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lundi 14 mai 2018

Inquiétante épidémie d'Ebola en RDC


13 mai 2018

Inquiétante épidémie d'Ebola en RDC

L'OMS a comptabilisé trente-deux cas et dit se préparer au " pire des scénarios "

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L'alerte est sérieuse, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s'attend au " pire des scénarios " s'agissant de l'épidémie de fièvre Ebola qui touche la République démocratique du Congo (RDC). L'agence des Nations unies a annoncé, vendredi 11 mai, avoir comptabilisé sur les cinq dernières semaines trente-deux cas dont deux confirmés, dix-huit probables et douze suspects, avec dix-huit morts – dont dix-sept suspectés mais pas avérés pour absence de prélèvements. La région touchée se situe à Bikoro, au bord du lac Tumba, dans la province de l'Equateur, dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec la République du Congo.
L'OMS ne veut pas renouveler l'expérience de 2014-2016, lorsque cette fièvre hémorragique – qui se transmet par contact physique avec les fluides corporels et dont le taux de létalité varie entre 30  % et 90  % – avait tué, en Afrique de l'Ouest, 11 300 personnes. Beaucoup avaient alors dénoncé un retard dans la réponse internationale.
La RDC a déjà été confrontée à neuf reprises à des flambées d'Ebola, depuis que le virus a été découvert dans le pays en  1976. " Notre priorité est de nous rendre à Bikoro pour travailler au côté du gouvernement de la RDC et de nos partenaires en vue de réduire les pertes en vies humaines et les souffrances " liées à cet épisode, a déclaré Peter Salama, le directeur général adjoint de l'OMS chargé de la préparation et de la riposte aux situations d'urgence.
L'OMS a débloqué 1 million de dollars (830 000  euros). Une quarantaine de personnes doivent être déployées, s'ajoutant à la vingtaine qui sont déjà mobilisées. " Nous devons comprendre la situation épidémiologique sur le terrain, retracer les contacts qu'ont eus les personnes malades, les suivre, installer des centres d'isolement et de prise en charge ", a indiqué l'OMS le 11  mai.
" Une équipe sur le terrain "Médecins sans frontières a envoyé une équipe renforcer le " pool d'urgence Congo " (PUC) déjà sur place. Une trentaine de personnes devraient être opérationnelles dès samedi. " A l'heure actuelle, nous avons sur le terrain une équipe de médecins, d'experts en eau et assainissement, de promoteurs de la santé, de logisticiens ainsi qu'un épidémiologiste ", précise Julien Raickman, chef de mission MSF en RDC.
Reste à travailler avec les communautés villageoises qui, comme en Afrique de l'Ouest en  2014, se tournent plus volontiers vers les guérisseurs traditionnels, et à les convaincre de faire confiance aux équipes médicales internationales.
Rémi Barroux
© Le Monde

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