Lu dans le DL du 31.07.2018
LE BILLET
PAR GEORGES BOURQUARD
La République vaut
bien un fromage
Au Palais-Bourbon comme ailleurs, l’heure est aux économies.
Pas question de jeter l’argent par les fenêtres, c’est plutôt le régime
ceinture.
François de Rugy, le président de l’Assemblée nationale,
est le premier à se vanter de donner l’exemple en tenant
fermement les cordons de la bourse.
Mais parfois, ils lui glissent
des mains.
Pour son mariage à la fin de l’année dernière, c’est sous les
lambris du prestigieux hôtel de Lassay, son logement de fonction,
que les convives ont été invités.
Il n’y avait sûrement plus rien de
libre dans tout Paris pour accueillir la réception.
À la même époque, son cabinet a fêté la fin de l’année d’une façon
originale, en organisant une raclette party.
Mais comme les
cuisines de l’Assemblée ne sont pas aussi bien équipées que les
chalets savoyards, il a fallu acquérir les ustensiles appropriés.
Si
Paris vaut bien une messe, la République vaut bien un fromage.
Ce qu’il y a de rassurant, c’est que François de Rugy fait attention
à sa ligne.
Comme il n’a pas le temps de la soigner à la salle de
sports de la Chambre, il s’est fait rembourser un vélo d’intérieur, un
peu moins de 800 euros. Une dépense hors de portée pour le
quatrième personnage de l’État.
Pour autant, ce n’est pas à vélo qu’il regagne son domicile nantais
mais en voiture, ce qui n’est guère écolo pour cet ancien élu des
Verts.
Au passage, la limousine a nécessité le recrutement d’un
chauffeur supplémentaire. Au diable l’avarice, par les temps qui
courent, c’est plus sûr que le train.
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