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vendredi 28 octobre 2016

Venezuela : épreuve de force entre Maduro et l’opposition

Venezuela : épreuve de force entre Maduro et l’opposition

Les étudiants manifestent contre le gouvernement dans les rues de Caracas, le 26 octobre. L’opposition exige le départ de Nicolas Maduro, élu en 2013 et dont le mandat expire en 2019, le jugeant notamment responsable de la crise économique.
Les étudiants manifestent contre le gouvernement dans les rues de Caracas, le 26 octobre. L’opposition exige le départ de Nicolas Maduro, élu en 2013 et dont le mandat expire en 2019, le jugeant notamment responsable de la crise économique. JUAN BARRETO / AFP
Le président socialiste du Venezuela, Nicolas Maduro, affronte vendredi une grève générale lancée par l’opposition pour le pousser vers la sortie et a menacé de faire intervenir l’armée dans les entreprises participant à ce mouvement social. « L’appel à la grève des citoyens est pour le peuple : il s’agit de laisser les rues et les postes de travail vides (…) pour mettre la pression sur le gouvernement afin qu’il respecte la Constitution et notre droit à décider », a lancé l’opposition, réunie au sein de la coalition de la Table pour l’unité démocratique (MUD). En guise de riposte, le chef de l’Etat a augmenté jeudi de 40 % le salaire minimum, à environ 140 dollars par mois – une hausse qui reste toutefois infime par rapport à l’inflation galopante dans le pays. Le Venezuela vit l’une des pires crises économiques de son histoire, asphyxié par la chute des cours du brut, source de 96 % de ses devises. Son inflation, stimulée par les pénuries, est devenue totalement incontrôlable : elle devrait atteindre 475 % cette année selon le FMI, puis exploser à 1 660 % en 2017.
Soufflant le chaud et le froid, M. Maduro a aussi menacé de faire occuper les entreprises participant à la grève par les militaires ou les travailleurs. L’armée, très puissante dans le pays, a apporté mardi son soutien au président. Signe de la tension ambiante, des échauffourées ont éclaté hier aux abords de l’Assemblée nationale entre des partisans du gouvernement et les forces de l’ordre. Ce mouvement social fait partie de la stratégie de l’opposition pour riposter au gel, par le Conseil national électoral, du processus de référendum en vue de révoquer le président. Ce mécanisme, long et complexe, aurait justement dû entrer cette semaine dans sa dernière ligne droite avec un ultime recueil de signatures. Ragaillardie par la large mobilisation de mercredi, à la faveur de laquelle des centaines de milliers de personnes ont défilé à travers le pays, les antichavistes (du nom de l’ex-président défunt Hugo Chavez, 1999-2013) veulent placer Nicolas Maduro au pied du mur. Ce dernier a donc battu le rappel pour « faire échec au putsch parlementaire ».

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