
Il font tous comme si l’accord était sans importance. Sauf Nicolas Bay, vice-président du Rassemblement national de Marine Le Pen, qui se félicite d’un accord qui empêche « l’accueil massif de l’immigration ».
Malheureusement, le discours nauséeux du Rassemblement national met en évidence le contenu de l’accord européen. c’est ce révèle la Tribune des travailleurs cette semaine.
Donald Tusk, président du Conseil européen, résume parfaitement cet accord : « Nous avons un message clair à tous les bateaux, y compris ceux des ONG, opérant en Méditerranée : ils doivent respecter la loi et ne pas entraver les opérations des gardes-côtes libyens. »
Avec cet accord, les migrants qui « tentent leur chance » auront trois possibilités : être bloqués par les gardes-côtes libyens, croupir dans les centres ou mourir au fond de la mer…
« Non, décidément, cette Europe n’est pas la nôtre ! » * écrit Christel Keiser en ouvrant ce dossier accablant sur cet accord entre chefs de gouvernement de l’Union européenne.
La Tribune des travailleurs développe les caractéristiques suivantes de cet accord contre les migrants :
- La mise en place de plates-formes régionales de débarquement dans des pays hors UE.
La mise en place de « centres de contrôle » dotés de moyens européens, centres fermés, installés sur le territoire des pays européens.
- L’augmentation des moyens financiers de Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières.
Les États membres de l’Union européenne s’engagent à lutter contre les déplacements entre les pays de l’Union.
Notons simplement ce que dit Médecins sans frontières (communiqué du 29 juin) de cet accord : il « défend la coopération avec les gardes-côtes libyens [ce que l’accord appelle « plates-formes régionales de débarquement dans des pays hors UE »] , dont la porosité avec les réseaux criminels est documentée » et il « renforce des politiques et des pratiques qui exposent des êtres humains aux pires des souffrances. Des personnes dont le seul crime est de fuir les conflits, la violence ou la pauvreté ».
* Elle fait ici référence à l’appel lancé par 3 journaux ouvriers d’Allemagne, d’Italie et de France. Lire ici…
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