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infos autour du 15 septembre : ABROGATION de la loi anti-travail!
Source : les Agences de presse
La pause estivale est bel et bien terminée. Les opposants à la loi travail sont appelés à manifester pour la 13e fois à Paris et dans une quarantaine de villes en France le 15 septembre, à l'appel de sept syndicats, pour demander « l'abrogation » du texte promulgué le 8 août, a indiqué mardi le numéro un de la CGT, Philippe Martinez. « Une manifestation aura lieu à Paris, un parcours a été déposé à la préfecture. Plusieurs manifestations sont déjà prévues dans une quarantaine de villes », a déclaré le secrétaire général de la CGT lors d'une conférence de presse au siège de la centrale.
« L'abrogation reste le mot d'ordre », a précisé Philippe Martinez, selon lequel « une loi qui était mauvaise au printemps est toujours mauvaise à l'automne ». « Nous souhaitons que les questions sociales soient au coeur » de la campagne présidentielle, a-t-il ajouté.
L'intersyndicale garde en tête le précédent du contrat première embauche (CPE), promulgué, mais jamais appliqué. Seule différence, il y a dix ans, les organisations de jeunesse étaient extrêmement motivées. Cette fois, tout en continuant de faire partie de l'intersyndicale, leur présence dans les manifestations s'était progressivement étiolée à l'approche des examens.
Le 15 septembre sera l'occasion de sonder leur motivation, quelques jours avant le départ du populaire président du premier syndicat étudiant (Unef), William Martinet. Mercredi soir, les sept syndicats se réuniront pour décider des modalités de cette journée, mais aussi de la suite à donner au mouvement, a souligné Philippe Martinez.
D'ici là, le défi est de remotiver les troupes. Au programme : des meetings au Havre cette semaine, à Nantes le 7 septembre, opérations de péages gratuits, débat le 10 septembre lors de la Fête de L'Humanité, où se sont invités les responsables de la CGT, FSU, Solidaires, mais aussi, fait exceptionnel, FO. « Ce sera long, mais la bataille de quatre mois que nous avons vécue, inédite sous un gouvernement de gauche et avec beaucoup de colère rentrée, d'amertume, de frustration, va continuer », insiste Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. « Nous ne lâcherons pas ! » insiste-t-il.
Et après le 15 septembre ? La bataille devrait se déplacer sur un plan juridique, de longue haleine, notamment à travers des questions de constitutionnalité auprès du Conseil constitutionnel sur les conditions du licenciement économique ou la barémisation des indemnités prud'homales, selon Catherine Perret, membre de la direction de la CGT. Jean-Claude Mailly espère voir survenir des « problèmes d'application, via des recours individuels qui remonteront à terme jusqu'à la Cour de cassation ».
En outre, une alliance avec des syndicats belges est également à l'ordre du jour. Le gouvernement belge de droite a mis sur la table un projet de « loi travail » renforçant la flexibilisation du marché du travail. « Les syndicats belges nous ont contactés pour voir de quelle manière on pourrait oeuvrer ensemble », précise Éric Beynel, porte-parole de Solidaires. Il voit une « logique à fixer une date commune de manifestations » avec les collègues belges « autour des différents textes qui déréglementent les protections des salariés en Europe », souligne-t-il.
Malgré 12 journées de mobilisation nationale entre mars et juillet, dont certaines marquées par des violences, la loi travail a été promulguée le 8 août. Mais l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) garde en tête le précédent du contrat première embauche (CPE) en 2006, promulgué mais jamais appliqué.
(31-08-2016 - Avec les agences de presse)
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