Lu dans Le DL du 4 juillet 2018
LE BILLET
PAR GILLES DEBERNARDI
Enfin, le Medef
change d’avant-centre !
On le trouve geignard, truqueur, vindicatif. Toujours à se plaindre,
exagérer ses maux et réclamer davantage de protection de la part du
corps arbitral.
Qui ça, Neymar ?
, Pierre Gattaz – alias “la pleureuse
de Bercy” – qui vient d’achever son mandat au Medef.
Il n’aura rien fait,
en cinq ans, pour améliorer l’image de l’organisation patronale.
Soit le
cliché d’un syndicat grand bourgeois, égoïste, peu concerné par l’innovation
et insensible au sort des employés.
Ses initiatives, avec le recul,
figurent autant de provocations.
Il y a eu le « smic intermédiaire »
imaginée pour les jeunes, la sortie contre « les terroristes de la CGT », le
pin’s mensonger promettant un million d’emplois en échange d’allégements
de charges.
Et cette affiche racoleuse qui visait l’Éducation
nationale : « Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail ! ».
La classe.
Et si les astronomiques « bonus » de certains PDG étaient réinvestis dans
l’économie productive ?
Là-dessus, l’ami Pierrot n’use guère sa plume.
M. Gattaz, caricature vivante à la ville et Guignol à la télévision, semblait
résumer son job à une unique obligation : obtenir des faveurs fiscales de
l’État.
Drôle de manière « d’incarner l’entreprise ».
En interne, on parle
pudiquement de « ses erreurs de communication ».
Son successeur,
Geoffroy Roux de Bézieux, ne peut que paraître plus moderne.
Il lui suffira
de sourire aux gens et de proposer enfin un début de projet sociétal.
Reste que l’utilité du Medef devient incertaine, le président Macron
ayant déjà repris son programme historique.
Jupiter s’applique, jour
après jour, à soulager « le fardeau » des entrepreneurs sur le monde
anglo-saxon.
Pas besoin de lobby des patrons français, le libéralisme
roule tout seul… et sans limitation de vitesse.
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