Les anti-indépendantistes défilent à Barcelone |
Manifestation sur la Paseig de Gracia des unionistes espagnols hostiles à l’indépendance de la Catalogne, à Barcelone, le 29 octobre. GEORGES BARTOLI / DIVERGENCE POUR LE MONDE
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Les anti-indépendantistes étaient entre 300 000 (selon la police) et un million dans les rues de Barcelone, deux jours après que le Parlement régional a proclamé la République catalane indépendante. Le Passeig de Gràcia, l’une des avenues les plus chics de la capitale catalane, a disparu sous une forêt de drapeaux espagnols, catalans et européens dès 10 h 30, et résonné pendant des heures aux sons de « Je suis Espagnol », en écho à « Puigdemont, en prison ! ». La colère envers l’exécutif catalan et son président destitué, Carles Puigdemont, a été un motif de rassemblement plus fort encore que la volonté de rappeler l’attachement à l’Espagne. Alex Ramon, l’un des organisateurs de la manifestation, a qualifié la déclaration d’indépendance « d’illégale et illégitime » et de « folie qui nous a conduits au précipice ».
Dans le cortège, Elena, une Franco-Espagnole née à Barcelone, exprime son ras-le-bol : « Ces gens [l’exécutif catalan déchu] nous ont pris pour des idiots. Depuis des années, ils expliquent que la Catalogne vaut mieux que le reste de l’Espagne, qu’elle est volée par l’Espagne… Mensonge : la région a une autonomie énorme ! » Beaucoup des manifestants reconnaissent qu’ils ont commis l’erreur de croire que le processus, parce qu’illégal aux yeux de Madrid, ne conduirait nulle part. Ils ont maintenant un espoir : que les élections annoncées par Mariano Rajoypour le 21 décembre permettent à la Catalogne de « rétablir le vivre ensemble ». Cette atmosphère de précampagne électorale n’a été que renforcée par l’union inédite du Parti populaire (PP, la droite), de Ciudadanos, parti centriste et première force d’opposition au Parlement, et du Parti socialiste catalan (PSC).
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Source Le Monde.fr |
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