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Rapport Spinetta sur la SNCF : Vrai ? Faux ?
La Tribune des travailleurs ouvre ses pages en donnant la parole aux cheminots engagés dans le combat contre le gouvernement et la préparation de la rencontre nationale pour le retour aux monopoles publics d’État. Ils réagissent au rapport Spinetta, destructeur de la SNCF. Ils cherchent les moyens de bloquer le gouvernement. Ils le disent, ils s’expliquent : une seule question est posée : LA GRÈVE pour le retrait du projet Spinetta. Le journal récapitule l’analyse du rapport gouvernemental.« On ne décide pas la fermeture de 9 000 kilomètres de lignes depuis Paris sur des critères administratifs et comptables », a déclaré Édouard Philippe. Donc, la suppression des lignes se décidera « au cas par cas, en concertation avec les régions », selon Matignon cité par Le Figaro.Édouard Philippe déclare : « Ce n’est pas une réforme qui préparerait la privatisation de la SNCF : la SNCF est un groupe public qui porte des missions de service public. » Certes, certes. Mais il précise qu’il faut transformer « la SNCF en société nationale à capitaux publics ». Une société nationale à capitaux publics, c’est une étape vers la privatisation. Car aux capitaux publics viendront s’ajouter – puis se substituer – des capitaux privés. Les précédents ne manquent pas. Alors oui, il s’agit bien d’une privatisation et d’autant plus qu’il s’agit, Édouard Philippe l’a martelé, d’ouvrir à la concurrence. Qui peut croire qu’une « entreprise publique » (une au milieu d’une multitude de sociétés privées) pourrait dans un cadre concurrentiel préserver son caractère de service public ? Poser la question, c’est y répondre.Déjà divisé en trois établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC), le service public de la SNCF disparaîtrait avec la transformation en société anonyme de deux EPIC (Réseau et Mobilités) et la liquidation du troisième EPIC, dit de tête.D’une part, les nouveaux entrants n’auront plus le statut de cheminots. D’autre part, la transformation de deux EPIC en société anonyme implique le transfert de personnels au statut, avec, à la clé, transposition de dispositions réglementaires de la SNCF en accords d’entreprise dans les entreprises privées ; accords d’entreprise qui pourront être remis en cause au bout de quinze mois…Lisez la Tribune des travailleurs, soutenez la Tribune des travailleurs, abonnez-vous ! Un outil indispensable pour le combat.
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