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ça s'est passé un...
30 octobre
Événements
30 octobre 749 : Saffah devient calife à la place du calife
Le 30 octobre 749, dans la mosquée de Koufa, en Irak, un chef musulman de 30 ans, Abdullah Abou-el-Abbas, est proclamé calife par ses lieutenants...
Il s'empare alors de Damas, renverse le calife ommeyyade Marwan II et devient le nouveau maître de l'empire arabe sous le surnom mérité de Saffah (le Sanguinaire). Il fonde une nouvelle dynastie appelée abasside, d'après le nom d'un ancêtre, Abbas, oncle de Mahomet.
En 762, al-Mansour, fils et successeur de Saffah, crée une capitale de toutes pièces, au coeur de l'ancienne Mésopotamie et au confluent des civilisations hellénistique et persane, non loin de l'antique Babylone.
Baptisée Bagdad (en persan, Don de Dieu), elle est aussi surnommée en arabe Dar asSalam (la Cité de la Paix). Elle est édifiée avec les pierres tirées des ruines de l'ancienne Ctésiphon, capitale des Parthes et ennemie de Rome.
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30 octobre 1242 : Paix de Lorris
Le 30 octobre 1242, 13 ans après le traité de Meaux, le comte de Toulouse Raimon VII signe une paix définitive avec le roi de France, Louis IX (Saint Louis) à Lorris, près d'Orléans, dans le Gâtinais.
Sa fille unique et héritière, Jeanne, épouse Alphonse de Poitiers, frère du roi. Le couple n'aura pas d'enfant et à leur mort, le comté de Toulouse sera mis à la disposition de la couronne.
30 octobre 1439 : Le duc Amédée VIII devient pape
Le 30 octobre 1439, une poignée de pères conciliaires réunis à Constance proclament la déchéance du pape Eugène IV. Ils élisent à sa place le duc Amédée VIII de Savoie, 56 ans.
Le nouveau pape est intronisé l'année suivante sous le nom de Félix V. Mais son élection par une fraction seulement des cardinaux et son effacement ultérieur devant un rival font que l'Église catholique le considère comme le dernier des «antipapes» (ou papes concurrents du pape officiel)...
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30 octobre 1632 : Montmorency décapité à Toulouse
Le 30 octobre 1632, le duc Henri II de Montmorency (37 ans), filleul du précédent roi Henri IV, est décapité dans la cour d'honneur du Capitole, le palais où siège le conseil municipal de Toulouse, les capitouls. On doit fermer les portes du Capitole pour empêcher les Toulousains, favorables au duc, d'entraver l'exécution !
Henri II a été nommé gouverneur du Languedoc vingt ans plus tôt, comme les précédents ducs de sa famille, à commencer par son aïeul, le connétableAnne de Montmorency.
Nommé Maréchal de France mais s'étant vu refuser le titre de connétable, il s'associe à Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, dans un complot contreRichelieu. Il est capturé à Castelnaudary le 1er septembre 1632, par le maréchal Henri de Schomberg, qui lui succèdera brièvement comme gouverneur du Languedoc.
Son exécution est un avertissement à l'adresse des grands féodaux. Ceux-ci se tiendront coi jusqu'à la mort de Louis XIII et la régence d'Anne d'Autriche.
30 octobre 1691 : Soumission de l'Irlande
Le 30 octobre 1691, le traité de Limerick met fin à la conquête de l'Irlande par les troupes anglaises. L'honneur est sauf pour les catholiques irlandais. Mais les conventions de paix ne tarderont pas à être violées par les troupes anglaises d'occupation, semant une discorde durable entre les deux communautés.
30 octobre 1697 : traités de Ryswick et fin de la guerre de la Ligue d'Augsbourg
Le 30 octobre 1697 est signé le deuxième traité de Ryswick, un premier l'ayant été le 20 septembre précédent. Ces deux traités, signés dans une ville hollandaise proche de La Haye, mettent fin à la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697). Ils donnent un coup d'arrêt à l'expansion de la France sous le règne du Roi-Soleil.
Louis XIV restitue à l'Angleterre, aux Provinces-Unies et à l'Espagne toutes les conquêtes qu'il a faites depuis le traité de Nimègue (1678), y compris Luxembourgmais à l'exclusion de Strasbourg. Il concède aux Provinces-Unies (Pays-Bas) le droit d'installer des garnisons dans plusieurs places fortes belges (la Barrière) pour surveiller la frontière française. Grande humiliation : il reconnaît Guillaume III d'Orange comme roi d'Angleterre. Il abandonne les têtes de pont conquises sur la rive droite du Rhin mais annexe la plus grande partie de l'Alsace à l'exception de plusieurs places fortes.
Il garde aussi un droit de regard sur le duché indépendant de Lorraine et de Bar et reçoit de l'Espagne la moitié occidentale de l'île de Saint-Domingue, aujourd'hui Haïti. Au terme d'une guerre dure mais malgré tout victorieuse, cette paix est incomprise.« Je la tiens plus infâme que celle de Cateau-Cambrésis », déclare Vauban.
