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vendredi 27 janvier 2017

« Affaire Penelope » : François Fillon contre-attaque

« Affaire Penelope » : François Fillon contre-attaque

Francois Fillon et sa femme Penelope lors d’un rassemblement à Paris, le 18 novembre.
Francois Fillon et sa femme Penelope lors d’un rassemblement à Paris, le 18 novembre. CHARLES PLATIAU/REUTERS
François Fillon a fermement démenti jeudi que son épouse Penelope ait bénéficié d’emplois fictifs, une « accusation abjecte », assurant qu’il ne renoncerait à la présidentielle que s’il était mis en examen. « Mon épouse est remarquable, elle est exceptionnelle. Vous n’imaginez pas à quel point elle souffre qu’on puisse penser qu’elle n’a pas respecté les règles, a dit François Fillon sur TF1 avec émotion. Je la défendrai, je l’aime, je la protégerai et je dis à tous ceux qui voudront s’en prendre à elle qu’ils me trouveront en face. » « Ce travail est réel, je m’en expliquerai évidemment avec la justice », a affirmé M. Fillon, alors que les fonctions d’assistante parlementaire de Penelope Fillon suscitent l’étonnement depuis leur révélation mercredi par Le Canard enchaîné. Après l’ouverture d’une enquête, notamment pour « détournement de fonds publics » et « abus de biens sociaux », l’avocat de M. Fillon, Antonin Lévy, avait remis des documents jeudi après-midi au pôle financier de Paris, afin d’attester la réalité du travail effectué par Mme Fillon en tant que collaboratrice parlementaire, mais aussi en tant que salariée de la Revue des Deux Mondes. L’ancien premier ministre a défendu la légalité de cette fonction d’attachée parlementaire et la « liberté » donnée au parlementaire de disposer comme il l’entend de « l’enveloppe » mensuelle mise à sa disposition pour ses frais, ne démentant pas le demi-million d’euros touchés par son épouse.
L’enquête devrait s’accélérer vendredi avec les auditions de la journaliste Christine Kelly, auteure en 2007 d’une biographie de François Fillon, et celle de l’ex-directeur de la Revue des Deux Mondes, Michel Crépu, annoncées par les intéressés. Le propriétaire de la revue, Marc Ladreit de Lacharrière« aura l’occasion de s’expliquer » sur un emploi de« conseillère » de Penelope Fillon à la Revue des Deux Mondes, a dit le député de Paris. A trois mois de l’élection présidentielle, l’affaire est embarrassante pour un candidat qui peinait déjà, depuis sa victoire à la primaire de la droite, en novembre, à trouver le ton de sa campagne. Face à Nicolas Sarkozy, mais aussi à Alain Juppé (qui a été condamné par le passé dans une affaire d’emploi fictif), François Fillon a fait de sa probité un axe de campagne. Sa phrase « qui imagine le Général de Gaulle mis en examen ? » lui revient désormais comme un boomerang.

1 commentaire:

  1. Tout n'est pas perdu pour la droite morale & gaulliste:ses facétieux leaders qui pensaient avoir déjà remporté l'élection de mai prochain pourront toujours faire appel à .........Nadine Morano ou Brice Hortefeux !!!En attendant sereinement les résultats des élections au soir du premier tour le mieux serait d'assister à une bonne représentation théâtrale.Revisiter les classiques pour de pareils férus de littérature sera un plaisir.Une pièce s'impose donc:Le Tartuffe du grand ....Molière!

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