Dans la presse étrangère - mardi 31 octobre 2017

Dans la presse étrangère

Election de Trump : premiers résultats de l’« enquête russe »

Donald Trump, lundi 30 octobre, lors de la célébration d’Halloween à la Maison Blanche, à Washington. CARLOS BARRIA / REUTERS

Ce n’est qu’un début. Pour une bonne partie de la presse américaine, l’inculpation, lundi, de trois membres de l’équipe de campagne de Donald Trump par Robert Mueller, le procureur spécial enquêtant sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016, a ouvert une période de potentiels rebondissements dans ce feuilleton qui parasite depuis des mois le mandat du milliardaire. De son côté, la Maison Blanche s’est efforcée de minimiser l’impact de la mise en accusation de l’ex-directeur de campagne de M. Trump, Paul Manafort, pour « complot contre les Etats-Unis et blanchiment ». Comme le rapporte le New York Times,l’entourage de M. Trump estime que cette affaire « n’a rien à voir avec le président ». Toute la journée de lundi, ce dernier a donc tenté de détourner l’attention sur les démocrates, leur candidate en 2016, Hillary Clinton, et leur attitude durant la campagne. Seule la revue conservatriceNational Review a jugé que l’inculpation de M. Manafort constituait une« aubaine » pour Trump. « Il peut continuer de clamer qu’il n’y a pour l’heure aucune preuve de collusion » entre sa campagne présidentielle et la Russie. Mais la mise en cause d’un autre des conseillers de M. Trump, George Papadopoulos, qui a admis avoir menti au FBI sur ses contacts avec Moscou, risque d’être plus difficile à ignorer. Cette inculpation détaillée parThe Guardian apporte, pour la première fois, la preuve qu’une « interaction s’est produite entre les responsables de la campagne de M. Trump et des intermédiaires russes », laissant entendre que Moscou détenait « de quoi salir » Hillary Clinton, sous la forme de milliers d’e-mails. La National Review convient aussi que ce dossier est « plus intéressant » que l’inculpation de M. Manafort pour ses liens avec l’ancien président ukrainien pro-russe. Aussi, analyse le Washington Post, il sera désormais plus difficile pour M. Trump de dénoncer des « fake news » ou une« chasse aux sorcières », comme il le fait depuis des mois. Au vu de ces premières révélations, Politico se demande qui le procureur spécial, M. Mueller, a désormais dans son viseur. Le site a interrogé plusieurs juristes et la plupart voient dans les développements de lundi les premiers d’une longue série. « Papadopoulos va faire tomber d’autres conseillers de Trump », prédit l’un d’entre eux. D’autres s’interrogent aussi sur l’attitude que va adopter M. Trump envers le procureur spécial.

« Lundi noir » pour les fermiers blancs sud-africains. Des milliers de fermiers blancs ont manifesté, lundi, sur les routes d’Afrique du Sud pour protester contre la multiplication des meurtres dans leur communauté. L’association à l’origine de ce mouvement, AfriForum, assure que 70 fermiers ont été tués et que 341 attaques contre des fermes ont été enregistrées depuis le début de l’année. The Washington Post Les 95 thèses de Luther ont-elles vraiment été placardées ? Cinq cents ans après la publication des 95 thèses du moine Martin Luther, dénonçant notamment la vente des indulgences dans l’Eglise catholique, le 31 octobre 1517, les historiens continuent de s’interroger. Le document, à l’origine du protestantisme, a-t-il été cloué sur la porte de l’église de Wittemberg ou simplement envoyé à l’archevêque du lieu ? Quartz Le pape, la Corée du Nord et le nucléaire. Le pape François a jugé, lundi, que« l’humanité risquait le suicide » avec les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, sur fond de menace nucléaire. Ce thème sera à l’ordre du jour de la conférence qu’organise le Vatican les 10 et 11 novembre, avec notamment onze Prix Nobel de la paix. Le Vatican a en revanche démenti une possible médiation du pape entre les deux pays, évoquée par La Repubblica.