30 octobre 1864 : Fin de la « guerre des duchés »
Le 30 octobre 1864, la paix de Vienne met un terme à la « guerre des duchés » qui avait vu l'Autriche, la Prusse et d'autres États allemands attaquer le petit Danemark pour lui enlever les duchés du Slesvig, du Holstein et du Lauenbourg. C'était la première des trois guerres qui allaient conduire le chancelier prussien Otto von Bismarck à l'unification de l'Allemagne.
30 octobre 1905 : Manifeste du tsar Nicolas II
Le 30 octobre 1905, suite à la Révolution de janvier et à sa défaite face aux Japonais, le tsar Nicolas II doit publier un Manifeste par lequel il instaure un régime constitutionnel en Russie. Mais cette expérience ne durera pas plus de quelques mois et son échec conduira le tsarisme à sa mort.
30 octobre 1918 : Armistice de Moudros
Le 30 octobre 1918 est signé l'armistice par lequel l'empire ottoman se retire de la guerre contre la Grande-Bretagne et ses alliés. La signature a lieu sur le cuirassé anglais HMS Agamemnon, en face de la rade de Moudros, sur l'île grecque de Lemnos, au débouché du détroit des Dardanelles. Elle met face à face le ministre ottoman de la Marine Rauf bey et l'amiral britannique Arthur Calthrope. L'amiral Gauchet, présent à Moudros, n'a pu représenter la France aux négociations et à la signature finale.
Un mois plus tôt, le 29 septembre 1918, la Bulgarie, assaillie par les 28 divisions alliées de l'armée de Salonique, commandées par le général français Louis Franchet d'Espérey, s'était inclinée sans discuter et avait conclu à Thessalonique le premier armistice de la Première Guerre mondiale.
À la différence des Bulgares, les Turcs ne se voient pas imposer la dissolution de leur armée. C'est la récompense de sa relative résistance face aux offensives alliées de tous bords, malgré 300.000 soldats morts ou disparus au combat, 500.000 victimes de leurs blessures, 250.000 prisonniers... et plus de 500.000 déserteurs.
Les 12.000 conseillers militaires allemands quittent aussitôt le pays. C'est également le cas des principaux dirigeants Jeunes-Turcs, dont les ministres Talaat pacha, Enver pacha et Cemal pacha, qui embarquent dans la nuit du 1er au 2 novembre 1918 à bord d'un torpilleur allemand pour rejoindre l'Allemagne et échapper à l'éventualité d'un procès.
Le 13 novembre 1918, la flotte alliée, soit 54 navires anglais, français et italiens et même un cuirassé grec, entre solennellement dans le Bosphore et jette l'ancre devant le palais Dolmabahçe, où réside encore le sultan Mehmet VI. Les 400.000 Grecs de Constantinople exultent. Ils imaginent déjà le retour de la « deuxième Rome » dans la chrétienté.
30 octobre 1922 : « Marche sur Rome »
Le 30 octobre 1922, les militants fascistes du parti de Benito Mussolini célèbrent par une « Marche sur Rome » la nomination, la veille, de leur chef à la tête du gouvernement. C'est la première victoire d'un parti non-démocratique en Europe occidentale.
Naissance
Fédor Dostoïevski
30 octobre 1821 à Moscou (Russie) - 27 janvier 1881 à Saint-Pétersbourg (Russie)
Fédor Dostoïevski, l'auteur de Crime et châtiment, est l'un des romanciers russes les plus populaires. Ses funérailles rassemblèrent des centaines de milliers d'admirateurs.
Décès
Henri Dunant
8 mai 1828 à Genève (Suisse) - 30 octobre 1910 à Heiden (Appenzell, Suisse)
À l'occasion d'un voyage d'affaires, Henri Dunant visite en juin 1859 le champ de bataille de Solferino. Ce banquier genevois de 31 ans s'indigne alors du sort fait aux blessés et organise de premiers secours.
De retour à Genève, il lance un appel à l'opinion européenne dans un livre intitulé : Un souvenir de Solferino. Lui-même s'entretient avec l'empereur Napoléon III.
Avec quatre amis genevois, il crée le 17 juillet 1863 une organisation internationale et neutre destinée à secourir les victimes de guerre, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Son nom lui vient de son symbole, le drapeau de la Suisse inversé, soit une croix rouge sur fond blanc.
Le comité réunit le 26 octobre 1863 une conférence internationale qui aboutit le 22 août 1864 à la signature de la première Convention de Genève «pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne».
La suite est plus triste. Ruiné en 1867 par de mauvaises affaires en Algérie, Henry Dunant est chassé de la Croix-Rouge et renié par ses anciens amis. En 1895, alors que chacun l'a oublié et le croit mort, un journaliste recueille et publie ses souvenirs.
Le voilà si brusquement réhabilité qu'il reçoit en 1901 le premier Prix Nobel de la Paix. Meurtri, il ne daigne pas aller le chercher et s'éteint quelques années plus tard dans la solitude et une relative pauvreté.
Alfred Sauvy
31 octobre 1898 à Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales) - 30 octobre 1990 à Paris
Alfred Sauvy, démographe réputé, a inventé l'expression tiers-monde et surtout fait prendre conscience aux Français, après la Libération, des enjeux démographiques. Fils de viticulteur, mobilisé en 1917, ce polytechnicien, disciple du démographe et ministre Adolphe Landry, a été très tôt passionné pour la démographie...
Voir : Un démographe visionnaire
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