Réforme du bac :
une agression contre les enfants de la classe ouvrière
(Tract du 30 janvier 2018)
Chargé par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, de présenter des propositions pour réformer le bac et le lycée, l’universitaire Pierre Mathiot a publié le 24 janvier un rapport dont s’inspirera le gouvernement pour sa réforme.
1. Que contient le rapport Mathiot ?
Il s’agit d’un texte de soixante pages qui formule des suggestions de tous ordres pour réformer le bac et le lycée.
2. Le ministre Blanquer va-t-il reprendre les propositions du rapport Mathiot ?
Blanquer explique que, dans ce rapport, tout est discutable et négociable, sauf une chose : le bac doit être remplacé par le contrôle continu, c’est une exigence de Macron.
3. Quelle différence entre le bac actuel et un bac en contrôle continu ?
- Le bac actuel : les épreuves sont essentielle- ment ponctuelles (en une seule fois), terminales (en fin de lycée), anonymes (candidat et examinateur ne se connaissent pas) et nationales (même sujet dans tout le pays). C’est pour cela que l’on peut parler de bac national, un diplôme qui possède rigoureusement la même valeur, quel que soit le lycée d’où l’on vient, et confère les mêmes droits, et notamment le droit d’accès à l’Université.
- Le contrôle continu : seules les notes obtenues lors des contrôles en cours d’année sont prises en compte. Il n’y a pas d’anonymat, ce qui pose un problème d’impartialité. Il n’y a pas égalité : les épreuves sont différentes d’un établissement à un autre, voire d’une classe à une autre. Le diplôme ne possède plus de valeur nationale. Il y a autant de diplômes que d’établissements.
4. Les élèves seront-ils pénalisés ?
L’immense majorité des lycéens, notamment dans les quartiers populaires, se verraient ainsi condamnés à un bac en contrôle continu, portant la marque de leur quartier et qui n’aurait plus aucune valeur.
La réforme du bac est une agression pure et simple contre les enfants de la classe ouvrière.
Il y a urgence à réaliser l’unité, sur tous les plans et à tous les niveaux, pour empêcher qu’elle s’applique.
La Tribune des travailleurs consacre un dossier d’une page sur le combat pour l’égalité de salaire hommes-femmes et traite notamment des conséquences des ordonnances Macron en la matière et des mille et une voie utilisées pour surexploiter les femmes. Le journal développe l’exemple des professions auxiliaires de vie et aides-soignantes qui rassemble quelques 450 000 salariés (pour l’immense majorité des travailleuses). Ces professions sont non seulement les plus mal payées, mais «
les métiers y sont difficiles, qui nécessitent écoute, délicatesse, patience, mais aussi force physique pour lever, coucher, laver…«
« L’égalité hommes-femmes au travail sur les salaires et les qualifications est une revendication ouvrière. Aucune confiance ne peut être accordée aux Pénicaud et autres Schiappa pour faire autre chose que d’en parler tout en appliquant des politiques qui vont dans le sens inverse. » écrit Christel Keiser, secrétaire nationale du POID. « Revendication ouvrière, l’égalité entre hommes et femmes sera arrachée par la mobilisation unie des travailleuses et des travailleurs, indissociable du combat pour l’abrogation des ordonnances Macron.«
« Je souhaite que la réforme des retraites soit conduite (…). Il doit s’agir avant tout d’un grand choc. » Macron parle crûment devant la Cour des comptes le 22 janvier. Il précise : « Ce grand chantier nous permettra de passer des 37 régimes de retraite actuels à un régime simplifié. » Le calendrier fixé commence par une « super-concertation impliquant syndicats, parlementaires et citoyens », selon Le Parisien. Les syndicats vont ainsi recevoir une liste de soixante questions. Le haut-commissaire à la « réforme », Jean-Paul Delevoye, se fait menaçant : « S’ils refusent de répondre, ils devront expliquer pourquoi. » Super-concertation ? Louis Milano analyse cette situation dans la rubrique « Problèmes du mouvement ouvrier » de la Tribune des travailleurs, une rubrique qui, en publiant des contributions de militants, vise à aider à établir les faits indispensables au libre débat. L’auteur conclut, entre autres : « Plus que jamais, les mots d’ordre qui fondent l’unité sont : « Maintien du Code des pensions civiles et militaires, maintien de la CNRACL (3). Maintien de tous les régimes particuliers et spéciaux. Ne touchez pas à nos retraites ! » »
https://latribunedestravailleurs.fr/2018/02/01/regimes-de-retraite-macron-lance-une-superconcertation/
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