieux sur le monde d'hier ?
Ceux-là mêmes qui passent leur temps à nous vanter les mérites (réels) de la connaissance d'autres cultures, voudraient nous empêcher d'accéder à la connaissance du passé, de notre histoire.
Ce n'est pas acceptable.
S'il vous plaît signez la pétition : Ne laissons pas salir la mémoire et censurer les œuvres d'auteurs et de personnages historiques.
Et faites la signer massivement autour de vous pour stopper ces dangereux censeurs.
Merci infiniment pour votre action.
Florence
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